Beaucoup de boulot, beaucoup de retard, beaucoup de mouvements également sur le Net, et une tectonique documentaire qui bouge beaucoup ces derniers temps … rapidement donc, on sait :
- que Microsoft vient de gagner un point : c’est officiel depuis hier, toute la blogosphère se perdait en spéculations pour savoir qui de Microsoft ou de Google serait le premier à entrer dans le capital de Facebook, et bien c’est Microsoft. Entrée au capital de la firme de Redmond, à hauteur de 240 millions de dollars, ce qui "valorise" Facebook à hauteur de 15 milliards de dollars (vous ferez vous-même le produit en croix pour savoir à quelle hauteur du capital est entré Microsoft). Cet accord marque également un prolongement et une étendue du contrat publicitaire qui lie les 2 firmes, Microsoft assurant la régie publicitaire de Facebook. (Plus d’infos chez Francis Pisani, Jean-Marie Le Ray, John Battelle). Une entrée doublement intéressante pour Microsoft, qui va très probablement équiper Facebook de son moteur LiveSearch. Le commentaire de Serguei Brin est le suivant : "Il nous est déjà arrivé de perdre une occasion ici, une autre là… Certains de nos concurrents sont disposés à investir massivement… tandis que nous souhaitons finaliser des accords économiques viables, donc nous ne voyons pas d’intérêt à participer à ce type de transactions." (trad. de JM Le Ray). Exactement le genre de phrase que Steve Ballmer aurait pu prononcer quelques semaines plus tôt 😉 Mais il (Serguei) rappelle également que Google est le partenaire d’au moins une vingtaine de réseaux sociaux (dont le plus "gros", MySpace). A bon entendeur …
- que Facebook est ludique : la liste des 25 applications les plus populaires sur Facebook, donne une intéressante approximation sociologique de l’intérêt de la chose : on est d’abord sur Facebook pour jouer (scrabble, pac-man …), beaucoup pour échanger (de l’audio, de la vidéo …) et un peu pour travailler (organiser des conférences téléphoniques, agendas ou wikis partagés)
- qu’il faut s’interroger en creux : très judicieuse remarque de Paul Saffo de l’Institute For The Future : "la valeur d’un réseau social n’est pas seulement définie par ceux qui sont dedans mais par ceux qui en sont exclus”. Vous en tirerez vos propres conclusions … (Via Transnets)
- que la pub est "in situ" : concernant le modèle économique de Facebook : voir cette page repérée et explorée par Jean-Marie, qui permet de cibler de manière étonnante le public auquel vous destinez votre publicité Facebook (sur le modèle des Flyers, qui se décline en deux offres, "flyers pro" – vous payez selon le nombre de clics reçus – et "flyers basic" – vous payez selon le nombre d’apparitions de votre flyer). Des chiffres à regarder avec toute la distance nécessaire (vu qu’il émanent directement de la plateforme et qu’ils sont présentés dans le cadre de son principal support de monétisation), mais qui n’en restent pas moins éloquents, tant sur le nombre des utilisateurs que sur les potentialités offertes par la segmentation des profils sur Facebook (selon les opinions politiques, religieuses, etc …). C’est un peu le modèle de l’in situ, contre celui de l’in media (publicités contextuelles sur Google)
- que le jeu social a de l’avenir : une brève réflexion sur le "jeu social" qui s’affirme chaque jour davantage au travers de sites de réseaux sociaux : il était déjà clair que la représentation du monde que nous offrent les technologies actuelles tendait à en faire un immense plateau de jeu, la multiplication des applications ludiques (et non luddistes 😉 disponibles dans Facebook (risk, tetris, pacman et les autres …) et leur succès (cf plus haut dans ce billet les 25 applications les plus populaires), confirme la tendance à faire de la vie un jeu.
- que l’ouverture aux moteurs se confirme, ainsi que la règle de l’opt-out : après son annuaire de profils, Facebook vient cette fois d’ouvrir son annuaire d’applications (et les profils de leurs créateurs et de tous ceux qui les commentent)
- que Facebook est également un outil politique : il s’agit pour l’instant principalement de marketing politique, mais à l’instar de ceux des moteurs, les impacts de ce genre de plateforme sur la vie politique pourraient s’étendre de manière significative.
- que même Martine veut y aller :
Et puis aussi,
- Un très bon comparatif des fonctionalités des pricipaux réseaux sociaux "verticaux", extrait du mémoire de Master de Nicolas Cynober (blog), mémoire fort instructif entièrement téléchargeable (.pdf)
- le billet de liens d’Eric Delcroix
Permettez moi d’ajouter un lien vers une réflexion concernant les réseaux sociaux et la missing-killer-feature qui permettrait de les faire décoller :
http://frenchblog.kindalab.com/2007/09/29/propagation-de-linformation-a-travers-les-reseaux-sociaux/
Marrant, j’ai repris la même phrase de Paul Saffo… qui tendrait à mon sens, à penser que si « la vie devient un jeu » relationnel, ce n’est peut-être pas à travers les modalités de Facebook… Mais plutôt à travers celles d’un virtuel genre Second Life en plus simple et plus intuitif.
On verra bien…
Le scrabulous, top ludique. Dommage que ça lag quelque peut… (Venez jouez avec moi !!!))
Second Life est une vraie merde sur pattes pour frustrés chroniques (du moins ceux qui en sont accro), je prèfère mile fois les sims 2 sur PC. De plus SL c’est graphiquement d’une laideur sans bornes, je sais pas comment peuvent survivre des heures dans un lieu aussi vilain.
En 2002