Navigateur Dewey

A l’occasion d’un nouveau cours que je donne à l’université de Nantes aux étudiant(e)s de la licence  professionnelle RIPCD, je redécouvre (et fais découvrir à mes étudiants) l’excellentissime navigateur Dewey. Les trois premiers niveaux de la classification y sont présentés, ce qui en fait un remarquable outil pédagogique interactif et intuitif. C’est également une redoutable interface de recherche tournant directement sur la base de WorldCat.
Le conseil pédagogique gratuit du jour : Commencez par présenter à vos ouailles les arcanes de l’architecture Dewey. Assomez-les avec quelques diapositives de pauvrepoint bien chargées présentant les 4 ou 5 premiers niveaux de la classification et leurs sous-catégories. Assurez-vous par l’observation de leurs mines déconfites qu’ils sont totalement désarmés devant la monstruosité conceptuelle de la chose (au besoin n’hésitez pas à réveiller ceux qui dorment). Puis emmenez-les sur la démonstration du navigateur Dewey. Observez alors la gratitude infinie qui se peint sur leurs visages d’enfants (et réveillez ceux qui dorment encore). Attendez qu’ils soient reposés. Profitez alors de l’effet de surprise pour attaquer un cours théorique de 2 heures sur l’indexation RAMEAU. Laissez les ensuite partir en pleurant (eux, pas vous).
Crédits : Nicolas et Marlène sur feu Biblioacid.

7 commentaires pour “Navigateur Dewey

  1. C’est étrange comme critique car si je comprends bien, Dewey ne semble pas être un idéal à vos yeux. Ce qui m’étonne d’autant plus c’est que d’après le navigateur Dewey, il y a une note mentionnant que c’est une (ou la) méthode des plus répandues pour organiser les bibliothèques.

  2. Non en fait je trouvais ça étrange car vous descendez en flèche cette méthode de classification (si c’en est une) mais sur le site du navigateur Dewey au contraire ils en font l’apologie, comme quoi c’est utilisé dans beaucoup de bibliothèques (70 ou 80% je ne sais plus). C’est ce décalage que j’ai du mal à cerner : c’est nul mais pourquoi on s’en sert autant ?
    PS : comme je ne suis pas du tout familier avec ces méthodes de systèmes d’information j’ai peut-être l’air idiot mais j’aime bien apprendre 😉

  3. Tom> Je ne descends rien en flèche. Quand je traite Dewey de « monstruosité conceptuelle », c’est à prendre au second degré. Il s’agit effectivement d’un système de classement jusqu’ici indépassable. Le meilleur qui soit pour les bibliothèques.

  4. La navigation est effectivement intéressante… par contre la classification du catalogue est largement perfectible !! On trouve dans la classe 632 (« Plant injuries, diseases and pests », on ne se refait pas !!) un roman de science-fiction (_The Scar_ de China Miéville) ainsi que le DVD du film _Sleepy Hollow_ avec Johnny Depp ! Une illustration que toute classification n’est bonne et utile que si elle est connue et appliquée avec exactitude par les bibliothécaires ?? A faire méditer à tes élèves 😉

  5. « c’est nul mais pourquoi on s’en sert autant ? »
    Justement, c’est parce que c’est nul qu’on s’en sert ! ;-))
    Blague à part, la classification Dewey est prise comme modèle des classifications décimales hiérarchiques, qui sont multiples, et dont l’exemple le plus intéressant, à mon avis, est la CDU (Classification Décimale Universelle), surtout par son système de combinaisons d’indices.
    Certes, la CDU a pas mal de défauts, mais comme tout langage documentaire.
    Et de toutes façons, le meilleur outil, c’est celui qui te convient et qui convient à tes usagers (et donc, à ton fonds documentaire).
    Mais c’est un vaste débat…
    Thierry

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