Live blogging from Montpellier (Journées ABES)

(Ante-Scriptum : je vous fais un billet sans liens, vu que la connexion de l’amphi est assez capricieuse.)
(Ante-Scriptum 2 : attention : billet à haute teneur condensée en bibliothéconomie. Allergiques et non-professionnels de la profession s’abstenir)

J’arrive donc au Palais des congrès de Montpellier après 8 heures de train. Chouette. Au programme : les journées ABES (agence bibliographique de l’enseignement supérieur). Sauf que manque de bol et réseau ferré oblige, j’ai raté les deux interventions qui promettaient d’être les plus stimulantes : la conférence inaugurale de Lorcan Dempsey (OCLC) sur la nécessité de "penser  les ressources de la bibliothèque à l’échelle du web" et celle de Catherine Groult (JISC) sur le rôle de cet organisme dans la structuration de l’IST au Royaume-Uni.
J’espère que l’ABES aura prévu de mettre des actes en ligne. Me voici donc confortablement calé pour écouter Raymond Bérard (Directeur de l’ABES) nous parler pendant 2 heures du nouveau "projet" pour l’ABES : restructuration, résultat d’un audit, et redéfinition d’une nouvelle démarche projet pour l’ABES. Hosanna. Joie. Plus sérieusement (mais cela doit intéresser 3 lecteurs de ce blog), le rôle et le positionnement de ces différents organismes est essentiel à la mise en oeuvre d’un politique globale de l’IST. Le modèle en la matière est (selon moi) à chercher du côté du JISC, qui concentre les pouvoirs et les attributions d’une petite dizaine d’organismes français. Du coup, bizarrement, certaines choses vont plus vite au Royaume-Uni qu’en France …
De l’intervention de Raymond Bérard je retiens :

  • Sudoc en 2007 : 40 millions de requêtes (tous publics confondus : professionnels et étudiants). A titre indicatif : Google représente 2,7 milliards de requêtes en France pour le 4ème trimestre 2007.
  • Il faut travailler sur le "type" des documents dans le SUDOC (manuscrits sont à part dans CALAMES, les ressources pédagogiques n’y sont pas, etc …)
  • Le SUDOC doit-il rester franco-français ou s’élargir, au pays du Maghreb par exemple ? (ben … s’élargir non ?)
  • La loi LRU pose des questions sur l’organisation du réseau.
  • Abes et Worldcat : l’OCLC (qui vient de racheter PICA) est donc le partenaire de l’ABES.
  • bientôt (quand ?) un – unique – portail bibliographique des thèses, pour l’instant dispersées dans le Sudoc, dans le Fichier central des thèses de Paris X …
  • Archivage pérenne : ABES n’en fera pas. Laisse ça au CINES, à la BNF pour la culture et à la Direction des archives de France
  • Mettre le Sudoc sur Worldcat (à trancher, cf ma dernière remarque dans ce billet)

Suite de la journée :

  • Il va y avoir une nouvelle interface pour l’accès public au Sudoc, avec des possibilités de personnalisation (habillage de la page d’accueil), et … des fils RSS ! Hourra et Hosanna.
  • et aussi d’autres fonctionnalités intéressantes comme "l’affichage par lot" qui permettra de regrouper et de visualiser les résultats d’une recherche en fonction de la langue, du type de document, etc.

Pour le reste de la journée, beaucoup de questions et de tensions autour du thème de "l’ouverture des catalogues". Les crispations (dont certaines sont légitimes … mais pas toutes …) restent très fortes. C’est là une composante élémentaire de la psychologie du bibliothécaire. Il ne faudrait pas que par manque de formation, ou du fait d’une mauvaise prise en compte par les pouvoirs publics des enjeux de cette ouverture, il ne faudrait pas que ces crispations se transforment en revendication.

(bon d’accord, c’est pas vraiment du Live blogging vu que tout cela s’est dit hier mais la batterie de mon mac avait rendu l’âme.)

2 commentaires pour “Live blogging from Montpellier (Journées ABES)

  1. Bonjour,
    Vous écrivez à propos des journées ABES :
    « Beaucoup de … tensions autour du thème de « l’ouverture des catalogues ». Les crispations … restent très fortes. C’est là une composante élémentaire de la psychologie du bibliothécaire ».
    Je crois qu’il ne faudrait pas que vous preniez les bibliothécaires pour plus réactionnaires qu’ils ne sont. Beaucoup sont convaincus de la nécessité de les pousser, ces catalogues, vers les usagers, et même de les leur ouvrir. Ce que les bibliothécaires français gobent moins, c’est qu’ils faillent payer pour cela des sociétés américaines. Et pourtant, nous avons, nous aussi, des compétences…

  2. Catherine Etienne> Bonsoir et merci de votre commentaire. Mais ne me faîtes pas dire ce que je n’ai pas écrit 🙂 J’ai indiqué que les inquiétudes et les crispations étaient pour la plupart légitimes. Et je sais qu’il y a plein de bibliothécaires de bonne volonté. Mais je crois aussi qu’il y a un moment où il va falloir payer le prix d’un certain attentisme. Et je crois que ce moment … c’est maintenant (avec l’OCLC ou avec d’autres)

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