Je viens de relire La Fontaine. Et Jean Michel. Et hop. Chez l’un la carpe et le lapin. Chez l’autre la mésalliance du calatogue et du magasin. Les copier/coller et rechercher/remplacer ont fait le reste. Notre Jeannot peut ici se nommer Google ou encore MSN. Cupidon pour un temps prit les traits de Jean-Noël Jeanneney. Pour la morale, je vous laisse la goûter, le dentiste étant le seul que je n’ai pas identifié 😉
"Un beau matin
Jeannot Magasin
Lissait sa pelisse,
Se mirant et s’admirant,
Tel Narcisse,
Dans l’eau flatteuse d’un étang.
Dans le reflet du miroir,
Dame Catalogue allait nageant
En agitant ses nageoires
Nonchalamment.
Jean-Noël passait céans
Ayant fort mauvaise mine.
Poussé par une humeur chagrine,
(Une vilaine rage de dents!)
Il voulut que sa flèche aille
Transpercer à la fois le coeur
De la dame aux mille livres
Et de notre mignon moteur.
Aussitôt à la folie ils s’aiment
Et veulent devenir amants
Réalisant dans l’instant même
Qu’ils ont chacun leur élément.
C’est bien connu le magasin
A peur de l’eau!
Pourtant, tout de courage,
Il plonge et nage,
Pour honorer l’oblong catalogue.
Las! Ses efforts sont superflus,
Et sans avoir pu consommer,
Le poids de sa pelisse
A tôt fait de l’entraîner
Dans les Abysses.
Dame Catalogue, qui ne prononce
Jamais un mot de trop,
En silence le remonte
Sur le rivage, où Jeannot
Boit sa honte mais ne renonce:
Il faudra bien qu’il la monte!
C’est bien aussi dans les idées
De notre cataloguidée
Qui sur la berge d’un bond se hisse; Notre magasin veut faire l’amant
Mais sur le bleu ses assauts glissent
Infiniment;
Bientôt notre pauvre Dame Catalogue
Vient à manquer de fonds. Elle suffoque,
L’heure de la retraite sonne;
Foin d’amours loufoques!
D’un coup de rein elle rejoint
Son univers aquatique,
Laissant sur le bord son magasin
Avec sa trique!
Voici pourquoi fut aussi triste
Le mariage du catalogue et du magasin
Tout cela à cause d’un galopin
Qui avait peur du dentiste."
Le printemps des poètes de bib est en mai
Bruits&Chuchotements avait lancé la mode (signalé ici)avec cette inoubliable bibliopérette.
Entretemps, Olert nous compose une fable au preux chevalier, façon de La Fontaine.
Et hop !, le blog du BBF commente romantiquement l’arrivée de la FILL …
à propos de problèmes de droits d’auteur, vous auriez pu préciser que j’étais celui de « la pathétique histoire du mariage etc… ». Mon ego en eût été rasséréné