Je le soulignais récemment lors d’une intervention au séminaire d’hiver du SLF : "Sachant que les textes disponibles seront numérisés, que le livre sera numérique mais que le livre ne sera pas que numérique, quelle sera la part du numérique dans les pratiques et les modalités d’appropriation du livre ?" (voir toute l’intervention : ppt)
Ces pratiques vont à coup sûr être pour le moins bousculées par l’arrivée de la vente des livres à la découpe. Pour mieux s’imprégner des débats et opinions de cette brûlante actualité :
- le débat en cours sur la liste Litor (messages des 8 et 9 février)
- le point de vue de la directrice du partenariat avec les bibliothèques chez Google(Books)
Je ne suis pas certain que, en droit français, la vente par morceau d’un livre n’entre pas en conflit avec le droit moral http://www.scam.fr/auteur.php?unfold=30&xmlfile=Auteurs/le_droit_d_auteur/le_droit_moral de l’auteur, plus précisément ici le droit au respect de l’intégrité de l’oeuvre (art. L 121-1 du Code de la propriété intellectuelle http://www.celog.fr/cpi/lv1_tt2.htm#c1).
Ce droit moral est moins présent http://en.wikipedia.org/wiki/Moral_rights#Moral_rights_of_visual_artists_in_the_United_States dans la conception américaine du droit d’auteur, dit « copyright ». Ce qui permet à Amazon et autres d’envisager sans problème réel de vendre les livres à la découpe.
deux réflexions circumnavigationnelles :
– le livre ne sera pas que numérique : off course ! mais qui va s’en occuper ? pas forcément les éditeurs, mais plutôt des créateurs de plateformes d’accès, car ils matriseront totalement et les outils et els circuits
– en fait les éditeurs s’intéressent au numérique (cf . par ex les propos d’Odile JACOB, PDG des éditions Odile Jacob à Public sénat cette semaine : http://www.publicsenat.fr/emissions/emission_detail.asp?emission=24
la question pour eux est de choisir le circuit le plus pertinent : privé/public, taxe/redevance, faire / faire faire