Le dernier billet de Jakob Nielsen est titré : "R.I.P. Wysiwyg". Il revient sur la notion d’interface WYSIWYG (What You See is What You Get) pour rappeler que c’est le macintosh qui fut jusqu’ici le modèle et l’inspirateur dominant en terme d’ergonomie du poste de travail. Nielsen pointe ensuite ce qui est désormais selon lui la fin du paradigme Wysiwyg. Devant la multiplication des fonctionnalités logicielles, la multiplication de menus déroulants si emboîtés ou intriqués soient-ils les rend in fine inutilisables. Avec la fin du Wysiwyg ce serait donc la fin du paradigme GUI ("Guided User Interface") dominant en IHM ("Interface Homme-Machine"). L’heure est maintenant venue de l’avènement du ROUI (qui n’est pas un fromage mais l’acronyme de ‘Results Oriented User Interface’). Le principe serait celui de la prochaine suite office de Windows Vista (ex ‘longhorn’) et son "implicit query", permettant à l’utilisateur d’indiquer (ou non) le résultat qu’il souhaite plutôt que de se centrer sur les procédures permettant de l’atteindre. Procéder que l’on retrouve également dans diverses "toolbar" dont celle de Google. Pour Nielsen, il s’agit là d’un renversement du paradigme ‘Wysiwyg’ qui devient ‘Wygiwys’ (what you get is what you see).
N’étant pas ergonome, je m’interroge sur les rétroactions constantes entre les modèles de recherche de type Desktop et celle liés à la recherche d’information (Information Retrieval). Pendant longtemps, les moteurs (certains en tout cas) se sont efforcés d’imiter ce qui se faisait sur les ordinateurs personnels : ainsi les systèmes de clusterisation permettent-ils de retrouver un environnement de dossiers et de sous dossiers. Il semble donc maintenant que derrière la fusion technologique des logiques de recherche locale (desktop searching) et globale (web searching) se dessine une interaction plus forte entre des macro-modèles de recherche dans lesquels on se recentrerait sur un accès contextuel/ponctuel ("je tape un mot-clé et en fonction de mon environnement de travail je récupère des documetns correspondants) au détriment du modèle séquentiel (je navigue dans une arborescence) en vogue jusqu’ici.
Et comme on dit en ergonomie : PPLAJPPFM ("pardon pour les acronymes j’ai pas pu faire moins" ;-))