Livre à la découpe : c’est (bientôt) parti

"Faire pour les livres ce que l’IPod d’Apple a fait pour la musique." Voilà comment commence l’article du Times d’hier. C’est naturellement de Google dont il est ici question, Google qui s’intéresse de plus en plus au marché du E-book. Hans Redmer, le responsable europe du programme Google Book Search indique dans le même article que : “You may just want to rent a travel guide for the holiday or
buy a chapter of a book. Ultimately, it will be the readers who decide
how books are read
”. Le livre à la découpe tant prophétisé s’annonce aujourd’hui comme plus qu’imminent. Et les raisons en sont simples : le marché, les usages et les technologies sont prêts. Et c’est un combat de titans qui s’annonce, notamment entre Google, Amazon et Sony. Comme je le soulignais dans ma contribution aux Cahiers du Syndicat de la librairie Française à propos des libraires et du numérique :

  • "(…) la résistance du livre à des modes de consommation « fractalisés » fait également figure d’inconnue. L’exemple emblématique étant ici celui de la musique en ligne : en un morceau, on retrouve un album ; en un album, un artiste. Consommer un morceau suffit à assimiler la production d’un « artiste ».  Peut-on consommer des livres « au chapitre », comme l’on consomme de la musique au « single » ? Bien entendu s’ils sont formatés pour."

On comprend donc que les principaux protagonistes de cette pièce à suspense redoublent d’effort pour se positionner sur des marchés émergents (Google en Chine), pour intensifier leur réseau de bibliothèques partenaires (Google et l’université du Texas), mais également pour enrichir les données de leur catalogue (Microsoft & Bowker)

(notamment) Via : Youplaboum

4 commentaires pour “Livre à la découpe : c’est (bientôt) parti

  1. [ Livre à la découpe ]

    Cest (bientôt) parti, affirme Olivier, qui lavait déjà évoqué dans sa contribution aux Cahiers de la Librairie. Voici ce que javais dit pour ma part dans la mienne, en décrivant la rupture dans le rapport au temps née de la …

  2. Ça fait belle lurette qu’Amazon avait annoncé la même chose, deux ou trois ans peut-être ?
    Ça va finir par tourner au marronnier, cette histoire de vente à la découpe des livres 🙂
    Sur la comparaison entre livre et disque, je reste coi. Le disque est un packaging commercial comprenant 10 ou 12 morceaux différents. Le livre est une oeuvre unique.
    L’édition scolaire a démontré depuis bien longtemps que les éditeurs (et les imprimeurs) étaient infichus de fabriquer des fascicules ‘formatés pour’… Pourquoi les mômes trimballent-ils tous les jours dans leurs sacs les chapitres de 3 trimestres quand un seul fascicule suffirait ?
    On attend avec impatience la vente à la découpe de l’édition scolaire made by Google ! Vite ça presse 🙂

  3. Pierre> Réponse très (trop) rapide …
    **Sur « le marronnier et l’annonce d’Amazon » : la réunion des trois facteurs (usages, technologies et marché) n’était à l’époque pas encore d’actualité. Maintenant, si.
    **Sur « le livre est une oeuvre unique et le disque comprend 10 morceaux différents » : et un recueil de nouvelles 😉 ?
    Pour le reste … OK 🙂

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