La problématique du fonctionnaire bloggueur et son articulation avec le devoir de réserve devient de plus en plus délicate avec ce nouvel exemple d’un prof de ZEP victime d’une procédure disciplinaire pour avoir bloggué des éléments se rapportant à un conseil de discipline. Si j’ai bien tout compris, l’originalité de cette affaire ne viendrait pas de la nature bu blog mais bien de celle des commentaires dans lesquels le respect de l’anonymat aurait volé en éclat.
Après le proviseur, après le policier, voici donc le prof.
Peut-on être fonctionnaire et bloggueur ??
Il me semble qu’au delà du fond (que je ne connais pas), cette affaire, à l’image des dérives skyblogiennes de ces lycéens postant des photos de leurs profs en situation délicate, cette affaire disais-je, vient s’inscrire très à la marge de pratiques par ailleurs largement respectueuses, citoyennes et concensuelles. Elle pose cependant une nouvelle fois la question de pratiques pédagogiques encadrées (pour les élèves/étudiants) et de formation aux nouvelles pratiques pédagogiques (pour les enseignants). Attention avec tout cela de ne jeter pas le bébé avec l’eau du bain. Souvenons-nous de l’affaire Garfieldd et la brillante lettre ouverte au Ministre De Robien de Maître Eolas.
Cette affaire, croisée avec, par exemple, celle de ce journaliste interdit d’antenne pour avoir "publiquement" affiché ses préférences pour François Bayrou, confirme l’urgence de redéfinir l’espace de l’isegoria. A moins que l’on ne se satisfasse d’une société galopant entre hygiénisme mental et dérives sectaires.
Pour un renvoi complet vers les différentes opinions du législateur (et des autres) à ce sujet, voir le billet de Vagabondages.
Tout cela ne devant pas faire oublier qu’ailleurs …
(Via PointBlog)