J'étais donc invité l'autre jour aux assises de la SFSIC, pour y parler de l'évaluation des enseignants-chercheurs. A la tribune ce jour là :
- l'institution (représentée par Jean Davallon, président en exercice du CNU 71 section)
- l'expert (représenté par Arnaud Mercier, délégué AERES pour les sciences de l'information et de la communication)
- le rebelle/mécontent/contestataire/alibi/caution/djeuns … (représenté par … moi 🙂
Oui mais en arrivant à la tribune, Christian Le Moënne (modérateur du débat) nous annonce qu'Arnaud Mercier (AERES) a préféré annuler (le veille ou l'avant-veille) sa venue, invoquant "une trop grande charge de travail."
Dommage. Dommage car je m'étais moi-même interrogé sur l'opportunité de ma présence à ce débat. Dommage car forcément les annulations de dernière minute dans ce genre de "débat" laissent otujours planer l'ombre d'un soupçon, la possibilité d'une dérobade. Dommage car les débats que nous avions déjà eu (sur ce blog) avec ledit Arnaud Mercier avaient été (de mon point de vue en tout cas) assez éclairants et avaient permis de préciser des points de grande importance. Dommage car j'avais passé du temps à préparer un powerpoint assez … offensif et polémique … et que j'aurai vraiment bien aimé pouvoir entendre les arguments et réponses d'Arnaud Mercier.
Alors je vous laisse juge. Mon diaporama est disponible et téléchargeable ci-dessous. Si Arnaud Mercier me lit, il est naturellement invité à y répondre.
Sur le reste du débat, il fut dommage que celui-ci ait eu lieu un samedi matin – à peine une vingtaine de personnes présentes – dommage qu'il ait eu lieu en toute fin de matinée, dommage qu'il ait du être raccourci d'une bonne demi-heure suite à un problème de disponibilité de salle, dommage que Jean Davallon ait été un peu trop concensuel – même si cela fait certainement partie des attributs d'un président de CNU – dommage que la salle n'ait compté que des personnes déjà apparemment convaincues de l'inanité du classement des revues à la sauce AERES. Mais ce débat eut au moins le mérite d'exister et d'être ostensiblement affiché. A chacun de prendre ensuite ses responsabilités et de se faire sa propre opinion. Dommage enfin que la réponse à la question :
- "comment passe-t-on, en 71ème section, d'une liste de 15 revues exclusivement francophones en Janvier 2007, à une liste de 63 revues internationales – non-classées en SIC mais classées dans d'autres champs disciplinaires – en Novembre 2009 ??" (diapos 14, 15 et 16)
… dommage que cette question soit restée sans autres réponses que celles de l'insatisfaction, de l'inadéquation, du bricolage et d'une certaine forme d'opportunisme politique de bon aloi mâtiné de neurasthénie militante.
problème sur l’évaluation par publis, certes.
Mais dans mon labo, qui va être évalué, il faut en plus :
– ramener des sous de l’europe, l’anr et de la région
– faire drh, gestionnaire financier et de propriété industrielle
– savoir attirer des gens à forte notoriété sur les recrutements EC
– créer des starts ups
et tout ça n’aide pas à faire des papiers de rang A !
et maintenant nous voilà dans l’université fédérale du grand ouest, selon le chef (son exemple de UCLA se traduisant par University of California in Loire-Atlantique, je suppose).
Bonjour,
chronique signalée et commentée dans la Revue de blogs n°8 d’Histoires d’universités
http://histoireuniversites.blog.lemonde.fr/2009/12/25/revue-de-blogs-n%c2%b08/
Cordialement
Bien d’accord avec toi Olivier, un si joli diaporama (un peu trop denses les diapos, non ?) pour un débat presque sans débatteur c’est fort dommage.
Mais ce n’est pas perdu pour tout le monde !
Merci à toi 😉
Michaël> la densité et le bandeau jaune sont mes deux signes de reconnaissance. Impossible d’y déroger 😉