Vous vous souvenez de l'appel à voter pour la personnalité infodoc de l'année ? Le magazine Archimag vient de publier les résultats dans son numéro 220. "And the winner of Infodoc Academy is …."
Le top 5 : Ertzscheid Olivier, Silvère Mercier, Calenge Bertrand, Lahary Dominique, Réjean Savard.
Concrètement, l'info du top 5 circulait depuis le 22 Octobre sur Twitter. Quinté gagnant mais non-classé (seul Silvère, alias Bibliobsession savait qu'il était second avec un peu plus de 15% de votes)
Le privilège des vainqueurs c'est de gagner une twingo laguna diesel (ben … non) un an d'abonnement au magazine Archimag (non plus) d'avoir à répondre en 1800 signes espaces compris aux trois questions suivantes :
1 – Par rapport au précédent concours (décembre 2006) des personnalités
de l'année, les biblio-bloggeurs (dont vous faites partie) font leur entrée
en force. Que vous inspire cette évolution ?
De la modestie et de la distance critique. La biblioblogosphère a été particulièrement
active pour relayer l'annonce du sondage Archimag. Les 1ères places des
biblioblogueurs n'y sont probablement pas étrangères 😉 Mais je suis ravi
que collégialement, le travail considérable de défrichage et d'analyse
qu'ils fournissent – pour certains quotidiennement et « en plus » de leurs
obligations de service – soit sinon reconnu, du moins signalé au large
public d'Archimag.
2 – On parle beaucoup de convergence des métiers de l'infodoc (documentaliste,
bibliothécaire, archiviste, veilleur..). Sagit-il selon vous d'une tendance
réelle ? Vous considérez-vous – au regard de votre large champ d'intérêt
et du large de spectre de problématiques que vous abordez dans Affordance
– représentatif de cette tendance ?
J'ai déjà du mal à me représenter moi-même. Alors pour ce qui est des métiers
de l'infodoc … Affordance est (même pour moi), un objet encore hybride
qui mêle thématiques de recherche, d'enseignement, opinions personnelles,
etc. Mais il est vrai que la convergence des métiers est réelle,
observable. Et naturellement le numérique n'y est pas étranger (même s'il
ne peut suffire à l'expliquer). Il a le grand mérite de remettre en lumière
aux yeux de tous des « fondamentaux », des pratiques, des objets d'étude
pour lesquels l'infodoc dispose de méthodologies d'analyse pertinentes
et d'un corpus théorique éclairant.
3 – Vous êtes enseignant avant d'être bloggeur. Comment voyez-vous évoluer
l'enseignement de l'infodoc (son avenir) ?
Avec inquiétude et sérénité. Inquiétude parce que la place de la formation
en général et de l'enseignement en particulier est aujourd'hui dramatiquement
insuffisante et inadaptée. Malgré le travail des associations professionnelles,
malgré les quelques relais universitaires existants, trop d'étudiants et
de professionnels sont encore théoriquement et pratiquement « déconnectés
» des usages éclairés qu'ils pourraient faire des outils existants. Avec
sérénité parce que l'infodoc a longtemps manqué d'objets d'études qui lui
soient « propres ». Aujourd'hui les moteurs de recherche, les encyclopédies
en ligne, la question du « document », celle de l'accès nomade à l'information
sont reconnus comme tels. Ils agrègent un discours qui « fait front »,
qui regarde les artefacts technologiques et les usages informationnels
pour ce qu'ils sont, sans perpétuellement chercher à les replacer dans
un contexte dilatoire (celui de « l'entreprise », celui du « système d'information
», etc …).
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Voili, voila … l'occasion de remercier tous ceux qui ont voté pour moi et particulièrement mes 250 étudiants dont le vote spontané ne doit rien à la menace à peine voilée d'utiliser un barême de correction directement calqué sur le cours actuel des bourses mondiales. Merci également à Archimag de permettre à mon ego démesuré de survivre à la dégringolade qui lui fait subir l'infâme Wikio.
S—i—lvère, il me semble avoir vagyement perçy qy’il i attache de l’importance… Un petit côté latin, peyt-être ? 😉
MercIIIII Alain 🙂 et pas mercy à olyvié. 😉