Faisons simple, au risque de faire caricatural, de toute façon, il est déjà trop tard.
Loi d’autonomie des universités = Massacre à la tronçonneuse.
Certes nous étions avertis, certes tout était écrit. Tiens au fait, je n’aurais donc finalement siégé qu’une seule fois en commission de spécialistes. Puisque mon université (Nantes) a décidé que "vu que la nouvelle loi allait être appliquée tôt ou tard" (au départ rappelons-le sur la base du volontariat des universités en question), et ben elle allait être parmi les premières à l’appliquer à la lettre. Et qu’on discuterait. Bien sûr. Mais … après. Au moins, ce nouveau Président d’université là semble avoir parfaitement assimilé la méthode de l’autre (Président). C’est un courrier (électronique) de notre nouveau président qui nous l’a annoncé. Et donc pour en revenir à mon nombril, je n’aurais au final siégé qu’une fois en commission de spécialistes. Vu que d’ici le mois d’Août de cette année universitaire, lesdites commissions seront "dissoutes". Pschiiit. Fini. Rideau. C’est dommage. Parce que j’avais beau ne pas être satisfait (loin s’en fallait) du système actuel, je restais et reste convaincu qu’il n’était pas très compliqué d’en changer la forme, de proposer quelques aménagements de fond, mais en conservant la parole et le rôle des pairs. Bon, c’est pas grave, je m’en remettrai, toute façon c’était beaucoup de boulot, beaucoup de déplacements, et ni payé ni défrayé. Y’avait des frémissements, quelques voix commençaient à s’élever, et un jour ou l’autre on y serait probablement arrivé. Et puis Pschiiiit. Le problème c’est qu’à ce rythme là, on va vraiment se réveiller dans quelques années avec une sacrée gueule de bois. Et voilà pourquoi.
Bien sûr que c’est aberrant. Bien sûr que c’est dangereux. C’est un peu comme si on décidait de remettre en question le paiement à l’acte, qui est le fondement de notre système de santé pour le remplacer par un système de forfait(ure)s. Hein ? Comment ? Ah oui, pardon, j’oubliais, ça aussi, c’était écrit.
dans le premier texte, le directeur VIRADROITETOUTE est élu avec le soutien de la liste non syndicale. Or cette liste est composée majoritairement de professeurs et de maîtres de conférence (6 sur 8). SUD éducation veut-il suggérer que les enseignants sont les fourriers du grand capital ?
C> C’est davantage sur la « logique » de mise en oeuvre de ladite réforme et de ses dangers que le texte de Sud m’a paru intéressant. Pour le reste, nous sommes dans un pays démocratique et quitte à débattre par commentaires interposés, j’aime autant le faire avec des gens qui avancent à visage découvert 🙂
Ce qui me gène dans la logique du texte de SUD c’est qu’il tend à présenter son scénario comme une conséquence de la loi. Or ce n’est pas cette loi qui choisit le président de l’université, c’est le conseil d’administration dans lequel les professeurs sont majoritaires. En d’autres termes le scénario du pire n’est possible que parcequ’il est choisit par le CA. Dans le même ordre d’idées, la liste des personnalités extérieures est approuvée par les membres elus du conseil d’administration. Donc si une université se dote de six personnalités extérieures représentantes de l’industrie de l’andouillette c’est que son CA l’aura approuvé.