Le CNC ou le web 0.0

Découvert via Ratiatum, le CNC vient donc de mettre en ligne "20.000 fiches documentaires (…) issues de 100 000 oeuvres déposées." C’est là. Du beau web 0.0, on est bien content d’apprendre que "Mon oncle" de Tati est doté du visa d’exploitation
18069 :-(((.
Quand on compare avec le site de l’IMDB pour le même film, on se dit que le site du CNC va être pris d’assaut : sobriété de l’interface, richesse de l’information affichée, profusion de valeur ajoutée :-(( Espérons seulement que le budget de cette mise en ligne n’a pas excédé 150 euros. Sinon, c’est du vol 😉
Bon OK j’arrête d’être sarcastique. Mais ce genre de montagne de donnée acouchant d’une souris neurasthénique numérique est véritablement déprimant. D’autant que, comme le souligne le même Ratiatum, "ouvrir ces archives à tous les publics via Internet n’est pourtant plus qu’une question de volonté politique". Et d’autant que comme l’indique le CNC lui-même, il s’agit là d’une extraordinaire collection patrimoniale :

• "Les plus anciens films conservés, dont certains datent de l’époque du
  pré-cinéma, ont été tournés sur un support inflammable et instable, le
  nitrate de cellulose. Ils ont été, pour la plupart, restaurés dans le
  cadre d’un plan du Ministère de la culture doté de 80 millions d’euros
  sur quinze ans (1991-2006). Les œuvres ainsi restaurées constituent une
  collection exceptionnelle de 15 000 films, accessibles sous certaines
  conditions techniques et juridiques. (Ben tiens !)
  Les données documentaires relatives à ces films seront progressivement
  disponibles en ligne et les films eux-mêmes sont consultables sur les
  sites des Archives françaises du film, à Paris et à Bois d’Arcy
              ". (Ah bé oui mais alors si on habite dans la creuse, ça fait quand même cher le visionnage)

Un fond patrimonial qui donne envie … et une valorisation qui fait pitié. Pourtant, quand on veut …