INTRODUCTION
La science 2.0 sort progressivement de l'ère des pionniers : des habitus individuels de chaque chercheur jusqu'aux pratiques collectives de champs disciplinaires dans leur entier, c'est toute la démarche scientifique qui devient plus ouverte, plus collaborative, davantage tournée vers la société civile, et finalement bien « plus aimable »[1]. D'abord cantonnée au rôle de gadget ou de « faire valoir » de la science traditionnelle, la science 2.0 dispose aujourd'hui de pratiques et d'outils qui permettent de l'instancier fortement dans un champ de pratiques installées. En 2011, avouer que l'on tient un blog ou un carnet de recherche semble presque naturel au sein de la communauté académique. Outre-Atlantique, les contributions à l'encyclopédie Wikipédia sont prises en compte dans un CV académique[2]. Les écritures collaboratives, autour de wikis notamment, servent à structurer des projets et des activités scientifiques[3]. Chaque colloque est accompagné de son « live-tweet ». De nouveaux et gigantesques corpus de données sont mis à disposition des chercheurs, des problèmes scientifiques sont solutionnés de manière collaborative par l'apport de personnes n'ayant aucun lien avec l'université, les productions scientifiques circulent sur les réseaux sociaux, il est possible de discuter ou de contribuer aux résultats d'une recherche sans appartenir à un comité éditorial ou scientifique. La conférence ScienceOnline en est à sa sixième édition. Enfin, le rôle et la place des archives ouvertes sont reconnus. Si chacun des points précédents peut être largement nuancé en fonction des contextes nationaux, académiques ou des logiques de champs disciplinaires, tels sont en tout cas les points saillants d'une photographie de la science 2.0 en ce début du XXIe siècle.
BLOGGING SCIENTIFIQUE
De la même manière que l'essor et l'engouement autour des blogs furent les principaux marqueurs de l'avènement du web 2.0, les blogs scientifiques, ou carnets de recherche, occupent un point central dans l'écosystème de la science 2.0, s’imposant comme « séminaires permanents » reposant sur une « culture de l’expérience »[4]. Dans la lignée de Jenkins[5], nombre d'universitaires défendent l'importance déterminante des blogs pour l'ensemble des pratiques universitaires. Pour les étudiants en thèse, il s'agit de bâtir leur réputation et d’élargir leur réseau de pairs « en particulier dans les domaines innovants pour lesquels manquent des autorités bien établies ». Pour les futurs doctorants – déjà lecteurs des blogs du département du MIT dans lequel enseigne Jenkins -, ils entrent en thèse avec une meilleure compréhension des problématiques traitées et une vision beaucoup plus « fine » de la recherche, de ses résultats et de ses protocoles. Les anciens étudiants y trouvent les ressources d'un apprentissage et d'une formation tout au long de la vie. Les universitaires en poste y voient « le moyen de traduire (leurs) idées dans un discours citoyen qui puisse être entendu et compris au-delà des barrières disciplinaires et auprès d'une audience plus diverse ». Pour le grand public enfin, « en tant qu'honnêtes fournisseurs d'information, les universitaires sont idéalement placés pour pouvoir relier et relayer ces conversations spécialisées ». Bien au-delà des seuls blogs, Jenkins défend le modèle d'une université permettant « le déploiement rapide d’expertises dispersées et la reconfiguration des champs »[6].
Les blogs scientifiques permettent également aux universitaires de mieux contrôler leur identité numérique à travers la conjugaison de leur existence académique, leur expertise scientifique et leur expression publique. Enfin, en s'inscrivant de plus en plus dans des écosystèmes scientifiques légitimés, ils amorcent un lissage, une passerelle entre les différents espaces de publication jusqu'ici distincts (pré-publication, publication, expertise, valorisation, vulgarisation). La reconnaissance des blogs va au-delà d'une simple banalisation du phénomène avec, par exemple, l'attribution de numéros ISSN[7] renforçant le rôle déterminant qu'ils occupent désormais pour l'avancement des sciences et des techniques[8].
L'essor de Twitter
Si Facebook peine encore à trouver une place dans l'écosystème scientifique, Twitter, le site de micro-blogging, y semble bien installé, même s'il est impossible de chiffrer le nombre exact de chercheurs et d'universitaires présents sur ce réseau.
Un réseau de pairs de confiance. Twitter autorise une communication directe des résultats et des controverses scientifiques vers le public en abolissant le filtre jusqu'ici nécessaire du travail journalistique comme interface[9]. Il permet également aux scientifiques eux-mêmes d'élargir leur réseau de pairs de confiance et de référence, créant ainsi des communautés ah hoc à l'intérieur desquelles émergent souvent quelques leaders (« effet pundit »[10]), autorités émergentes aujourd'hui aisément repérables grâce à la profusion des outils de mesure sociale (Klout.com par exemple) et aux ingénieries sociales à l'oeuvre dans ces outils.
La science en temps réel. Enfin, le réseau facilite la sérendipité et permet de suivre en permanence l'activité d'un champ scientifique ou la dynamique d'une controverse, constituant une formidable chambre d'écho[11], écho facilité par l'actuelle intrication très dense entre les dispositifs de publication de revues, les plateformes de blogs rattachées à une revue ou à un auteur, et la dissémination sociale à laquelle incitent les nombreux boutons (like, +1, share, etc.) présents sur ces mêmes plateformes.
La science visible. « Séminaire permanent » entre pairs ouvert sur la société civile[12], il est l'outil qui, face à l'alimentation et l'exposition croissante de contenus universitaires sur la toile, permet de leur assigner une visibilité en phase avec la réactivité des temporalités sociales de la diffusion et du partage sur le web.
Des réseaux sociaux encore inappropriés
Pas encore d'effet de seuil. Jusqu'à maintenant, « aucun site (réseau social) scientifique n’a su faire l’unanimité auprès de la communauté et s’octroyer un statut comparable à celui des grandes revues de publication traditionnelles »[13]. A la différence de Twitter – sans véritable concurrent notable dans sa catégorie, les réseaux sociaux dédiés aux scientifiques constituent une offre multiple, expliquant sans doute que ces environnements peinent encore à séduire et à fédérer une large communauté. Parmi les principaux reproches adressés aux plateformes existantes, on notera avec Eric Duchemin le besoin d'un réseau « multidisciplinaire, ouvert et multi-acteurs », « davantage centré sur une dimension professionnelle et non uniquement sociale » et « disposant d'outils et des contenus utiles ainsi qu'une plus grande participation des membres »[14].
Une double concurrence. L'autre raison vient du fait de la mise en concurrence de ces réseaux avec, d'une part, des outils dédiés au partage et à la gestion de références bibliographiques (Mendeley, CiteUlike, Connotea, Zotero notamment) qui s'accompagnent aujourd'hui de fonctionnalités « sociales », et, d'autre part, avec la présence de nombreux scientifiques sur des réseaux professionnels (LinkedIn.com ou Viadeo.com), réseaux dans lesquels le lien avec le monde industriel pour des projets de recherche et de développement est plus naturel.
L'exfiltration des publications scientifiques. Les différents réseaux sociaux scientifiques constituent aujourd'hui d'extraordinaires facilitateurs pour la circulation d'articles scientifiques « soustraits » à leurs modes de diffusion habituels, c'est-à-dire hors accès payant. Ainsi le site Researchgate.net fournit-il, en plus de 350 000 articles, la possibilité de rechercher parmi 40 millions de résumés et communications issues d’autres bases de données scientifiques[15].
Lissage des espaces de publication et renouveau des métriques associées.
La revue par les pairs : un système à bout de souffle ? Les critiques adressées au processus de revue par les pairs – pilier encore incontournable de l'avancée des savoirs scientifiques – font pourtant déjà figure de classiques : « The system is hidebound, expensive and elitist, they say. Peer review can take months, journal subscriptions can be prohibitively costly, and a handful of gatekeepers limit the flow of information »[16]. Elles s'inscrivent dans une déception et une défiance de plus en plus marquée des scientifiques sur l'ensemble de la chaîne de production et de diffusion des savoirs[17].
Twitter à l'appui de métriques alternatives. L'open review[18] tente de venir compléter les processus classiques de peer-review (revue par les pairs), et Twitter, qui est souvent utilisé dans une logique de post peer-commenting (commentaires par les pairs suivant une publication) est à ce titre un excellent exemple de ces métriques alternatives permettant d'évaluer l'impact d'un article à travers son taux de partage et des débats qu'il aura suscités. « As scholars migrate to newer forms of communication, it becomes very important to measure what they're doing and to compare »[19]. Ainsi le site Crowdometer.org permet d'afficher les tweets mentionnant des publications scientifiques et d'enrichir ces publications à l'aide d'informations de nature sémantique, informations portant sur le niveau d'accord ou de désaccord avec les conclusions de l'article, sur son affiliation à tel ou tel champ scientifique, ou sur les méthodes et les données expérimentales qui y sont exposées.
Webmetrics. Le site Altmetrics.org[20] s'intéresse aux mesures permettant d'évaluer l'impact des publications universitaires disséminées sur le web. À la mesure classique du nombre de citations, il ajoute des métriques directement liées à l'usage (nombre de téléchargements, nombre de vues) mais également une critériologie liée à la dimension conversationnelle du savoir scientifique (nombre de « conversations » liées à l'article, nombre de signalements sur les réseaux sociaux, taux de partage de la publication dans des sites de partage de signets, nombre de commentaires associés, etc.)
Les éditeurs et l'article du futur. Autant conscients des bouleversements en cours que soucieux de préserver leur place et leur modèle économique, certains éditeurs au premier rang desquels Elsevier réfléchissent depuis quelques années aux mutations de la publication scientifique pour proposer un prototype « d'article du futur » dont la forme et les fonctionnalités permettront plus d'interactivité, notamment avec l'insertion de matériaux documentaires externes (cartes, vidéos), et dans le souci – non exprimé – de s'adapter aux nouvelles possibilités de consultation offertes sur les tablettes mobiles. Mais on ne trouve, dans cette approche, aucune part faite aux fonctionnalités sociales de débat et de dissémination, pas davantage à la prise en compte d'un renouveau des métriques scientifiques, ces deux derniers points heurtant directement le contrôle du marché de la citation scientifique dont profitent pour l'instant les mêmes éditeurs. Il est frappant de constater à quel point ces projets éditoriaux peinent ou rechignent à prendre la mesure des bouleversements en cours.
CROWD … SOURCING, FUNDING et bientôt FINDING ?
Au-delà de la complémentarité ou de la rupture qu'occasionnent les transpositions dans l'univers numérique des processus de publication traditionnels, la science 2.0 doit également être pensée avec des logiques contributives extérieures au domaine scientifique. On dénombre aujourd'hui beaucoup de projets ou de recherches scientifiques reposant sur des principes de crowdsourcing (expertise et production de contenu par la foule) et de crowdfunding (financement par la foule).
La science 2.0 : un jeu sérieux ? L'apport de spécialistes, mais également de simples curieux ou d'amateurs dans un cadre expérientiel déterminé par des chercheurs et des universitaires, est aujourd'hui souvent déterminant, comme en témoignent les nombreux développements en cours autour des jeux sérieux (« serious games »). Le projet Foldit consiste à utiliser une interface ludique et une large communauté d'internautes – plus de cent mille joueurs – pour tenter de résoudre des problèmes scientifiques liés à la structure et à la forme des protéines dans le champ de la biologie en permettant aux participants de créer et de tester différents « pliages »[21]. Les résultats et les découvertes importantes liés à cette participation ont été publiés dans de prestigieuses revues scientifiques et les joueurs s'en sont trouvés crédités en tant que co-auteurs[22].
Big data : une question de corpus.
Comme l'ont montré Gray et Szalay[23], après avoir démarré avec des méthodologies empiriques, avoir franchi l'étape de l'abstraction et avoir fait appel à l'informatique pour modéliser des phénomènes complexes, l'activité scientifique a désormais basculé dans un quatrième paradigme, celui de l'eScience : les scientifiques sont confrontés au déluge des données, déluge dans lequel les technologies du web sémantique et du web des données tentent de mettre un peu d'ordre. Ce déluge n'est pas sans danger pour l'activité scientifique dans son ensemble, comme le démontrent Boyd et Crawford[24], puisqu'il porte sur la définition même du champ de la connaissance, sur l'éthique et la déontologie des processus de fouille de données, en passant par l'objectivité et la précision de la démarche scientifique ainsi que sur les nouvelles fractures numériques que cela pourrait opérer au sein des divers champs et communautés disciplinaires.
Google Books, projet de numérisation lancé en 2005, dispose à ce jour de 11% de tous les livres publiés depuis 1473, en sept langues. Soit une estimation à hauteur de deux milliards de mots et 5,2 millions de livres numérisés[25]. Tout simplement « le plus grand corpus linguistique de tous les temps »[26]. Autre type de corpus, celui de Facebook et de ses 850 millions de membres, soit le plus grand « corp(u)s social » numérique, le plus grand pan-catalogue des individualités et de leurs mémoires[27].
Traditionnellement, dans la démarche scientifique, des corpus sont crées après que les outils permettant de les explorer et de les circonscrire ont été mis au point. Le mouvement est aujourd'hui compliqué par l'arrivée de gigantesques corpus numériques pour lesquels nous ne disposons parfois d'aucun outil d'exploration et d'analyse ou pour lesquels les universitaires sont obligés de se fier aux méthodologies et outils d'exploration délivrés par les sociétés commerciales détentrices desdits corpus, sans toujours pouvoir maîtriser les règles d'accès, les contraintes et limites méthodologiques ou éthiques. L'une des questions centrales de la méthode scientifique au XXIème siècle consiste à savoir comment constituer de nouveaux corpus et comment traiter le gigantisme de ceux mis à disposition.
CONCLUSION
L'une des études les plus récentes sur l'adoption des pratiques issues de la Science 2.0[28] indique qu'il faut encore rester prudent. Mais elle indique également que le web 2.0 propose désormais des outils capables de répondre aux attentes et aux usages des scientifiques, qu'il s'agisse de « faire de la veille sur leurs sujets de recherche », de « découvrir de nouvelles idées ou publications », de « suivre les travaux d'autres chercheurs », « d'établir de nouveaux contacts académiques » et, de manière moins systématique mais tout aussi déterminante, de « garantir la visibilité de leurs propres travaux, de collaborer avec d'autres chercheurs », de « solliciter l'avis de leurs pairs », de « maintenir leur réputation », et enfin, à la marge, de « publier des résultats », « d'obtenir de nouveaux financements » et « d'attirer l'attention des médias ».
Ce que la science 2.0 renouvelle dans la recherche et dans l'échange scientifique tient en trois points. D'abord, la notion « d'autorité » ne craint plus de se décliner à travers et au profit d'agencements collectifs d'énonciation. Ensuite, elle offre, pour des corpus constitués ou mis à disposition, une multimodalité d'accès et de traitement seule capable d'embrasser l'étendue desdits corpus. Enfin, un renouveau des indicateurs et des métriques de citation est en cours, qui prend acte de la dimension sociale de partage et de diffusion de la recherche, des métriques d'usage qui n'ont pas vocation à remplacer les précédentes, mais à les compléter.
La suite sera nécessairement affaire de politique et d'économie. D'économie, parce que l'oligopole des gardiens de la publication scientifique et de la circulation des connaissances est directement menacé par ces approches. De politique, parce que les attaques frontales contre l’édition ouverte se multiplient[29] et qu'il appartient aux scientifiques de militer pour maintenir la possibilité d'une libre circulation des résultats de la recherche.
Olivier Ertzscheid / Mars 2012. Texte de commande à paraître (bientôt) aux Editions du cercle de la librairie dans le cadre d'un ouvrage collectif sur "les impacts du web collaboratif dans le champ de la médiation de l’information", sous la direction de Véronique Mesguich et Muriel Amar.
[1]. André Gunthert, « Why Blog ? », in Marin Dacos (dir.), Read/Write Book, Marseille, Cléo (Coll. Edition électronique), 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://cleo.revues.org/174.
[2]. Mathieu Perona, « Mettre Wikipédia dans son CV académique », Notes d'un économiste, 9 Avril 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.leconomiste-notes.fr/dotclear2/index.php/post/2011/04/09/Mettre-Wikip%C3%A9dia-dans-son-CV-acad%C3%A9mique.
[3]. Evelyne Broudoux et Ghislaine Chartron, « La communication scientifique face au web 2.0 : premiers constats et analyses », in actes du collloque H2PTM'09 – Rétrospective et perspective – 1989-2009 - Conférence internationale Hypertextes et hypermédias (10 ; 2009 ; Saint-Denis, Seine-Saint-Denis). Consulté le 18 janvier 2012 : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00424826.
[4]. André Gunthert 2010, op. cit.
[5]. Henry Jenkins, « Public Intellectuals in the New Media Landscape », The Chronicle of Higher Education, 4 Avril 2008 ; Henry Jenkins, « Why Academics Should Blog », Confessions of an Aca-Fan, 8 Avril 2008. Consulté le 18 janvier 2012 : http://henryjenkins.org/2008/04/why_academics_should_blog.html.
[6]. Henry Jenkins, « From YouTube to Youniversitites », Confessions of an Aca-Fan, 16 février 2007. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.henryjenkins.org/2007/02/from_youtube_to_youniversity.html.
[7]. Frédérique Muscinesi, « Des ISSN pour les carnets d'Hypotheses.org », L'édition électronique ouverte : le carnet d'Open Editions, 22 Juin 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://leo.hypotheses.org/6962.
[8]. Antoine Blanchard, « Ce que le blog apporte à la recherche », in Marin Dacos (dir.), Read/Write Book, Marseille, Cléo (« Coll. Edition électronique »), 2010, mis en ligne le 25 mars 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://cleo.revues.org/172.
[9]. Maria-José Vinas, « Why should scientists use Twitter », American Geophysical Union Blogosphere, 20 Juillet 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://blogs.agu.org/sciencecommunication/2011/07/20/why-scientists-use-twitter/.
[10]. Experts désignés ou auto-proclamés et dont les profils bénéficient d'un nombre très important d’abonnés, Olivier Ertzscheid, « Weblogs : un nouveau paradigme pour les systèmes d'information et la diffusion de connaissances. Applications et cas d'usage en contexte de veille et d'intelligence économique » in ISKO-France. Colloque international (06 ; 2005 ; Vandoeuvre-les-Nancy, France). Consulté le 18 janvier 2012 : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00001433.
[11]. Apoorva Mandavilli, « Peer-review : Trial by Twitter », Nature n°469, p. 286-287, 19 Janvier 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.nature.com/news/2011/110119/full/469286a.html.
[12]. Ernesto Priego, « How Twitter will revolutionise academic research and teaching », The Guardian, 12 Septembre 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.guardian.co.uk/higher-education-network/blog/2011/sep/12/twitter-revolutionise-academia-research?CMP=twt_gu.
[13]. Eric Duchemin, « Les réseaux sociaux scientifiques sur Internet : compte-rendu d'une courte étude » Vertigo, 16 Septembre 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://vertigo.hypotheses.org/1104.
[14] . Ibid.
[15]. Thomas Lin, « Cracking Open the Scientific Process », New-York Times, 17 Janvier 2012. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.nytimes.com/2012/01/17/science/open-science-challenges-journal-tradition-with-web-collaboration.html.
[16]. Ibid. : « Le système est sclérosé, coûteux et élitiste, disent-ils. L’examen par les pairs peut prendre des mois, les abonnements aux revues peuvent être d'un coût prohibitif et la circulation de l’information est fortement limitée par une poignée d’intermédiaires ».
[17]. Herbert Van de Sompel et al. « Rethinking Scholarly Communication : Building the System that Scholars Deserve ». D-Lib Magazine, Vol. 10, n° 9. Septembre 2004. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.dlib.org/dlib/september04/vandesompel/09vandesompel.html.
[18]. Préconisant une ouverture des débats pour l’évaluation des articles scientifiques.
[19]. Apoorva Mandavilli 2011, op. cit. : « A mesure que les chercheurs empruntent de nouvelles formes de communication scientifique, il devient très important de mesurer ce qu'ils font et de comparer ».
[20]. Jason Priem, Dario Taraborelli, Paul Groth et al., Alt-metrics: A manifesto (v.1.0), 26 Octobre 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://altmetrics.org/manifesto.
[21]. Benjamin N.Good, Andrew I. Su, « Games with a scientific purpose », Genome Biology, Vol. 12, n°12, 28 décembre 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://genomebiology.com/2011/12/12/135.
[22]. Jean-Luc Goudet, « Les joueurs de Foldit font progresser la recherche contre le Sida », Futura Sciences, 29 Septembre 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/informatique/d/les-joueurs-de-foldit-font-progresser-la-recherche-contre-le-sida_33664/.
[23]. Jim Gray et Alex Szalay, « eScience: The Next Decade Will Be Exciting », in actes du colloque ETH 2006 (Eidgenössische Technische Hochschule Zurich). Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.signallake.com/innovation/JGrayETH_E_Science.pdf; Voir aussi l’édition sous la dir. de Tony Hey, Stewart Tansley et Kristin Tolle, The Fourth Paradigm: Data-Intensive Scientific Discovery, Microsoft Research editions, 2009. Consulté le 18 janvier 2012 : http://research.microsoft.com/en-us/collaboration/fourthparadigm/contents.aspx.
[24]. Boyd Danah et Crawford Kate, « Six Provocations for Big Data »), in A Decade in Internet Time: Symposium on the Dynamics of the Internet and Society, September 2011. Consulté le 18 janvier 2012 : http://ssrn.com/abstract=1926431 or doi:10.2139/ssrn.1926431.
[25]. Patricia Cohen, « In 500 Billion Words, New Window on Culture », New-York Times, 16 décembre 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.nytimes.com/2010/12/17/books/17words.html.
[26]. Jean Véronis, « Google : le plus grand corpus linguistique de tous les temps », Technologies du langage, 16 décembre 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://blog.veronis.fr/2010/12/google-le-plus-grand-corpus.html.
[27]. Olivier Ertzscheid, « Les nouveaux catalogues ou le catalogue en (r)évolution », Arabesques, n°48, Octobre – Novembre – Décembre 2007. Consulté le 18 janvier 2012 : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00178006/fr/. Olivier Ertzscheid, « Facebook : la vie téléchargée », OWNI, 18 Novembre 2010. Consulté le 18 janvier 2012 : http://owni.fr/2010/11/18/facebook-la-vie-telechargee/.
[28]. Anatoli Gruzd, Melissa Goertzen et Philip Mai, « Survey Results Highlights: Trends in Scholarly Communication and Knowledge Dissemination in the Age of Online Social Media », Social Media Lab Report, Dalhousie University, Halifax, NS (Canada). Consulté le 18 janvier 2012 : http://socialmedialab.ca/?p=4308.
[29]. Marlene Delhaye, « RWA : une nouvelle menace pour l'Open Access », Marlene's Corner, 19 janvier 2012. Consulté le 18 janvier 2012 : http://marlenescorner.net/2012/01/19/rwa-une-nouvelle-menace-pour-lopen-access/. Mike Taylor, « Academic publishiers have become the enemies of science », The Guardian, 16 janvier 2012. Consulté le 18 janvier 2012 : http://www.guardian.co.uk/science/2012/jan/16/academic-publishers-enemies-science.
Remarquable synthèse, merci Olivier, mais qui surestime à mon avis l’impact réel de la science 2.0; Cet impact reste encore relativement faible aujourd’hui. La clé réside je pense non pas dans les outils (ceux-ci existent depuis longtemps) mais davantage dans le comportement des scientifiques: ceux-ci restent encore très conservateurs en ce qui concerne les modèles de communication scientifique. Probablement cela va évoluer avec les jeunes générations de scientifiques
bonjour
curieusement, cet article de blog pose un pb de téléchargement avec zotero. Dans la barre d’url apparaît une icone article et lorsqu’on le télécharge, on btient la référence suivante, citée dans la biblio : boyd danah, Crawford K., 2011, Six Provocations for Big Data, SSRN Electronic Journal, 2011, (consultation le 2 mai 2012)
(sans doute parce que le doi apparaît…)
Bonjour,
merci pour cette belle synthèse. La commission « documentation et recherche » de l’ADBU qui a travaillé sur le sujet fin fin s’est permis de s’en inspirer pour une séance de travail consacrée, justement, à la la science 2.0. Voici le résultat sous forme de carte heuristique collaborative
http://www.mindmeister.com/fr/171891391/recherche-2-0