[Edit : Cette tribune est également parue sur le site de l'Obs le 27 /11 sous le titre : "Les étudiants sont-ils les derniers de cette putain de cordée ?"]
C'est une inquiétude qui monte. Celle qui laisserait confiné.e.s plus de 2,7 millions d'étudian.t.e.s. Depuis désormais de longs mois et tout particulièrement à l'occasion de ce second confinement, nous avons l'habitude de lire dans la presse ou d'entendre à la télé et à la radio le détail des annonces qui sont inévitablement confirmées à chaque nouvelle intervention d'Emmanuel Macron. Celui-ci doit s'exprimer Mardi soir mais le détail des mesures qu'il annoncera est, cette fois aussi, déjà connu.
Il y aura donc "un allègement des contraintes". En trois temps. Permettant de réouvrir les "petits commerces non-essentiels", permettant de circuler à Noel pour fêter ça en famille. Le Monde en a fait un article, BFM et les autres en font des heures de plateau. Et on y parle des petits commerces "non essentiels", qui ouvriront ; des messes et autres lieux de cultes, qui ouvriront ; des magasins de jouets, petits ou gros, qui ouvriront. On y parle même des bibliothèques, qui seraient également de nouveau ouvertes. Déconfinements de Maslow … Et puis on y parle également des musées et des théâtres, qui ouvriront … parce que les messes vont être ouvertes …
"à partir du moment où un certain nombre de personnes sont autorisées dans un édifice religieux, la jauge retenue peut, en théorie, s’appliquer à d’autres lieux, comme un théâtre ou un musée. "Il y a une question d’équité et de cohérence", admet un proche d’Emmanuel Macron selon qui "des principes de protocoles sanitaires clairs et lisibles" vont être édictés."
Partout depuis déjà plusieurs semaines, partout des gens circulent dans cet étrange confinement qui n'a clairement pas grand chose d'un … confinement. Rames de métro, transports en commun, entreprises et administrations dont beaucoup se passent allègrement d'un télétravail toujours vivement recommandé mais jamais obligatoire, il y a des gens déconfinés partout. Ils bossent. Ils n'ont souvent pas le choix.
Partout depuis déjà plusieurs semaines, partout des gens manifestent en grand nombre. Les catholiques, souvent les plus rigoristes, se rassemblent tous les week-end sur les parvis d'églises et de cathédrales pour d'immenses prières de rue qui, bizarrement, en touchent une à Darmanin (l'autre étant réservée à l'octroi de logements HML contre quelques faveurs buccales). Les camarades opposés à la loi "recherche" de Frédérique Vidal (la ministre du reniement des valeurs de l'enseignement supérieur) ainsi que celles et ceux s'opposant à la liberticide loi sur la sécurité globale de Darmanin (ministre de l'intérieur et du droit de cuissage parce qu'il faut bien avoir une vie de jeune homme vous comprenez), ces camarades manifestent également. Et c'est tant mieux. Et c'est utile. Et c'est absolument nécessaire.
(magnifique image trouvée sur ce compte Facebook)
Mais ce second confinement, ayons le courage de le dire, n'est depuis son commencement qu'une longue liste de clusters présentés comme autant d'exceptions qu'ils finissent par devenir autant de règles : clusters de manifs, clusters de prières de rue, clusters d'entreprises, clusters de métro, clusters de bus, clusters de salles de classes bondées en collège et lycée et bien sûr clusters de supermarchés bondés.
Clusters partout, étudiant.e.s nulle part.
Vous y êtes ? Vous avez remarqué ? Rien. Rien dans les annonces annoncées, rien, pas un mot sur deux millions et demi de jeunes hommes et femmes qui ont le seul tort d'être … étudiant.e.s. Rien. Absolument rien sur l'université. Rien sur les étudiant.e.s. Nada. Que tchi. Que dalle. Nib. Peau de zob. Depuis le discours de Mars 2020 annonçant que les universités et les étudiant.e.s étaient confinées c'est comme si le temps s'était arrêté. Mais juste pour les étudiant.e.s à l'université.
Ces étudiant.e.s, depuis le mois de Mars dernier, date du premier confinement, certain.e.s n'ont pas mis les pieds plus de 15 jours à l'université avant de se trouver reconfinés. Quinze jours de cours en 8 mois. Et oui je compte les deux mois de "vacances" car beaucoup d'étudiantes et d'étudiants continuent d'étudier ou de travailler (stages, contrats pro, apprentissage, petits boulots) pendant l'été. Mais pour elles, mais pour eux, il n'y a pas de marge de négociation. Leur confinement sera un enfermement. Il y a des confinements écrins, et des confinements écrous. Le leur sera écrou. Parce que les cours seront en ligne. Parce qu'ils peuvent l'être. Comme le télétravail peut l'être. Mais pour les cours, pour les étudiant.e.s, à la différence du télétravail, à la différence des salariés, ce sera obligatoire. A l'exception, c'est vrai, de quelques "travaux pratiques" qui, soyons clairs, sont mis en place et concernent une infime minorité de cursus et de formations (donc d'étudiant.e.s), et qui en plus de cela obligent cette minorité d'étudiant.e.s à aller se confiner souvent loin de chez eux dans leurs logements étudiants souvent précaires (alimentation, connexion) pour suivre 4 à 8 heures de travaux pratiques par semaine, et encore pas toutes les semaines.
Ces étudiant.e.s, depuis le mois de Mars dernier, ils et elles ont tout encaissé. A commencer par la misère, encore plus grande, liée aux petits boulots qu'ils ne peuvent plus occuper. L'autre jour le président des restos du coeur expliquait qu'il voyait débarquer pour chercher des colis alimentaires des étudiants avec leur tenue Deliveroo. Ils nous amènent à bouffer mais ils n'ont plus rien à bouffer.
Ils et elles ont aussi encaissé la remise en cause de tous les stages et projets qu'ils avaient souvent longtemps et patiemment négocié et espéré. Ou leurs contrats pro qu'ils ne trouveront plus pour financer leurs études. Ils et elles ont bien sûr renoncé à toute forme de vie sociale, ils ne voient plus leurs amis autrement qu'en ligne. C'est une génération qui devra regarder des documentaires pour savoir ce que c'est qu'une discothèque ou une boîte de nuit. Ils n'ont pas fêté leur bac avec leurs ami.e.s. Ils n'ont pas fêté leurs partiels avec leurs ami.e.s. Ils ne fêtent souvent même pas leurs anniversaires avec leurs ami.e.s. Pour beaucoup d'entre elles, pour beaucoup d'entre eux, la troisième vague des séquelles psychologiques est déjà là, dans un public que depuis des années on observe et l'on sait de plus en plus fragile, de plus en plus en détresse et en misère. Obligé.e.s de cumuler les bullshit jobs pour tenir le droit d'étudier un peu. Les plus fragiles plongent déjà. Les plus résistants et les moins abandonnées font aussi l'expérience de cet isolement mortifère et des fragilités qu'il charrie, et des séquelles qu'il laissera.
D'elles et eux, de l'université qui les accueille, pas un seul mot dans les annonces annoncées d'Emmanuel Macron demain soir. Pourtant les cours en ligne ne peuvent pas tout. Les cours en ligne sont un palliatif. Même quand ils sont assurés par d'éminents pédagogues, même dans des conditions techniques optimales, ils restent un palliatif. Ils demeurent un évitement des sociabilités qui structurent les apprentissages et les échanges. Particulièrement dans les premières années à l'université, particulièrement dans les filières les plus nombreuses. Et ne venez pas me raconter le contraire. Il peut bien sûr y avoir des apprentissages et des échanges en ligne. Et parfois même de féconds. On peut d'ailleurs tout faire à distance et en ligne. En visio ou par téléphone. Même l'amour. Il y manque juste ce détail qui fait le suc de l'existence et qu'on appelle … l'expérience.
On souligne beaucoup, et on a bien sûr raison de le faire, l'investissement constant de la plupart des enseignants et des universitaires (et des personnels techniques et administratifs) dans la plupart des filières. Mais chacun d'entre nous connaît aussi des étudiants totalement abandonnés par l'institution et la filière qui les accueille. Chacun connaît des étudiant.e.s qui n'ont eu quasiment aucune nouvelle de certains intervenants, enseignants ou vacataires, aucune nouvelle même de l'université autrement que pour leur rappeler la date d'improbables partiels ou pour leur diffuser la dernière version des consignes sanitaires en vigueur. Difficile à chiffrer, là aussi il s'agit probablement d'une minorité. Mais pour elles et eux, cet abandon les fracasse au-delà de ce qui est imaginable. Et la plupart ne s'en relèveront pas s'ils ne retrouvent pas dès maintenant le chemin plein et entier de l'université. Et les autres également. Celles et ceux qui sont dans des filières où les enseignants ont les moyens humains et les conditions techniques permettant de les suivre chaque jour, celles là et ceux là aussi ne s'en relèveront que très difficilement s'ils ne retrouvent pas dès maintenant le chemin plein et entier de l'université.
Mais de ces deux millions et demi d'étudiant.e.s, personne ne parle pour l'instant. Personne. Ils sont le trou dans la raquette du discours politique. Ils sont la béance et l'impensé de la rémédiation.
Cette situation est aberrante et révoltante.
Elle l'est d'autant plus qu'une infime minorité de ces étudiant.e.s continuent d'étudier dans des conditions parfaitement normales : il s'agit des classes préparatoires et des BTS. La raison : les cours ont lieu en lycée. Donc ils s'entassent dans des salles de cours où ils sont souvent plus de quarante, mais comme ils sont "en prépa", et bien … on les prépare. Il paraît même qu'il y en a qui découvrent Bourdieu et la reproduction des élites.
Toutes les universités, toutes, absolument toutes ont pourtant, et elles l'ont démontré, la capacité d'accueillir les étudiant.e.s avec des jauges adaptées et dans des conditions de sécurité sanitaire réelles et raisonnables. Il y a eu, c'est vrai, des amphis bondés à la rentrée. Mais il y a eu aussi, des salles de cours bien moins chargées qu'en lycée pour nombre de TP et de TD, il y a eu aussi, des amphis "tournants" avec des demi-groupes permettant de respecter la distanciation sociale d'un mètre entre chaque étudiant. Il y a eu aussi des enseignants et personnels équipés en masques, gel, panneaux de plexiglas mobiles. Il reste l'immense chantier du taux d'encadrement et de la précarité galopante dans les vacataires assumant des charges (de plus en plus) importantes d'enseignement mais, dans ce contexte mortifère, il est parfaitement possible de garantir un accès raisonnable à l'université sur le plan sanitaire pour l'ensemble des étudiantes et des étudiants.
Et que ceux qui pensent qu'il est plus facile d'organiser une messe qu'un cours en amphi en respectant les règles sanitaires aillent bien se faire cuire le cul car ce sont, simplement, des menteurs.
Mardi soir Emmanuel Macron parle. S'il maintient deux millions et demi de jeunes, et eux seuls, en dehors du champ social, alors même qu'il rétablit la circulation dans ce même champ social de tous les cultes, de tous les commerces, de tous les autres, alors il aura fait une nouvelle fois la preuve que le jeune président de la start-up nation était un vieux con comme les autres. Rien de plus.
Et que l'on ne vienne pas m'expliquer qu'il y a le risque qu'ils fassent "des soirées" ou se retrouvent dans les bars. Les bars resteront fermés et le couvre-feu probablement réactivé. Quant aux soirées, l'immensité de ces jeunes gens et jeunes filles sont au moins aussi responsables que leurs parents. Parfois bien davantage.
Et que l'on ne vienne pas m'expliquer que c'est impossible de les tester. D'autant que les tests antigéniques sont arrivés. Si la 6ème puissance mondiale n'a pas été en capacité d'assurer, au mois de Septembre 2020 soit plus de 6 mois (!!) après le début de l'épidémie, une infrastructure de tests permettant d'avoir des rendez-vous ou des résultats en moins de 6 jours dans les villes universitaires, ce n'est pas la faute aux étudiant.e.s.
Et que l'on ne vienne pas m'expliquer que c'est impossible à organiser. On va bien organiser des putains de messes et de prêches dans des putains de basiliques, de cathédrales et de mosquées et on ne serait pas capable … d'organiser des cours à l'université ? L'université ne vaudrait même pas une messe ?
Et que l'on ne vienne pas m'expliquer, que l'on ne vienne surtout pas m'expliquer que maintenir isolés, coupés du champ social, plus de deux millions et demi de jeunes alors même que l'on va nous expliquer que très probablement les premières stratégies vaccinales seront déployées en début d'année prochaine, que l'on ne vienne pas m'expliquer que cela a du sens.
Ce n'est pas d'avoir 20 ans en 2020 qui est difficile.
Ce qui est difficile c'est de voir, de sentir, de mesurer chaque jour, que le fait d'avoir 20 ans vous place à ce point en dehors du radar du bon sens, à rebours du champ social. Ce qui est difficile c'est de voir, de sentir, de mesurer chaque jour, qu'après avoir fait de vous des êtres essentiellement irresponsables et vecteurs de toutes les contaminations, qu'après vous avoir fait l'aumône des repas de resto U à un euros mais seulement pour les boursiers (aumône nécessaire par ailleurs mais tellement insuffisante en termes de politiques publiques d'accompagnement de la précarité étudiante) on fait désormais de vous des oubliés, des relégués au rang de pertes, et que personne, personne n'est capable de vous dire pourquoi ni même quand cela finira. Vous mêmes d'ailleurs qui avez eu 20 ans en 2020 souvent ne savez plus quand tout cela a vraiment commencé.
Etudiant.e.s à 20 ans vous n'êtes ni plus responsables ni plus irresponsables, ni plus contaminants ou vecteurs que des lycéen.ne.s de 18 ans. Mais vous êtes plus confiné.e.s, plus isolé.e.s, plus oublié.e.s.
Etudiant.e.s à 20 ans vous n'êtes ni plus responsables ni plus irresponsables, ni plus contaminants ou vecteurs que des salarié.e.s de 30 ans. Mais vous êtes plus confiné.e.s, plus isolé.e.s, plus oublié.e.s.
Etudiant.e.s à 20 ans vous n'êtes ni plus responsables ni plus irresponsables, ni plus contaminants ou vecteurs que des catholiques ou des musulmans de 60 ans se rendant à l'église ou à la mosquée. Mais vous êtes plus confiné.e.s, plus isolé.e.s, plus oublié.e.s.
Etudiant.e.s à 20 ans vous n'êtes ni plus responsables ni plus irresponsables, ni plus contaminants ou vecteurs que ces millions de salariés se rendant tous les matins au travail dans des rames de RER, du bus ou de métro bondées. Mais vous êtes plus confiné.e.s, plus isolé.e.s, plus oublié.e.s.
Etudiant.e.s à 20 ans vous n'êtes ni plus responsables ni plus irresponsables, ni plus contaminants ou vecteurs que ces couples de 50 ans qui demain peut-être pourront de nouveau se rendre au théâtre, à l'opéra ou au musée. Mais vous êtes plus confiné.e.s, plus isolé.e.s, plus oublié.e.s.
C'est difficile d'avoir 20 ans en 2020 ? Vraiment ? Non. Ce qui est "difficile" en 2020 c'est de constater, chaque jour qui passe, que le jeune président de la start-up nation est un vieux con comme les autres.
Je forme le voeux, sincère et résolu, que lors de son allocution de demain soir, le président Emmanuel Macron ait un mot pour ces deux millions et demi de citoyennes et de citoyens, qui ont peut-être le seul tort de n'être pas un segment électoral déterminant pour sa réélection. Et que ce mot ne soit pas un mot de compassion mais un mot de raison.
Je forme le voeu, sincère et résolu, qu'une fois de plus, deux millions et demi de jeunes gens et de jeunes filles ne soient pas renvoyées à un calendrier d'assignation à résidence qui – avec celui des restaurateurs mais pour des motifs tout à fait dissemblables – est le plus injuste dans son application et le plus inaudible dans sa justification.
Les sociabilités étudiantes sont complexes. Il en est de "rituelles" qui s'inscrivent dans des temps et des lieux dédiés, les soirées et les bars notamment. Mais il en est d'autres, tout aussi essentielles, qui sont des sociabilités courtes, fragmentaires, fractales presque : la sociabilité de l'intercours, la sociabilité du bavardage, la sociabilité du temps de pause entre deux amphis, la sociabilité du regard que l'on échange entre camarades de promo simplement parce que l'on est témoins et acteurs d'un même espace, une sociabilité qui peut-être celle du désir amoureux, celle de la connivence d'une amitié future ou déjà scellée, ce sont toutes ces micro-sociabilités qui sont essentielles à la vie étudiante. Et ces sociabilités ne nécessitent pas la réouverture des bars ou des boîtes de nuit, ces sociabilités là ne nécessitent pas davantage la capacité de se trouver à plus de 400 dans des lieux clos pour faire la fête.
Ces sociabilités sont "Covid compatibles" : elles peuvent s'exercer dans des groupes restreints, dans des lieux et des espaces réglementés avec toute la panoplie sanitaire nécessaire, elles peuvent également s'exercer masquées. Elle ne nécessitent qu'une seule chose : que lors de son allocution de Mardi soir, Emmanuel Macron reconnaisse qu'il n'est aucune raison valable ou même suffisante pour prétendre exclure de ce droit aux sociabilités essentielles, la partie probablement la plus essentielle de notre avenir commun : près de 3 millions d'étudiantes et d'étudiants.
Si Emmanuel Macron fait le choix de ne rien changer à la vie de ces presque trois millions, qui électoralement ne sont rien mais qui, comme promesse d'avenir, sont la totalité de nos espérances rassemblées, alors il aura fait la preuve, une fois de plus, qu'avant d'être le président de la start-up nation il est surtout un vieux con comme les autres. La preuve que la difficulté n'est pas celle d'avoir 20 ans en 2020, mais celle d'être mis au ban de l'horizon social du simple fait que l'on a … vingt ans.
[Bonus Track]
Une version enregistrée, un fichier audio comme disent les boomers et un podcast comme disent les autres, est disponible sur mon compte Soundcloud.
« Ce qui est difficile c’est de voir, de sentir, de mesurer chaque jour, que le fait d’avoir 20 ans vous place à ce point en dehors du radar du bon sens, à rebours du champ social. »
Et c’est tout aussi difficile plus tard, à 50 ans (comme je, chaque jour aussi… c’est l’horreur !) ou plus, je suppose.
Merci, Olivier, de voir le monde comme je le vois.
Ça ne me rassure pas, ça me fait juste du bien.
Et c’est cool.
Deja il faut dire et redire que le virus n est pas dangereux pour des gens de 20 ans et donc qu on aurait tres bien pu ne pas confiner le jeunes mais jsute les vieux (disons + 70 ans) ou carrement personne en laissant les gens prendre leurs responsabilités
Pour le reste, vu le poids electoral des jeunes, c est evident que c est la 5eme roue du carosse. C ets pas nouveau d ailleurs, ca fait au moins 30 ans que ca fonctionen comme ca. Pourquoi soigner des gens qui ne votent pas et pour la minorité qui votent votent mal (EELV ou FN) ?
PS: Dans le cas de Darmanin, il me semble que c est la dame qui etait venu le voir pour demander un passe droit.