6 commentaires pour “La mort numérique vous va si mal

  1. Salut Olivier,
    On peut faire une toute autre lecture de la question posée : c’est une bénédiction pour les héritiers de ne pas être encombrés par des bibliothèques pléthoriques qui n’intéressaient que celui qui les avait réunies.
    Cela nous oblige à faire le tri entre ce que l’on veut transmettre et le reste, plutôt que de laisser ce boulot à la génération suivante. N’est-ce pas finalement salutaire ?

  2. J’imagine que c’est du 2nd degré 🙂 ? Sinon je ne voie pas en quoi ce serait une bénédiction que ce soit le vendeur auprès duquel tu as payé tel ou tel livre, film, morceau de musique (etc) qui DECIDE seul de ce qui est transmissible ou non ?? (ou qui décide en général que rien n’est transmissible …)

  3. Un peu de provoc, mais pas de second degré. Il y a erreur à croire que la situation actuelle est figée. Et une autre erreur à penser que lire équivaut à posséder un document et encore moins à pouvoir le transmettre (lu différent de vu et su ;-).
    Je veux bien parier que dans un avenir proche, il sera proposé par les mêmes vendeurs ou d’autres un service permettant la conservation. Cela nous obligera peut-être (mais pas sûr) à poser plus sérieusement la question de la transmission documentaire intrafamiliale. C’est sans doute encore plus important pour les photos qui se multiplient avec le numérique. On retrouvera les questions archivistiques dont la fonction est au moins autant la conservation que la destruction. Et vive l’oubli !
    Je ne suis pas choqué à l’idée que je ne léguerai pas ma bib numérique à mes enfants. Merci alors à Amazon et Apple de leur éviter des voyages à Emmaus ! ;-).

  4. Content de cette vivifiante contradiction 🙂 Mais:
    – je ne dis pas que la situation est figée mais qu’elle n’évolue pas dans le bon sens (à mon avis) et surtout que les seuls à fixer les règles de cette évolution sont pour l’instant toujours les mêmes.
    – j’ai bien compris, je te rassure ;-), que les dispositifs de lecture « on the cloud » n’équivalent pas à une possession ni à une transmission. A cette différence près qu’ils se prétendent et se présentent comme tels et de ce fait, pour le dire trivialement, nous entubent.
    OK en revanche sur le fait que les mêmes monétiseront prochainement ce genre de services de conservation-légation.
    Par contre nouveau désaccord : la question de la transmission documentaire intrafamiliale (posée dans l’article du monde) me semble être un signal qui doit nous alerter sur un risque réel d’empêchement de médiation ou d’une obligation de médiation assistée et contrôlée.
    Les voyages à Emmaüs qui suivent les enterrements me semblent être un circuit documentaire parfaitement essentiel à la construction d’un corpus social transgénérationnel 😉

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