Définition : "Un moteur de recherche permet d’accéder à des pages HTML essentiellement composées de sites d’organisations et d’entreprises, organismes publics ou privés, ainsi qu’à des pages personnelles et à des forums de discussion." Faux bien sûr. C’est pourtant ce que j’expliquais à des étudiants il y a bieeeeeen longtemps. Aujourd’hui un moteur de recherche c’est une bibliothèque un catalogue (GoogleBooks), un aggrégateur de presse (Google News), des images, des forums, un libraire (A9 et Amazon), etc, etc. Il allait donc bien falloir qu’un jour l’ensemble des "professionnels de(s) la profession(s)" monte au créneau pour défendre pêle-même : leurs compétences, leur légitimité et leur fond de commerce. Ce fût chose faite avec les procès intentés par les associations d’éditeurs (AAP & Author’s Guild) à GoogleBooks. Et l’on se souvient que l’AFP avait eu gain de cause concernant la réutilisation de ces dépêches dans Google News, lesquelles dépêches avaient été retirées. Or voici qu’aujourd’hui c’est l’ensemble (ou tout du moins une partie plus que significative) des associations de l’industrie des journaux, des magazines (presse) et des livres qui se groupe et cherche, à défaut de modèles alternatifs viables, de nouvelles règles commerciales plus "équitables". Morceaux choisis :
- "faire valoir leurs
droits à la reconnaissance et à la rénumération, et améliorer
indirectement les relations entre les créateurs/producteurs de contenu
et les agrégateurs d’information et les moteurs de recherche." - "établir de
nouvelles normes et politiques pour formaliser la relation commerciale
entre les éditeurs et les moteurs de recherche et les agrégateurs de
contenu." - "Le groupe explorera également les options qui s’offrent aux éditeurs de
journaux, livres et magazines, notamment les actions collectives, au
niveau national ou international, ainsi que les questions touchant à
l’exercice du droit d’auteur et à la violation de la marque." … le procès n’est pas loin … - "Google, Yahoo et les autres moteurs de recherche ne sont pas une
nouvelle race quelconque de bienfaiteurs sociaux qui distribuent
gratuitement de l’information: ce sont bel et bien des organisations
commerciales – à but très lucratif – et pas de nouveaux Robins des
Bois." - "L’AMJ est également très préoccupée par la conduite de certains
grands moteurs de recherche face aux demandes de censure adressées par
des régimes répressifs." Tiens, tiens …
Pour lire le reste, c’est par là. Le Financial Times s’en fait aussi l’écho. La fracture numérique n’a jamais été aussi proche …
(Via Darwinian Web)
je trouve assez piquant que la presse se fasse peur avec Google : ce sont des frissons à bon compte, le nôtre, puisque le journal est payé par l’acheteur – et surtout – le publicitaire qui exerce ses talents à l’encontre de l’acheteur.
Alors, oui il y a réel danger, tout comme réel danger il y a quand la loi – comment ne pas penser à Dadvsi ? – prévoit de verrouiller l’accès à la connaissance et à l’information : mais là, a-t-on entendu aussi fort, aussi pressant, aussi urgent , le dire des journalistes sur le sujet, hors de tout sujet à vendre ?
je n’en suis pas si sûr …
et dans le doute ….
Mercure> sans rapport avec ton commentaire, juste te souhaiter la bienvenue dans la blogosphère, cher mercure 😉
Querelle des anciens et des modernes
Après les éditeurs (et avant les auteurs ??), les journaux se posent à leur tour la question de l’écologie des médias : à ma gauche l’audience, à ma droite les revenus (publicitaires et ciblés). Et au centre, l’information, les contenus.