Vient de paraître : "L’écrit web : traitement de l’information sur Internet"
Ouvrage
indispensable pour qui veut s’intéresser de près à l’écriture web,
ainsi qu’au web comme environnement éditorial. C’est écrit par Joël
Ronez, maître Jedi en la matière. J’avais prévu d’en dire plein de bien, oui mais voilà … François (Bon) m’a doublé. Or donc, pour l’acheter, tout est expliqué ici. Et comme je n’ai rien de plus ni de mieux que François à raconter, je vous offre la préface, rédigée par un obscur universitaire 😉
Préface à "L’écrit Web"
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Le net est souvent présenté comme un média abolissant la plupart des filtres éditoriaux. Cette vision des origines est aujourd’hui caduque. Plus que leur place, les médias traditionnels y ont trouvé leurs publics en même temps que naissaient de nouveaux espaces, de nouveaux formats éditoriaux (les blogs), revendiquant à raison une légitimité dans la médiasphère planétaire.
Le point commun de ces espaces est d’être littéralement « reliés », grâce à ce qui avant d’être une technique rédactionnelle, fut d’abord une révolution technologique : l’hypertexte. L’écriture hypertexte, l’écriture multimédia, l’écriture « pour le web » qui est depuis déjà quelques années le cœur de compétence d’un horizon professionnel très dense, notamment pour les métiers du journalisme.
Cette écriture, cette mise en hypertexte de contenus éditoriaux est d’abord une écriture de l’héritage. Celui des techniques de rédaction, celui des typographes, celui plus générique de ces « metteurs en texte ».
Elle est aussi une écriture de la rupture. Elle porte en elle, pour qui veut la maîtriser, les caractéristiques propres due son support. Une écriture cinétique, du mouvement. Une écriture qui bouleverse de manière radicale le rapport au lecteur. La notion de parcours prenant un sens nouveau dans cette écriture du fragment, de l’instant.
Si les usagers passent de plus en plus de temps sur le Net pour lire, découvrir, parcourir, rechercher, commenter, partager, l’accroissement de leur niveau d’exigence est un contrepoint idéal à la surabondance des contenus (les québecquois parlant d’infobésité ).
L’un des tout premiers théoriciens anglo-saxon de l’hypertexte, Suart Moulthrop, le définissait dès 1995 comme « un réseau dynamique d’idées, indéfini dans ses limites et changeant à travers le temps ». D’autres n’ont pas hésité à ériger les règles nouvelles de cette écriture au rang de « science », une « science des relations et de la gestion de ces relations. »
Dans son approche du contenu éditorial sur Internet, Joël Ronez vous livre des clés essentielles, celles de la maîtrise d’une compétence à l’horizon de laquelle, comme le rappelle Roland Barthes, « la métaphore du Texte est celle du réseau. »
Ertzscheid Olivier.
Maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication
Université de Nantes.
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alors là, bravo, et des excuses : le nom du préfacier ne figurant ni sur la couv, ni dans la table des matières, ni, comme c’est souvent l’usage, sous le titre de sa postface, j’avais complètement zappé avoir affaire à OE et pas à l’auteur, je rectifie mon post… comme quoi celui qui nous donne une (belle) leçon sur la mise en page web devrait revenir un peu aux basiques de la typo papier!
Ben alors François, il faut lire jusqu’en bas de la page… 🙂 C’est bien la peine que je me fatigue à trouver un préfacier de haute volée, payé en wisky. Bon, je transmet la remarque sur ta méprise à l’éditeur, car je suis ignare en matière d’usages des livres en papier (c’est mon premier)
Olivier : comme c’est le 1001 post, et que ta préface est apparemment d’un apport certain à mon standing, je te pardonne ce billet ou tu transcendes l’art d’optimiser le ratio entre temps de travail et efficacité.
L’écriture web, selon Joël Ronez
L’auteur de « L’Ecrit web » [par ailleurs animateur du présent blog, et qui a relu et amendé le présent article écrit par Marie 🙂 ] décrypte brièvement les particularités de l’écriture pour Internet. « L’écrit web est une de mes passions, je…