Voici donc le support (Téléchargement abfjuin.ppt)
utilisé lors du congrès ABF à Nantes dont je vous parlais ici.
Un congrès stimulant et enrichissant, même si je n’ai pas assisté à la totalité des débats et si ma présentation à propos des Folksonomies a reçu de la part de l’assemblé des bibliothécaires présents, un accueil "poli" avec une absence de questions qui attestait (peut-être) d’une vive interrogation (crainte ? incompréhension ?) sur ces pratiques d’indexation sociale. Pourtant j’ai été soft 😉
Pour les amateurs du service, le pauvrepoint est aussi disponible sur Slideshare.
Contenant-contenu
Vu au congrès de l’ABF [ pour du plus dur, voyez affordance qui a reçu, dit-il un accueil poli – c’est déjà ça …] , dans la partie salon : un lecteur de poche qui fait fureur -paraît-il – aux Etats-Unis. la bibliothèque prête à la fois le contenu et …
Bonjour
J’ai vu votre présentation.
Elle est intéressante 🙂
Pour la Folksonomie, je m’en ouvrais dans les commentaires de
http://blogosapiens.org/post/2007/06/04/Journee-professionnelle-WEB-20#c1292950
« Ce qui nous ramènerait à la folksonomie et à ses défauts : incohérence d’écriture, synonymie de sujets lorsqu’il faudrait une convergence sur un seul mot matière… partagé par tous.
Mais en même temps, nouvelles pistes ouvertes par ceux qui lisent les documents, et les apprécient à leur niveau, suivant leur âge. Et chaque perception est intéressante à connaître, tout autant que l’ouverture au langage si le module de Tags intègre une gestion des synonymes : vous pensiez peut-être au mot XXXX… »
Après avoir vu votre démonstration, je pencherais plutôt pour un système non pas de synonymes proposés, mais un système qui renverra directement à un mot clé principal, de manière peut être invisible pour le tagueur, mais accessible par les moteurs de recherches sur les blogs. (on pourrait penser à la Dewey, ou un système plus ouvert au niveau de l’évolution rapide que nécessite le Web)
Un système qui permettrait d’allier la façon de parler des gens (suivant leur âge), mais aussi celle de la bibliothéconomie, pour ouvrir d’autres façons d’accéder à l’information.
Le système de « synonymes » n’apparaissant que dans les orthographes déviantes (comme le propose Google lorsqu’un mot est mal tapé)
Pour les Tags rajouté à 80 % sur les 30 tableaux du Metropolitan Museum of Art, ça ne m’étonne pas, puisque le langage lui-même est riche de synonymes, et le point de vue humain encore plus riche.
Dans chaque cas, on agrandit simplement le réseau (neuronal ?) des tags… et au-delà des tags, on touche à la sémantique. Et aussi à la perception individuelle, tout autant qu’à la notion de tribu parlant un même langage. (verra-t-on bientôt apparaître des tags SMS, ou d’autres qui, comme le langage des signes utilisés par les clochards, ne sont compréhensibles que par une certaine catégorie de personnes ?)
C’est déjà le cas avec les jargons métiers.
Voilà pourquoi, une centralisation vers des mots matières permettrait à tous de pouvoir parler une langue commune, et de profiter de tout l’arbre des mots associés à chaque mot matière.
Bien cordialement
B. Majour
Bonjour. Je faisais partie de l’assistance. Vous avez évoqué à un moment de votre intéressante intervention le fait que l’humain commençait à faire collection. Deux questions :
1/ pouvez-vous développer un peu ?
2/ Est-ce à dire que si l’on a des jumeaux, on peut échanger les doubles ? 😉
dbourrion> Tout est expliqué dans ce billet : http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2006/11/identit_communa.html
Et bravo pour votre poste à Angers, qui nous donnera peut-être l’occasion de nous croiser un de ces jours 🙂
Bonjour,
Je n’ai, pour ma part, pas assisté au Congrès et donc pas eu l’occasion d’être au nombre de vos auditeurs. Néanmoins, la floksonomie m’intéresse, disons structurellement parlant.
Car en effet, je ne peux m’empêcher d’apparier la controverse à propos de la folksonomie à celle, plus large certes, de la dialectique entre le dogmatisme et le relativisme. Ma formation philosophique ne voit en ce débat rien de bien nouveau. Si je dis ceci, ce n’est point en vue de réduire jusqu’à nier cette nouvelle manifestation, mais simplement pour rappeler que, à quitter l’opposition des scolastes et des atomistes, on retrouvera aisément Leibniz. Autrement dit, loin de s’exclure les deux démarches conspirent plutôt, à leurs manières et selon leurs points de vue respectifs. Par conséquent, « l’accueil poli » des bibliothécaires vaut autant que la tentative de généraliser une démarche relativiste, telle la folksonomie… Non-exclusive, leur relation est complémentaire. A quand donc l’entente plutôt que le mépris ? La convergence délicate plutôt que la divergence facile ?
Merci
Laurent> Merci de votre commentaire. Il s’inscrit parfaitement dans la logique de ma présentation, c’est à dire une hybridation réfléchie entre ces deux mondes.
Dans votre ppt vous dites « sur 30 oeuvres d’art indexées par les usagers, plus de 80% des tags ne figuraient pas dans le vocabulaire documentaire utilisé par le musée »…
Vous souvenez vous de la source de cette information ?
Merci beaucoup.
Bonjour Olivier,
J’avais réagi l’année passée à propos de la folksonomie, et j’avais été contenté que vous me disiez que nous résonnions ensemble. J’aimerai ajouter juste un mot à ce propos, et parler ensuite du Congrès ABF 2008.
De ces deux choses, l’une. Olivier, vous disiez que vous tentiez une « hybridation » entre entre le naturalisme et son doublet oppositif, le relativisme. Or, doit-on ne compter que jusqu’à 2 dialectictement, ou jusqu’à 3 consentuellement ? Dans sa Politique des natures, Bruno Latour nous mande d’essayer de compter au-delà de trois… Et pourquoi pas ?
A propos de l’ABF de cette année, n’avez-vous pas constaté que nous n’étions, justement, pas parvenu à dépasser ce chiffre trinitaire ? Entre les interrogations irrationnellement surannées s’agissant de l’échec cuisant des bibliothèques françaises, BnF première, à contenir le projet de numérisation de Google, et la prolifération des micro-sociologies tous azimuths,ne rejouons-nous pas, à une tête d’épingle près, les mêmes trames usées, pour lesquelles, encore, on parle, O surprise, d’une troisième voie ?
Accordez-moi une question : quand les professionnels s’interrogeront-ils eux-mêmes sur leur avenir ? Doit-on toujours subir les injonctions ministérielles pour profiter de l’occasion de nous plaindre et ne rien faire, ou concéder à des pseudo-solutions anarchico-indépendistes pour parler d’une révolution silencieuse ? Et, a priori, l’entre-deux me semble toujours déjà contaminée…
Olivier, et si on apprennait à compter au-delà de trois ?
Merci à vous, réellement
Laurent