Si vous n’aimez pas le web 1.0, si vous n’aimez pas le web 2.0, "Si vous n’aimez pas la mer …", si vous vous intéressez au web dans sa globalité (en tant qu’écosystème ou médiasphère) et si vous aimez entendre et lire des choses intelligentes sur le sujet, "alors …" ne manquez pas la dernière (13 Mars 2007) conférence de Tim berners Lee, intitulée : "Looking back, looking forward" qui est visible ici. Le diaporama est là. Je vous recommande tout particulièrement les 20 premières diapos qui illustrent le passage d’une – bonne – idée (le web) à un média (Internet).
A voir aussi la diapo 30, cartographie (sur le mode du plan de métro) des différentes applications concernées par le web d’aujourd’hui et de demain, et des concepts qui les relient.
A voir encore la diapo 33, qui illustre deux aspects fondamentaux de la distribution actuelle du web :
- aspect fractal de cette distribution
- et organisation de en "communautés" autour d’un très très très très très très grand nombre de très très très très très très petites communautés ("very many small ones") et de quelques macro-communautés
A voir toujours, la diapo 37 revient sur les problématiques principales à l’horizon de la gestion des données numériques, problématiques déclinées comme suit :
- identité/identification (la fameuse "identité numérique" donc – spéciale dédicace à Manuel Z. 😉
- confidentialité ("privacy")
- usage équitable ("appropriate use")
- transparence
- modèles fiables ("trusts models" = l’idée est de pouvoir s’appuyer sur des modélisations réutilisables dans le cadre global du web sémantique)
A ne pas louper non plus, la diapo 38 qui signale l’importance de faire un travail de "résilience" sur au moins trois "freins" :
- frein social : phishing (et toutes les déclinaisons du spamdexing)
- frein "internet" : celui de l’adressage et des noms de domaine ("slashdotting")
- frein "web" : celui de l’"Error 404" désignant globalement la gestion des liens et la possibilité sémantisée d’une forme alternative d’adressage permanent
Et cette citation à propos du web – sémantique – de demain : "The semantic web is about allowing data systems to change by evolution
not revolution". Et de conclure sur son – nouveau – dada : la création d’une science du web, nécessairement interdisciplinaire (diapo 41)
A découvrir aussi au détour de cette conférence, le moteur Swoogle, (Semantic Web Search) qui propose de fouiller parmi 10 000 ontologies.
Décidémment un grand monsieur que ce Tim là. Et un fossé qui n’a jamais été aussi près de s’effacer. Celui entre le "web tel qu’il se fait" et "le web tel qu’il le dit". Normal somme toute si l’on considère que le web s’est fait … tel qu’il l’a dit.
(Initialement via ISKO UK)