Les gymnases qui brûlent, les étudiants qui se défenestrent et les bonbons sur la table.

Au moment où je commence la rédaction de cet énième article sur la situation alarmante des étudiant.e.s dans nos universités, le hashtag #etudiantsfantômes est en Trending Topic sur Twitter. Cela veut dire qu'on en parle. Qu'en tout cas elles et ils nous parlent d'eux. De ce qu'ils et elles vivent. Et que l'on commence à peine à les entendre et à les écouter. A peine. 

J'ai tellement honte. Et je suis tellement en colère. 

Au moment où je commence la rédaction de cet énième article sur la situation alarmante des étudiant.e.s dans nos universités, la ministre Frédérique Vidal pérore à l'assemblée en se félicitant que les universités n'aient jamais fermé, que les CROUS distribuent des repas froids, et que, merveille, on puisse accueillir des groupes de … 10 étudiants. Au cas par cas. Sur convocation. En justifiant et en caractérisant leur situation de précarité. Pour du soutien scolaire. 

J'ai tellement honte. Et je suis tellement en colère. 

Au moment où je commence la rédaction de cet énième article sur la situation alarmante des étudiant.e.s dans nos universités, un étudiant s'est jeté du 4ème étage de sa résidence universitaire samedi à Lyon. Un étudiant en master. Lui il n'était pas prévu qu'il rentre par groupe de 10 dès le 4 Janvier puisque selon Frédérique Vidal les étudiants de master mais aussi de L2 et de L3 n'étaient pas des publics "prioritaires". Il fallait se concentrer uniquement sur les premières années. Il est entre la vie et la mort. Le confinement est-il la cause de sa tentative de suicide ? On n'en sait rien. Je n'en sais rien. Le doyen de son université, Lyon 3, dans le message qu'il a envoyé aux étudiant.e.s pour leur témoigner son soutien a eu ces mots pudiques :

"Les raisons de ce geste sont à déterminer. Mais la fermeture des amphis fragilise."

On a appris ce soir qu'une étudiante, toujours à Lyon, venait également de commettre une tentative de suicide. La deuxième tentative de suicide en trois jours. Rien qu'à Lyon. 

J'ai tellement honte. Et je suis tellement en colère. 

Au moment où je commence la rédaction de cet énième article sur la situation alarmante des étudiant.e.s dans nos universités, un gymnase où devait se tenir des partiels a été volontairement incendié à Nantes. Dans mon université. "Faut-il en arriver là pour se faire entendre ?" comme le rappelait Edwige Chirouter en répondant à Libération.

J'ai tellement honte. Et je suis tellement en colère. 

Frédérique Vidal a publiquement réagi, dès le lendemain, à cet incendie criminel. Elle a été visiblement très touchée. Elle doit probablement avoir des gymnases dans sa famille. Peut-être est-elle la mère de différents gymnases. En tout cas elle a réagi vite. Voilà ce qu'elle a écrit : 

"La façade du gymnase de l'Université de Nantes a été incendiée cette nuit, obligeant un report d'examens. Je condamne cet acte et adresse mon soutien aux étudiants dont la vie universitaire est déjà contrainte, ainsi qu'aux personnels. Merci également aux pompiers mobilisés."

Frédérique Vidal, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et des gymnases mais visiblement pas des étudiant.e.s, Frédérique Vidal n'a toujours pas réagi publiquement à la tentative de suicide de cet étudiant en master à Lyon 3 qui s'est défenestré samedi. Ni à la tentative de cette étudiante qui a tenté de se donner la mort ce soir. Pour le gymnase elle a remercié les pompiers. Ils devaient pourtant être là également dans ces 2 tentatives de suicide. "Merci également aux pompiers mobilisés." Elle aurait au moins pu dire ça. Mais elle n'a rien dit. Faut dire que la raison de ces gestes reste bien sûr à déterminer. Mais la fermeture des amphis fragilise. 

J'ai tellement honte. Et je suis tellement en colère. 

Nous sommes en train de jouer avec des vies humaines. Rien de moins. A force d'alerter et de hurler parfois un peu dans le désert, de plus en plus de médias en ce début d'année ont enfin fini par se saisir du sujet de la détresse étudiante. Cette visibilité est à double tranchant car elle peut aussi entraîner et déterminer des  passages à l'acte. Nous le savons. Nous continuons d'alerter. Parce que la situation est dramatique. Et parce que nous ne pouvons pas nous taire. Parce que nous ne devons pas nous taire. Parce que nous devons continuer.  

Nous devons continuer de dénoncer ce qui est une injustice fondamentale. Nos étudiant.e.s sont les publics les moins fragiles et les moins exposé.e.s (à des symptômes et des cas graves) mais ce sont aussi, et depuis le départ en Mars dernier, les plus "oubliés", les plus confinés (ou les moins déconfinés si vous préférez), les plus stigmatisés, les plus privés de liens sociaux et de tous ces essentiels relationnels, alors même qu'ils sont celles et ceux qui en ont le plus besoin. Un besoin vital

Je ne comprends pas. Je ne comprends plus. Et je crois pouvoir dire que plus personne ne comprend plus rien au sort qui leur est fait. Le problème c'est qu'à l'université nous apprenons à comprendre le monde. Nous nous y efforçons en tout cas. Et nous avons encore un peu ce luxe précieux et inouï qui est celui d'avoir le temps de s'interroger sur notre propre lucidité. De faire cela en permanence.  

La lucidité la voilà. Nous avons des amphis de 400 places vides depuis 3 mois qu'on remplit en demi-jauges pour des partiels, mais on nous interdit d'accueillir plus de 10 étudiants à la fois hors partiels dans ces mêmes amphis alors que beaucoup de nos étudiant.e.s sont plus qu'au bord du vide ? Dans son immarcescible bêtise, le ministère n'avait même autorisé que des groupes de 10 en première année uniquement. Oubliant que les étudiants en master aussi avaient des fenêtres. Et qu'ils étaient mortels. Plus rien n'a de sens. Plus rien ne fait sens.

Nous ne demandons pourtant que la liberté de prendre des mesures proportionnées. Aux conditions sanitaires, à la taille de nos campus et de nos amphis, à la détresse de nos étudiants, à l'urgence de leur accompagnement. Et en réponse on nous pisse de la circulaire et du décret : ce sera 10 maximum, sur convocation, pour du soutien, en justifiant du motif à chaque fois et pour chaque étudiant. 

Le lundi 11 Janvier, hier, Frédérique Vidal s'est rendue à l'université de Cergy pour s'auto-congratuler des merveilles qu'elle pense accomplir, et elle l'a fait comme elle le fait à chaque fois, c'est à dire avec un grand souci de discrétion sur son charisme, un voile pudique en fer forgé lesté au plomb sur son enthousiasme communicatif, et surtout avec sa faconde habituelle si semblable à celle d'un enfant au stade anal s'émerveillant de ses premières selles.

L'échange, nous dit Soazig Le Nevé dans Le Monde, fut souvent tendu, avec les 2 ou 3 étudiants présents. "Une timide rentrée en présentiel pour une centaine d'étudiants." 100 étudiants … sur les 25 000 que compte cette seule université. 

Les bonbons.

Je pensais sincèrement avoir tout vu de la part de cette ministre. Le numéro payant pour lutter contre la misère après l'immolation par le feu d'un étudiant (encore à Lyon …), le programme "Bienvenue En France" multipliant par 16 (!!) les frais d'inscription à l'université pour les étudiants étrangers extra-communautaires mais nonobstant présenté comme un gage d'attractivité et d'égalité (allez comprendre …), et bien sûr la gestion jusqu'ici constamment et opiniâtrement calamiteuse de la crise Covid dans les universités (à la seule exception notable des repas de resto U à un euros pour les boursières et boursiers). Je pensais avoir tout vu. Tout. Et puis il y a eu cette visite d'hier à l'université de Cergy. Extrait. 

"J’ai eu des étudiants en pleurs derrière leur écran lors des oraux. C’est la première fois que ça m’arrive et c’est insupportable de ne pouvoir rien faire », complète sa collègue Ludivine Richefeu, qui demande à la ministre de laisser les universités recevoir les étudiants en fonction de leurs capacités d’accueil. « On peut prier en fonction des capacités d’accueil, mais on ne pourrait pas étudier ? », s’insurge-t-elle.

Pour Mme Vidal, les garanties ne sont pas réunies pour laisser les établissements recevoir ne serait-ce même que la moitié de leurs effectifs. "Le problème, c’est le brassage, argumente-t-elle. Ce n’est pas le cours dans l’amphithéâtre mais l’étudiant qui prend un café à la pause, un bonbon qui traîne sur la table ou un sandwich avec les copains à la cafétéria."

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Erh9TMgXcAI4M17(merci à Sauvons l'Université)

Voilà.

Les gymnases brûlent pour que les partiels ne s'y tiennent pas, des étudiants de défenestrent, mais le problème de Frédérique Vidal c'est ce putain de bâtard de bonbon qui traîne sur la table ; le problème de Frédérique Vidal voyez-vous ce ne sont pas les amphis vides d'étudiants et de sens, les suicides, les actes désespérés, les consultations psy qui explosent, les étudiants qui crèvent de faim derrière leurs écrans. Le problème c'est "l'étudiant qui prend un café à la pause ou un sandwich avec les copains à la cafétéria". Et ce putain de gros bâtard de bonbon à la con qui traîne sur la table. Salaud l'étudiant. Bâtard le bonbon. 

Tout cela est tellement cohérent. Tellement digne. Tellement respectueux. Aucun magasin, aucun lieux de culte dans lesquels cette belle bande de gros bâtards de bonbons qui traînent ne vont s'échanger. Idem dans les classes prépa (ouvertes en présentiel depuis le départ) où la team bonbons qui traînent n'est pas la bienvenue. Et où aucun étudiant ne prend de café à la pause ou un sandwich avec les copains à la cafétéria. C'est bien connu.

Je crois qu'en fait Frédérique Vidal et ce gouvernement sont des fous. Des fous furieux. Le coup du bonbon m'a rappelé Darmanin après la mort de Cédric Chouviat qui "s'étouffait" lorsqu'il entendait le mot de violences policières. Si Frédérique Vidal souhaite que d'autres gymnases brûlent et que d'autres étudiants se défenestrent, alors qu'elle ne change surtout absolument rien à ce qu'elle est en train de faire et à la manière dont elle le dit. 

Deux tentatives de suicide en trois jours à Lyon. Pour celles que l'on connaît. Pour l'instant Frédérique Vidal (et Anne-Sophie Barthez) sont simplement irresponsables. Mais si rien ne change immédiatement elles seront coupables, définitivement coupables des drames de demain. 

Alors laissez nous ouvrir les universités de manière proportionnée. Proportionnée à la situation sanitaire de chaque région. Proportionnée à la taille et aux équipements de chaque campus. Proportionnée aux nécessités et spécificités de chaque formation. Proportionnée à l'urgence et à la détresse des étudiants qui en ont besoin et dont personne à part vous ne peut imaginer qu'ils ne soient que 10 dans des promos entières. Laissez-nous ouvrir les universités de manière proportionnée et en urgence absolue.

Et pour le reste allez bien vous faire poncer les coudes ou cuire le cul mais par pitié, par pitié, taisez-vous et cessez de déshonorer la communauté universitaire par vos déclarations irresponsables. Je vous ai apporté des bonbons. Parce que vous êtes méprisable. 

[Mise à jour du lendemain. 13 Janvier]

Castex parle demain soir à la télé (le conseil de défense à lieu ce mercredi matin) et avec Frédérique Vidal la ministre des gymnases, il rencontre vendredi les représentants de la CPU (conférence des présidents d'université) pour "faire le bilan" de la rentrée de Janvier. Ce devrait être vite fait : elle n'a pas eu lieu. 

Ils auront donc le temps de réfléchir à de nouvelles mesures. Alors voilà, comme je suis bon garçon et pas ingrat je vais leur dire quoi faire. Les vacances de février commencent, pour la Zone A le 6 février, le 13 février pour la zone C et le 20 février pour la Zone B. Elles se terminent 15 jours plus tard c'est à dire le 22 février, le 1er et le 8 mars. 

Un très grand nombre de formations et de calendriers universitaires (en DUT, en licence pro, en master, etc …) se terminent en mars puisque les étudiant.e.s sont ensuite en stage ou en alternance. Nous sommes le 13 Janvier. Cela veut dire qu'au grand maximum nous avons une fenêtre d'un mois et demi, six toutes petites semaines pour avoir une dernière chance … d'en offrir une à nos étudiant.e.s. La chance de se raccrocher à quelque chose d'autre que le vide, la chance d'organiser un suivi, un contact, un lien, une bouée de sauvetage. La chance de revoir un peu leurs camarades et leurs enseignant.e.s. La chance de pouvoir pendant six toutes petites semaines retrouver un peu ce vieux truc qu'on dirait tout droit sorti d'un roman Balzacien, "le goût des études". Le goût des études contre l'agueusie du Covid. C'est notre dernière chance. 6 semaines au mieux. Au mieux car si le variant anglais s'installe et qu'un nouveau confinement doit être mis en place alors peut-être que de 6 semaines nous passerons à 4 ou à moins. 

C'est donc notre dernière chance. Et c'est pour vous, Jean Castex, Frédérique Vidal, Anne-Sophie Barthez, et les membres de la CPU, votre ultime responsabilité. 

Alors voilà. Quatre mesures simples. 

Par décret :

  1. Ouverture proportionnée de l'ensemble des campus sur l'ensemble des niveaux.  
  2. Dans la limite d'un taux d'occupation de l'ensemble du campus de 50 à 75% (en nombre total d'étudiant.e.s), taux ajusté selon les conditions régionales de contamination et d'hospitalisation. 
  3. Avec des règles bâtimentaires permettant une occupation allant là aussi de 50 à 75%, et là encore selon les conditions régionales de contamination et d'hospitalisation (certains campus se composent de bâtiments tellement éloignés ou répartis sur des sites où les étudiants d'un bâtiment ne peuvent pratiquement jamais croiser celles et ceux des autres bâtiments)
  4. Jauges de salles : TP maintenus à plein effectif (c'est déjà le cas) sur tous les niveaux, et demi-jauges par défaut pour l'ensemble des TD et CM avec si possible maintien des TD à plein effectif (dans la limite de 30 s'ils peuvent être effectués dans des salles d'au moins 60 places ou dans des amphis libérés)

C'est tout. On peut aussi préciser et recommander : 

  • des tests salivaires bi-hebdomadaires sur l'ensemble des campus (à coordonner par les ARS). Il y en a de disponibles sous tente à l'entrée d'à peu près toutes les grandes surfaces, alors ne venez pas m'expliquer que c'est trop compliqué à mettre en place sur les campus.
  • des regroupements de cours sur des demi-journées complètes pour limiter les problèmes liés à la restauration mais permettre aux étudiant.e.s d'accéder aux CROUS ou aux distributions alimentaires sur les campus en disposant.

En tout cela fait 6 mesures. Pour les 6 semaines de la dernière chance. Pour plus de deux millions d'étudiantes et d'étudiants. Il s'agit de ne pas se louper. 

En rédigeant cette mise à jour je tombe sur l'interview du président du conseil scientifique qui vient (en gros) de valider ces éléments et d'en souligner l'urgence (mais comme il connaît peu ou mal les calendriers universitaires il plaide pour une application après les vacances de février ce qui est une erreur.)

12 commentaires pour “Les gymnases qui brûlent, les étudiants qui se défenestrent et les bonbons sur la table.

  1. Bravo et merci Olivier pour votre article. Concernant vos propositions, il faut préciser que depuis le début du [pseudo] confinement, les bibliothèques universitaires sont restées ouvertes sur réservation des places via Internet, avec une jauge à 50% et protocole sanitaire obligatoire (masqués, distanciation sociale, sha….). Et ça marche bien, sans doute parce qu’il n’y a ni bonbons ni sandwichs baveux qui traînent dans les salles de travail de la BU 🤪🤪😤
    Alors je me pose une question : Frédérique Vidal sait-elle que les BU existent ? On sait pas, on peut organiser une p’tite visite ??

  2. J’ajouterais une 7ème mesure : apporter un soutien psychologique aux étudiants qui en ont besoin. La santé mentale n’est pas considérée comme aussi importante que la santé physique, et on en voit les conséquences. Les étudiants ont besoin d’une aide professionnelle pour faire face à la dépression, l’anxiété et à tous les troubles auxquels ils font face en ce moment. Les trop rares psychologues des services de santé des université sont débordés, et les étudiants n’accèdent pas aux soins dont ils ont besoin.

  3. Écrivez à la Ministre, à vos Sénateurs et Députés, à vos Présidents d’universités C’est ce que j’ai fait en tant que Parents de 2 étudiants, mi octobre dernier en demandant le retour des présentiel avec une jauge entre 25 et 50% d’étudiants en mode alterné pour les TP et les TD…. Mais un courrier n’a pas la valeur et le poid de milliers de courriers… Courage.

  4. juste pour le clin d’oeil …
    notre ministre a peut-être lu trop rapidement et confondu gymnase et gymnasium …
    parfaitement bilingue !
    #ichliebemeingymnasium

  5. Excellent article. Le constat est effroyable pour nos étudiants. C’ est une honte absolue, on frôle le scandale d’ état. Frederique Vidal est complètement hors sujet et doit démissionner au plus vite. Nos jeunes se suicident, reveillez vous bordel !!

  6. Je ne suis plus étudiant depuis longtemps Olivier, mais j’apporte un soutien total à tes propos. Ras-le-cul de ces technocrates à la con déconnectés du réel. Enfin si, ils sont connectés, aux seules forces de l’argent et c’est tout. C’est une vraie tristesse (euphémisme) ce qui se passe à l’Université en ce moment. J’ai fait mes études (très tardivement) à cheval entre l’ancien système de qualification de diplômes et LMD (vers 2005/2006 à l’Université de Strasbourg – après fusion des 3 Universités). Ça sentait déjà bien la merde à cette époque, un bordel administratif sans nom…mais en ce moment…c’est déprimant pour cette jeunesse sacrifiée.

  7. « Nous sommes le 13 Janvier. Cela veut dire qu’au grand maximum nous avons une fenêtre d’un mois et demi, six toutes petites semaines pour avoir une dernière chance… d’en offrir une à nos étudiant.e.s. La chance de se raccrocher à quelque chose d’autre que le vide, la chance d’organiser un suivi, un contact, un lien, une bouée de sauvetage. La chance de revoir un peu leurs camarades et leurs enseignant.e.s. »
    Très juste. Merci.

  8. Bravo et merci pour cet article édifiant de vérités, vérités qui me mettent hors de moi tant l’incompétence notoire, le mépris et le « je m’en foutisme » de Mme Vidal sont immenses. Nous sommes terrés depuis des mois au mieux chez nous, sinon dans une chambre d’une dizaine de mètres carrés pour un putain de bonbek qui pourrait éventuellement traîner par là où un café à la pause alors que partout on peut prendre un café à emporter. À côté de cela, tous les écoliers, collégiens et lycéens peuvent s’entasser dans les cantines tous les midis. Là il n’y a pas de problème. Mais cela n’est pas comparable selon Vidal (voir son intervention face à Mme Richefeu sur Bfmtv le 15 ou le 16 décembre où elle a été pathétique) : quand on dit à un écolier de la petite section jusqu’à la terminale de s’asseoir à un tel endroit et de garder cette même place tous les jours, il la garderait, mais un étudiant dirait qu’il s’en fout et va s’asseoir où il veut. Elle se fout ouvertement et gratuitement de nos gueules. Peut-être faudrait-il informer Frédérique Vidal que quand elle a des étudiants en face d’elle (cela ne doit pas arriver souvent, manifestement), elle a des adultes, pas des collégiens ou des lycéens qui font encore des crises d’ado.
    Démission !

  9. Une démocratie qui sacrifie sa jeunesse est une démocratie fantoche.
    De confinement en couvre feu le gouvernement tire notre société vers le bas. Quand il faudrait vacciner massivement et rapidement il préfère intimider et gouverner par la peur grace aux medias.
    Tout cela doit cesser a commencer par permettre aux étudiants de reprendre leurs cours et de vivre mormalement comme ils le meritent

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