Devinette. Qui a écrit (traduction approximative de moi-même) :
"les moteurs de recherche financés par la publicité sont, de manière inhérente, biaisés pour ceux qui diffusent la publicité et très loin des attentes des usagers (…) un moteur de recherche pourrait donner un petit coup de pouce aux résultats en provenance d’entreprises "amies" et au contraire abaisser les résultats en provenance de concurrents. (…) De manière générale, et du point de vue du consommateur, un moteur de recherche sera d’autant plus pertinent qu’il fera le moins possible appel aux publicités pour permettre au consommateur de trouver ce qu’il cherche. (…)"
Et pour finir, (vous traduirez vous mêmes) : "We believe the issue of
advertising causes enough mixed incentives that it is crucial to have a
competitive search engine that is transparent and in the academic realm." Alors vous trouvez ? Hummmm ? Et oui. Themselves. A l’époque où ils étaient encore thésards et croyaient que le Nasdaq était une bourse de doctorat. Après tout, on n’en est pas à une incongruité près, à l’heure ou d’autres se réclament de Jaurès …
(Merci à John Battelle pour sa relecture attentive d’anciens articles scientifiques)
Oulala, Olivier, je vous trouve royalement gonflé sur ce coup là :
1 – si vous aviez lu Jeanneney, vous auriez appris qui étaient les auteurs, avant que John ne vous le souffle
2 – à l’époque où les fondateurs de Google écrivaient ça, il suffisait de payer un moteur de recherche pour améliorer le classement d’un site … sans faire aucune distinction entre les liens ‘achetés’ et ceux qui ne l’étaient pas.
Je vous trouve limite hors-jeu sur ce coup-là.
Ou bien ignorant de cette histoire ?
Pierre>
1.J’avoue n’avoir que survolé la prose de JNJ (tout du moins dans son combattif opuscule). Merci à votre attentive vigilance de lui rendre ce mérite.
2.Pas tout à fait. Le référencement et le positionnement payant, y compris à l’époque des pionniers Espotting et Overture était tout de même régulé par quelques bonnes pratiques (ce qui équivaut, je vous l’accorde, à souligner l’existence de pratiques déviantes). Mais je n’ai pas connaissance de moteurs qui aient accepté de l’argent pour modifier le positionnement d’un site.
Pour autant, le reste de la prose de nos deuxs compères reste particulièrement savoureux à l’heure où leur porte-voix planétaire hurle que la publicité est le contenu (« ads are content »).
Pas hors jeu donc. Taquin, un peu précipité et avec une once de mauvaise foi. Un vrai universitaire quoi 😉
Le texte était effectivement assez fun a relire !