A lire sur Médiévizmes (le blog de Zid, Maître de conférences et historien), sa réflexion sur sa pratique de blogueur scientifique, et une conception du blog comme "l’atelier de l’historien", conception assez proche de celle revendiquée en ces terres, entre paillasse et machine à café.
Quelques extraits :
- "Le plus important pour un scientifique est de ne pas tomber dans un
autisme de communauté: le travail de veille, d’écoute, de recherche
d’information en dehors des cadres habituels est vital. Comment donc
rendre cette veille effective? Aucun chercheur qui se respecte n’a le
temps d’aller parcourir cent ou deux cents blogs intéressants et
constituant plusieurs communautés tous les jours. Les technologies de
syndication de contenu permettent fort heureusement de remédier à ce
souci." - "Et le blog nous permet de communiquer comme jamais. Cela donne une
cacophonie avec des non spécialistes, l’intrusion de gens qui ne sont
pas les bienvenus, des « amateurs » pas du sérail ? Parfois, souvent
même. Mais les premières Annales,
Marc Bloch et Lucien Fevre les ont voulues expressément comme telles,
pour désenclaver l’histoire. Il n’y a qu’à lire la correspondance de
Bloch et de Febvre pour les voir appelant à la plume un banquier, ou un
juriste, ou un sociologue, ou un économiste, chacun avec sa
contribution, chacun apportant son levier pour faire sauter les verrous." - "Quant à la validation, ce n’est pas le nom de l’auteur qui la donne; ce n’est pas un comité de lecture a priori, c’est une validation a posteriori:
encensé ou démoli par les commentaires, un blog est jugé avec une très
grande sévérité, aussi drastiquement que par un comité de lecture
scientifique. Au fond, on en revient aux principes premiers de la
critique historique, qui s’appliquent au document après sa publication."