Le monde de la recherche fut ces derniers temps est encore agité de quelques telluriques secousses. L’un des éléments y ayant contribué fut le rapport Belloc (.pdf) sur le statut des enseignants-chercheurs. Le site Liens-socio propose en téléchargement gratuit le résultat d’une enquête sur le "bouleversement de la table des valeurs académiques." Au-delà des témoignages recueillis, je vous recommande la lecture des pages 113 à 117 …
La recherche en question
Bonjour,
Je ne suis pour ma part pas scandalisé par le fait que des evaluations soient faites…
Je suis désolé d’avoir à le dire, mais, pour avoir trainé (trop) longtemps mes guetres a la fac dans un labo de Physique, je ne peux honnetement que constater les derives d’un systeme hors de tout controle…
Des individus (pas tous, vous en etes un bon exemple, mais il ne s’agit pas de cas isolés), nababs locaux, qui n’ont de comptes a rendre a personne, ni sur leur enseignement ni sur leurs resulats, se pavanent et pourrissent la vie des etudiants, pour des guerres de chapelles locales, qui n’interessent personne d’autres qu’eux meme.
Le film qui decrirait le mieux ceci est « Ridicule » de Patrice Leconte.
C’est ecoeurant et destructeur.
Pour travailler aujourd’hui dans une entreprise (un monde si peu connue du monde universitaire), je peux vous assurer que malgré toutes les derives réelles cela fonctionne mieux, en partie parceque tout le monde a des comptes a rendre. C’est dur a entendre, mais il est difficile d’etre juge et partie…
Ouh là, ça va être dur de répondre à votre commentaire en essayant de ne pas (trop) politiser ce blog. Disons que la question de l’évaluation est finalement loin d’être centrale dans le rapport Belloc. Ce qui pose problème toiuche davantage au « statut », c’est à dire au difficle dosage à établir entre les deux indissociables composantes de ce métier (enseignement ET recherche) auxquelles vient s’ajouter une partie administrative de plus en plus lourde. De mon côté et même si je souscris en partie à ce que vous dîtes, notamment concernant les potentats locaux, je ne pense pas que le rapport Belloc permette en quoi que ce soit d’améliorer ce dernier point. Reste un vrai problème, qui est que de plus en plus de gens (je ne suis pas si vieux et j’en connais déjà pas mal) qui comme vous soulignent cet aspect ‘ecoeurant et destructeur’ de certains fonctionnements universitaires au regard de certaines vocations et compétences (‘guerres de chapelles’ qui s’avèrent au final être quasiment toutes des guerres de personnes) . Là, tout reste à faire … Peut-être qu’un jour un universitaire bloggueur ouvrira son ‘Journal de Max’ 😉