C’est d’abord l’histoire d’une bonne idée : celle du MIT de fabriquer des ordinateurs portables à 100 dollars pour pouvoir les distribuer en priorité aux enfants/étudiants dans des pays émergents ou à faible pouvoir d’achat (Brésil, Chine, Egypte, Afrique du Sud, Thailande) : 15 millions d’unités seraient prévues. Ces portables seront équipées d’un dispositif mécanique de recharge de batterie (manivelle) pour le cas où aucune source d’énergie (électriqaue) ne serait disponible à proximité.
Voilà une annonce et un projet suffisamment humanistico-technique pour que l’on s ‘attende à trouver (au hasard) Microsoft comme partenaire industriel. Et bien non. C’est … Google qui est en partenariat avec le MIT sur ce projet. Comme l’analyse remarquablement cet article, ce serait là une occasion inespérée pour lui de conquérir massivement ces marchés émergents. On se souvient en effet que des rumeurs avaient courues et courrent encore sur la possibilité de déployer un OS (système d’exploitation) Google ou un Network Computer apparenté. La stratégie Google pourrait prendre un nouvel angle en misant tout non plus sur le développement d’OS spécifique ni sur le déploiement d’un hardware quelconque (laissant en l’occurence cela au MIT) mais bien sur un offre de connection WiFi globale à bas prix (les accès étant pour ces pays hors de portée des portefeuilles les plus nombreux). Cet article suggère intelligemment que si Google parvient à mettre en place dans les 3 prochaines années ces accès Wifi globalisés autour d’une offre GoogleNet ou Google Wifi sur laquelle on le sait en train de travailler, il pourrait enterrer définitivement certains de ses prestigieux concurrents. A ce titre l’étrange partenariat conclut avec la NASA (un "Google SpacePlex" va voir le jour dans la Silicon Valley à côté du centre de recherche de la NASA) s’éclaire sous un nouveau jour. Au delà des partenariats annoncés portant sur :
- la gestion de données à large spectre (large-scale data management)
- les architectures massivement distribuées (massively distributed computing)
- et la convergence technologique
"bio-info-nano"
Au delà de tout cela donc il se pourrait bien que les ingénieurs de chez Google aillent butiner le savoir-faire technologique de la Nasa en termes de réseau satellitaire pouvant supporter une architecture WiFi. Après tout ils disposent déjà du réseau et de l’infrastructure technique terrestre la plus impressionnante, il ne leur manque plus qu’un équivalent spatial. Le tout façon Google … en attendant d’annoncer une connection Internet Satellitaire Globale.