RSS est un format de diffusion (syndication) de contenus qui a bouleversé nombre de nos pratiques informationnelles. Le principe est simple : les sites/blogs mettent en place des flux RSS avec un format de données automatiquement structuré (en RDF ou en XML) et les utilisateurs peuvent les lire dans des outils dédiés (aggrégateurs, utilitaires mail, navigateurs). Pour l’utilisateur : gain de temps et possibilité de choix (pour approfondir, c’est par là). Or voici que Ray Ozzie (la papa de Lotus Notes, récemment recruté par Microsoft) vient de proposer un RSS de deuxième génération baptisé SSE : Simple Sharing Extensions.
De quoi s’agit-il ? De RSS "bidirectionnel". L’utilisateur peut ne plus "simplement" se contenter de recevoir des informations mais en ajouter et/ou modifier directement le flux. En anglais dans le texte cela s’appele "bidirectional, asynchronous replication".
Et à quoi ça sert ? Je traduis l’exemple lumineux de la FAQ : "SSE pourrait être utilisé pour partager votre calendrier (électronique) avec votre épouse. Si votre calendrier est publié via un fil SSE, les changements que vous y ferez seront reportés sur celui de votre épouse (jusque là donc rien de nouveau) et vice-versa. Celle-ci (votre épouse) pourra voir votre emploi du temps mais aussi y ajouter de nouveaux rendez-vous."
La bonne nouvelle c’est que Microsoft (continuant sa campagne d’opinion pour sortir du côté obscur de la force), et après avoir lancé ses applications gratuites, propose SSE sous licence Creative Commons. Ils ne leur reste plus qu’à se mettre à Linux et la boucle sera bouclée 😉
Tiens, concernant le passage traduit de la FAQ, ne vous évoque-t-il pas un autre texte fondateur ? Cherchez bien … par ici … vous y êtes ! Le web sémantique !! Souvenez-vous :
- "Maman a besoin de
voir un spécialiste et de suivre des séances de thérapie, deux ou trois
fois par semaine. Je vais demander à mon agent de nous arranger les
rendez-vous". (…) Depuis le cabinet du médecin, Lucie donna des instructions à son agent
du Web sémantique par le biais de son navigateur. L’agent trouva
rapidement l’information concernant le traitement prescrit à la couverture d’assurance pour la mère pour trouver un thérapeute dans un rayon de 20 miles de son domicile et prit en considération les taux de satisfaction (…) attribués par des services d’évaluation fiables. Maman à partir de l’agent du médecin, parcourut plusieurs listes de fournisseurs de service, vérifia." (etc … etc …)
Donc : du web 2.0, des ontologies, des tags, des bases de données à facette, des logiciels sociaux, du Wi-Fi à tour de bras, des terminaux qui offrent à leurs utilisateurs la réciprocité en temps réel dans l’échange de données structurées … Il me semble que nous ne sommes plus très loin du web sémantique. Pas vous ?
Pour tout savoir sur SSE : la foire aux questions (FAQ) et les spécifications.
(Pour les sources du billet vous avez le choix : Ray Ozzie, Nicolas Nova, PointBlog, FredCavazza …)
Je pense qu’ils n’ont rien inventé sur ce coup là. Si j’ai bien compris (pas sûr), c’est le même principe qu’ATOM. ATOM est à la fois un format de syndication de contenu, mais aussi une syntaxe pour pouvoir ajouter de l’information sur un site via le protocole REST. L’API de blogger fonctionne de cette façon, par exemple.
Got> pas sur qu’Atom dispose de ce type de cardinalité. Mais c’est toi le Geek 😉 Si tu as le temps d’approfondir ou d’y revenir dans « Les petites cases », tout trackback sera le bienvenu.
J’essayerai de creuser le problème et de voir ce que propose exactement Microsoft. Si j’ai le temps, j’en ferai un billet 😉