" … c’est même à ça qu’on les reconnaît " disait le maître. Diego Maradona et Lutz Heilman osent tout. Le premier, nous apprend Zorgloob, a demandé (et obtenu !!!) des versions locales de Google et de Yahoo!, qu’elles ne fassent plus apparaître de résultats sur la requête "Diego Maradona." La page suivante est donc collector : à vos copies d’écran, car c’est à ma connaissance la première fois dans l’histoire de l’Internet qu’une telle disparition est opérée.
Le second (via le toujours excellent Ecrans et de ReadWriteWeb), Lutz Heilman, 42 ans, aujourd’hui député au
parlement fédéral du parti die Linke (La Gauche), et ex-agent de la
fameuse police secrète est-allemande (Stasi), a demandé et obtenu la fermeture immédiate et ce deux jours durant, de la version allemande de Wikipedia (enfin pas tout à fait mais presque).
Deux réflexions croisées :
- c’est la première fois qu’un particulier obtient l’application aussi radicale et disproportionnée d’un tel "effacement".
- seuls des états avaient jusqu’ici réussi à faire plier de tels mastodontes, et la négociation n’avait pas porté sur le terrain judiciaire mais uniquement sur le plan … financier.
- cela laisse songeur sur plein de plans …
Et une morale façon "vieux con des neiges d’antan" : on n’effacera jamais les livres. On peut les censurer, les brûler, les détruire, les pilonner mais les effacer … jamais. Et si vous voulez lire une belle histoire à ce sujet, vous pouvez vous précipiter sur Globalia.
eu désolé mais sur google.com.ar que ce soit en français anglais ou espagnol on trouve toujours les résultats sur maradona…
http://www.google.com.ar/search?hl=es&q=diego+maradona&btnG=Buscar+con+Google&meta=
Par contre sur yahoo effectivement un message informe que ces résultats ont été supprimés.
A suivre donc
@biblioroots> Oui, Google a fait appel de la décision (tout est largement expliqué dans le billet de Zorgloob, donc je n’ai pas développé)
à vous lire, ne serait il pas le temps pour vous d’éditer votre blog et d’en faire un véritable livre…aïe il va falloir annoter tous les liens hypertextes ;-((…
sinon à lire une autre « belle histoire à ce sujet SOS BONHEUR de van hamme et Griffo, BD incontournable écrite dans les années 80.
ça me rappelle un peu ça http://tinyurl.com/5r4uho cette histoire, que j’illustrerai avec un autre proverbe : « Chaque année, il y a de plus en plus de cons. Cette année, c’est encore pire, je pense que les cons de l’année prochaine sont déjà arrivés. »
Afin de nuancer le propos de « vieux con des neiges d’antant », je suggère la lecture d’un autre livre, espagnol, de Javier Cercas, les soldats de Salamine : on y découvre que la parole, la mémoire appartient aux vainqueurs d’une guerre, que les vaincus n’ont droit qu’a l’oubli.
Le meilleur exemple serait sans doute la guerre des gaules dont le seul témoignage connu est celui de jules… le champs de bataille s’est juste déplacé.
Sur la campagne d’Obama via le Net : http://www.iht.com/articles/2008/11/09/technology/carr.php
J-M
Bonjour Olivier. Merci pour ce blog très vivant (et combien nécessaire !) que je parcours dès que je le peux. J’avais manqué ta soutenance de thèse, alors je me rattrappe dans tes posts.
A propos de refaire l’histoire qu’on leur demande, je crois (suis sûr même) qu’à la demande du gouvernement Chinois, Google a personnalisé Google-Chine afin que l’histoire du Tibet soit mieux « intégrée » à l’histoire de la Chine. J’avais lu des choses là dessus et j’en parle dans l’un de mes textes performatifs (lecture) en préparation. J’essaie d’en retrouver le fil.
A bientôt
Luc
>Et une morale façon « vieux con des neiges d’antan » : on n’effacera jamais les livres.
Une fois le dernier exemplaire de tel livre brulé, il est « effacé »… (et avant l’imprimerie, vu le peu de copies, c’était relativement facile )
On a perdu énormément d’ouvrages de l’antiquité et même du moyen-âge. (on sait – par ce qu’ils sont rapportés ailleurs – qu’on en a perdu plein. Et on a du surement perdre 10 ou 100 fois ce que l’on sait que l’on a perdu… )
Paradoxalement, de même qu’avec l’imprimerie, la numérisation des livres va rendre leurs disparition bien plus difficile. (facile à échanger, dupliquer, planquer. )
C’était pour finir sur une morale « jeune con béat positiviste » 😉