De qui se microsoft-on?

Alors là, j’avoue ne rien comprendre. J’apprends (via Sébastien Billard) que Microsoft vient tout simplement de désactiver la possibilité d’utiliser les opérateurs de recherche avancée sur son moteur Live.com. Terminé donc la possibilité de savoir quel sont les sites pointant vers un autre (link:) ou de chercher l’occurence de mots dans une URL (inurl:) et autres "linkdomain:" … Les réactions en commentaires suite à l’annonce officielle sur le blog de Microsoft sont d’ailleurs assez véhémentes.
La raison de ce blocus est, selon Microsoft, la suivante :

  • "nous avons en effet constaté que ces opérateurs, s’ils étaient largement utilisés
    par des utilisateurs légitimes, l’étaient aussi malheureusement par ce
    qui s’est révélé être des automates, à des fins de data mining.
    " ??????????????????????????

Réaction à chaud : déjà que leur moteur est assez calamiteux en termes de résultats (je le teste régulièrement sur une batterie de requêtes toutes prêtes), le dépouiller ainsi de quelques-uns de ses attributs ne va pas contribuer à lui rendre de sa superbe 🙁
D’autant que l’accès aux syntaxes incriminées est toujours possible (mais n’affiche plus aucun résultat) via l’option de recherche avançée … ce qui en ajoute une couche au niveau de la confusion chez l’usager ignorant de la suppression desdits opérateurs. Mauvaise note donc sur toute la ligne.
Une mauvaise note et un mauvais exemple qui doit attirer notre attention sur un risque potentiel : actuellement, une majeure partie de l’algorithmie des moteurs repose sur l’analyse des backlinks (liens entrants). Si cette algorithmie et ses nombreux paramètres reste essentiellement opaque, le fait de pouvoir, à tout le moins, se livrer manu militari à quelques vérifications croisées sur lesdits backlinks via l’opérateur "link:" est la dernière part de lumière dans l’obscurité algorithmique susmentionnée. On peut ainsi vérifier que sur un éventail de quelques sites bien classés, ce classement est pour partie justifié par un nombre à peu près équivalent de backlinks (par exemple). Mais imaginez ce que serait la recherche d’information si tous les moteurs décidaient d’agir à l’unisson de Microsoft … Des moteurs "boîtes noires" qui pourraient classer les résultats comme bon leur semble sans que personne n’ait le plus petit moyen de vérifier la cohérence de leurs résultats.
Alors devant tant d’incompréhension de ma part (j’avoue ne pas croire – et ne pas comprendre davantage – la pseudo excuse du "méchant automate qui vient faire du datamining sauvage hou le vilain"), j’en appelle aux lumières des lecteurs d’affordance …

Un commentaire pour “De qui se microsoft-on?

  1. Il est toujours difficile à µMou de subir la comparaison, voir même de l’envisager.
    Rien d’extraordinaire.
    Par ailleurs, leurs commerciaux essayent de commercialiser certaines de leurs solutions en argumentant sur la pertinence de leurs outils « à des fins de data mining »…
    ::

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