Parce que c’est vendredi, parce qu’il est des aberrations auxquelles on ne peut répondre que par la provocation, et aussi parce que cette loi va à l’encontre de la transmission des
savoirs au profit de géants de l’agroalimentaire coutumiers de ce genre
de passage en force. Parce que ce genre de pratique, en effaçant par petites touches successives toute trace d’une transmission générationnelle des savoirs traditionnels est emblématique d’une certaine société de la désinformation. Et qu’à ce titre ce billet n’est pas (totalement)
hors-sujet, je vous livre donc ici la recette du purin d’ortie. Ce qui
est désormais interdit par la loi.
Après la désobéissance civile, je vous invite donc tous et toutes à reprendre et à diffuser sur vos sites/blogs cette recette et de donner ainsi naissance au MDCLPS (Mouvement pour la Désobéissance Cognitive et la Libre Propagation des Savoirs) …
Recette du purin d’ortie
Fabrication et ingrédients
Pour la fabrication du purin d’ortie il faut faire macérer dans 10 litres d’eau (eau de pluie préfèrable) et 1,5 kg de feuilles d’orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées à graines).
Au bout d’une quinzaine de jours, filtrer la macération.
Selon l’utilisation souhaitée :
- diluer avec de l’eau de pluie 2 litres de purin pour 10 litres d’eau (en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques -champignons, algues, lichens- comme le mildiou). Avec ce dosage, vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux;
- diluer 1 litre de purin pour 10 litres d’eau (en insecticide -principalement les pucerons- pulvérisation fine sur les feuilles);
- sans dilution, le purin d’ortie fourni un bon activateur de compost.
L’odeur, pas vraiment agréable, durant la macération est tout à fait normale. Vous pouvez conserver votre purin dans un récipient hermétique, à l’abri de la lumière et à 18-20°, durant quelques semaines.
Update : titre du billet modifé suite à la légitime demande d’Enro pour être en conformité avec la législation. Je ne suis donc pas un hors-la-loi, mais si j’étais un jardinier (j’ai un potager) et si je voulais donner gratuitement du purin d’ortie à mon voisin, je le serais (un hors la loi). Interdire la distribution libre et gratuite de produits naturels … Tout cela reste donc plus que pathétique et navrant. Voir les commentaires du billet pour plus d’information.
Et on peut rajouter dans cette catégorie certes éloignée de l’InfoDoc (mais on peut être documentaliste et cultiver écologiquement son jardin !) mais pas du Droit de l’Information : l’eau bouillante (surtout après la cuisson des patates) est excellente pour détruire non chimiquement les mauvaises herbes d’un dallage. Mais on va bientôt prendre des risques à simplement rediffuser cette information de bon sens. Pour ceux qui ne craignent pas d’afficher leur nom, il y a une pétition qui circule contre la situation ubuesque décrite + haut.
http://raffa.over-blog.com/article-3834466.html et http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre_dep.php?id=112
Bon WE aux mains vertes
Personnellement, je fais du purin d’ortie sans avoir vraiment de recette. Je crois que la confection de ce genre de produit est assez…. Souple : Un maximum d’orties (avec ou sans les tiges) dans un récipient à bouchon (préférable afin d’éviter la mort par l’odeur insupportable), je rempli d’eau à raz bord, puis vient l’attente (une quinzaine de jours). Je l’utilise soit concentré, versé au cours de l’arrosage, soit dilué (max 5%) en arrosage (tous les deux jours) ou pulvérisation (deux fois par semaine). Résultats garantis, non seulement c’est un insectifuge redoutable, mais le taux d’azote élevé de ce produit en fait un engrais naturel rudement efficace (particulièrement pour la phase de croissance du végétal).
Pour les phases de floraison ou fructification (arrêtez-moi si je me trompe) un engrais riche en postasse est plus adapté, le purin de consoude en fait partie (plante que l’on ne trouve pas partout mais qu’il est bon d’avoir dans son jardin).
La c’est une intervention d’Alain Baraton à ce sujet sur France inter. Recette et purin (légal) en poudre :
http://www.dailymotion.com/jeanicot/video/xd2ap_purin-dortie
Moi aussi je vais aller en prison maintenant ou il faut aussi que je dépoussière mon blog ?
Tistou> Merci de ces précisions. J’avais oublié que tu étais l’un des spécialistes mondiaux du purin d’ortie. Mes papilles olfactives gardent encore un souvenir ému de ta dernière décoction.
Je confirme les talents horticoles d’Olivier, le grand spécialiste worldwide du bac à fleurs d’ornement.
On peut aussi utiliser le purin de consoude dans les mêmes proportions que précédemment. je recommande à tous l’achat du livre « purin d’ortie et compagnie » aux éditions du terran
http://www.terran.fr/htm/accueil.htm
Ceci étant, on apprend que donner la recette du purin d’ortie n’est pas illégale
http://www.terran.fr/pdf/pressministr.pdf
Il faut de toute manière rester vigilant dans ce domaine.
Une dernière précision, on a vite fait de taper sur monsanto et cie, ces s… d’américains, mais n’oublions pas que l’état français est en pointe dans le domaine du controle des semences par le biais du catalogue officiel des semences qui ne reconnait que bien peu de variété.
Pour plus d’info, voir chez kokopelli, notamment l’article sur les chimères génétiques http://www.kokopelli.asso.fr/
Je rejoins le commentaire de ririp ci-dessus et son lien vers le communiqué de presse du Ministère de l’agriculture…
Si ce n’est trop demander, il serait bon, Olivier, que tu fasses un démenti : non, tu n’es pas un hors-la-loi et non, cette loi ne va pas « à l’encontre de la transmission des savoirs au profit de géants de l’agroalimentaire coutumiers de ce genre de passage en force ».
Enro> le communiqué précise que : « En conséquence, la promotion auprès des particuliers de procédés naturels ou le fait de donner la recette de telles préparations ne sont pas interdites » mais … « En revanche, les agriculteurs et les jardiniers ne sont pas autorisés à commercialiser, ou à distribuer même gratuitement ces produits » on est pas très loin des aberrantes non-exceptions au droit de la copie privée. Cecié étant, comme effectivement je ne suis pas un hors la loi, je publierai une correction du billet 🙂
Cette histoire lamentable illustre sans doute le proverbe selon lequel le diable gît dans les détails. A cette occasion on a pu mesurer le verrouillage terrible effectué par les pharmaciens et une certaine industrie sur l’information. Une puissante censure que personne, habituellement, ne dénonce. Silence dans les rangs, l’empoisonnement par les pesticides continue…
Merci Olivier pour le rectificatif 🙂