Kind(le) of a(n I)pad : du passé faisons tablette rase.

Donc voilà la tablette d'Apple. Quelques millénaires après les premières traces d'écriture gravées dans la pierre. Ce qui donne lieu a quelques jolies infographies 🙂

Ipaddepierre

Difficile de ne pas en parler quand on est un adepte du mac et que l'on se pique un peu de tenter d'expliciter les bouleversements à l'oeuvre dans nos supports et nos pratiques de lecture numérique. Difficile également d'en parler en racontant encore quelque chose d'original sur le sujet tant toute la presse (professionnelle ou non) et tous les blogs (y compris les plus fameux) nous ont déjà abreuvés jusqu'à l'écoeurement d'articles sur le sujet.

Or donc, nonobstant, quelques impressions décousues.

Il y a tout d'abord ce match. Bezos/Amazon/Kindle (BAK) contre Jobs/Apple/Ipad (JAI). Deux outils ou plus précisément deux conceptions de l'outil. Deux marchands qui ont, chacun à leur manière, compris la nécessaire dépendance d'une industrie culturelle devant à la fois se trouver dans les nuages et bien ancrée sur terre ; ainsi la boutique en ligne d'Amazon et ses gigantesques magazins sur le terrain, ainsi l'offre en ligne de contenus d'Apple et son industrie du software et du design, là encore parfaitement territorialisée. Mais je m'éloigne de mon sujet.

Jobsvsbezos

D'un côté donc, le Kindle comme "emblématique" de l'ensemble des autres tablettes dédiées, c'est à dire se focalisant sur une pratique, celle de la lecture. De l'autre l'Ipad comme représentatif de l'ensemble des tablettes non-dédiées (smartphones compris), c'est à dire visant à englober un ensemble de pratiques (de la lecture ou visionnage de films, en passant par la musique et les jeux ou la bureautique).

Sur la question de le lecture, l'Ipad est disruptif. Voici pourquoi. Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, le positionnement de l'Ipad sur le marché de la lecture numérique me semble bien "disruptif". Ainsi, aucun dispositif d'encre électronique n'est utilisé et l'on se retrouve donc avec une machine à lire qui fait l'impasse totale de ce qui a pourtant été présenté depuis 10 ans comme LA raison de l'échec des premières machines à lire, à savoir la fatigabilité qu'entraîne la lecture sur écran sans encre électronique. Oui. On va lire sur un écran LCD. Comme nous le faisons d'ailleurs tous quotidiennement et plusieurs heures durant sans que cela ne nous pose de réels problèmes. Là où Steve Jobs est probablement le plus disruptif c'est qu'il (semble) avoir compris avant les autres que les dispositifs de lecture dédiés ne supplanteraient ni ne remplaceraient jamais l'ensemble des affordances potentielles d'un bon vieux livre papier.

RIP les "e-readers". Et tant mieux. Comme l'écrivait je ne sais plus qui dans un de ses billets sur le sujet, il y a de fortes chances pour que d'ici quelques temps les liseuses ou autres e-readers soient relégués à des offres promotionnelles ou directement offertes avec les magazines ou titres de presse, un peu comme le sont aujourd'hui l'ensemble des lecteurs MP3 (la sortie de l'Ipod n'étant pas totalement étrangère à ce phénomène). Soit dit en passant, cette relégation est à mon avis éminemment souhaitable, en ce qu'elle ramènerait ces outils à ce qu'ils doivent être : non pas des dispositifs d'achat ou de location-vente pour CSP++, mais des agrégats bon marché de lectures interchangeables ; des clés USB avec écran.

"Tout l’univers de nos industries culturelles, dans un format
confortable."
C'est sans conteste à l'auteur de cette phrase que j'attribue la palme d'or du meilleur billet sur la sortie de l'Ipad : pour sa sobriété, sa concision et plus précisément pour le passage suivant :

  • "tout l’univers de nos industries culturelles, dans un format
    confortable. Avec une touche d’interaction – la disponibilité d’un
    clavier – pour améliorer nos circulations et documenter nos
    consultations. Avec surtout la connexion permanente, wifi ou 3G, qui
    permet de relier ce super-lecteur à nos bibliothèques dans les nuages,
    et annule toute velléité de collection.
    "

Tout est dit. Mais bon comme je suis un peu bavard je vais quand même me permettre d'abonder 🙂

9100-livre-search
(Source de l'image : les si nécessaires carnets de la Grange)

Du "statim invenire" au "statim accedere". Statim invenire. En latin : trouver vite. Ou comment, dans l'histoire du livre et de la lecture, le document trouve sa forme en fonction de son utilité : l'adoption de l'ordre alphabétique, l'établissement systématique d'index permettront de manipuler plus rapidement les contenus, donc de trouver plus vite. Et le livre d'entrer dans sa modernité. Dans l'ère du numérique, l'ordre alphabétique est l'interface. L'index, plus exactement l'un des index essentiels de l'ère numérique, c'est l'ergonomie. Tous deux, interface et ergonomie obéissent à cette nouvelle règle d'or du statim accedere : accéder vite. Or dans ces deux domaines, Apple avec l'Ipod (pour l'ergonomie aujourd'hui si "naturelle" de ses menus arborescents déroulants accessibles en un seul bouton-tournant), avec l'Iphone (pour la nouvelle grammatisation dont il est porteur), et désormais avec l'iPad (pour ce nouvel alphabétisme d'une interface non pas simplement "de consultation" mais bien d'une interface pour toutes les consultations), dans ces deux domaines donc, Apple est certainement celui qui aura le plus significativement contribué à l'entrée dans la modernité de l'ensemble de nos pratiques culturelles.

Lecture intensive et lecture extensive dans les (charades à) tiroirs du numérique. A priori, on pourrait être tenté de lire dans l'antagonisme entre les tablettes fermées (archétype : Kindle) et les tablettes ouvertes (archétype : iPad), la bonne vieille évolution qui mena de la lecture intensive à la lecture extensive :

  • "Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à la lecture
    "intensive" en succéderait une autre, qualifiée "d'extensive". Le lecteur "intensif" est
    confronté à un corpus limité et fermé de textes,
    lus et relus, mémorisés et récités, entendus et sus
    par coeur, transmis de génération en génération.
    Les textes religieux, et en premier lieu la bible en pays protestants, sont les
    nourritures privilégiées de cette lecture fortement empreinte de
    sacralité et d'autorité. Le lecteur "extensif", celui de la
    Lesewut, de la rage de lire qui s'empare de l'Allemagne au temps de Goethe, est
    un tout autre lecteur : il consomme des imprimés nombreux et divers, il
    les lit avec rapidité et avidité, il exerce à leur endroit
    une activité critique qui ne soustrait plus aucun domaine au doute
    méthodique.
    " Roger Chartier, "Du codex à l'écran", in Solaris

On pourrait donc filer ainsi l'analogie : aux tablettes fermées la "rumination" (au sens premier du terme) de textes, aux tablettes ouvertes, "extensives", la rage d'accéder (sinon de lire). Sauf que. Sauf que naturellement cette impression initiale ne tient pas complètement. Pour tout un tas de raisons dont le fait qu'il n'est pas (encore) acquis que la diversité de l'offre pour les secondes sera supérieure à celle pour les premières. Et que même dans les tablettes ouvertes, de nombreux points de fermeture subsistent (dont les DRM ou la non-interopérabilité). Mais il est un point pour lequel cette analogie semble opérer si l'on remplace, dans le texte de Chartier, les mots "textes" et "imprimés" par "biens culturels" et "lecteur, lecture" par "utilisation, utilisateur, usage, usager". Résultat (en gras, les passages transformés) : 

  • "Dans la première moitié du 21e siècle, à l'usage
    "intensif" des biens culturels en succéderait un autre, qualifié "d'extensif". L'usage "intensif" est
    confronté à un corpus limité et fermé de biens culturels,
    lus et relus, mémorisés et récités, entendus et sus
    par coeur, visionnés de génération en génération.
    Les vidéos de YouTube ou, et en premier lieu, l'encyclopédie Wikipédia, sont les
    nourritures privilégiées de cet usage fortement empreint de désacralisation et d'autoritativité. L'usage "extensif" (…), celui de la rage d'accéder, (…) est
    un tout autre usage : il consomme des biens culturels nombreux et divers, il
    les utilise avec rapidité et avidité, il exerce à leur endroit
    une activité critique qui ne soustrait plus aucun domaine au doute
    méthodique.
    " D'après Roger Chartier …

Vous aurez noté que je n'ai rien changé à la fin de la citation. C'est probablement dû à mon côté prof, mais je croie fermement à la multiplicité et à la diversité comme moteurs premiers de l'activité critique, n'en déplaise aux nouveaux culs-bénits que sont l'ensemble des contempteurs d'internet vécu comme "tout à l'égoût" de la démocratie et autres "far-west culturel".

Kindle intensif contre iPad extensif. Pour être binaire et légèrement capillo-tractée (à vous de juger), l'analyse la perspective d'analyse ne m'en semble pas moins être fondée (dans le cas contraire, les commentaires sont ouverts). Elle (me) permet en tout cas de caractériser une bifurcation, de celles dont on ne revient en général pas. Le livre (numérique s'entend) ne peut isolément poursuivre un chemin abrité, à l'abri des autres biens culturels de consommation courante. L'autre voie de cette bifurcation, exemplifiée plus qu'inaugurée par le lancement de l'iPad, est faite de convergence. Plus précisément de convergences

Convergence numéro 1 : celle des écosystèmes et des stratégies marchandes des big 4 :

Convergence1
(Source : http://bits.blogs.nytimes.com/2010/01/22/a-big-picture-look-at-google-microsoft-apple-and-yahoo/)

Convergence numéro 2 : ATTENTION !!!

En tout cas attention aux profonds risques de ruptre, de digergences que pourraient, à terme, occasionner certaines convergences de l'attention :

Convergence numéro 3 : celle des dispositifs naturellement. Avec quelques charmants à-côtés cosmétiques.

Sacoche-pour-ordinateur-portable


Convergence numéro 4 : celle des dispositifs disais-je. Mais de TOUS les dispositifs. Puisque la prochaine console Nintendo DSi XL permettra, (pour la france en partenariat avec Gallimard) de lire des livres. Troublant ? Innovant ? Divergent ? Confondant ? Que nenni. Convergent. A l'heure de la convergence des l'ensemble de nos autres pratiques connectées, en quoi la lecture devrait être la seule pratique technologique divergente ?? C'est là encore le message que semble nous adresser Steve Jobs avec son iPad : ne pas mettre la lecture au centre, à l'isoloir, mais la laisser là où elle s'épanouit (et se vend aussi le mieux …), c'est à dire dans la périphérie de l'ensemble de nos pratiques culturelles connectées. 

Convergence de tous les dipositifs au nom de nouvelles et nécessaires affordances. Dont celle-ci est un exemple parfait, où l'Ipod se fait souris. 

Touch-mouse-3

Bref ça converge dur. Et l'on aurait bien tort d'y voir une quelconque trivialité 😉

Et pour finir, la sainte-trilogie blogosphérique à lire impérativement sur le sujet (de l'iPad) :

13 commentaires pour “Kind(le) of a(n I)pad : du passé faisons tablette rase.

  1. Mais non Olivier, on ne va “lire sur un écran LCD”, j’ai déjà un mal de chien à lire tes billets à rallonge… tu t’es fadé les rapports Tessier/Zelnick sur l’iMac? :))

  2. Moui, l’Ipad serait pour moi s’il était moins cher une concurrent des netbooks, pas des lecteurs ebook.
    Posesseur d’un lecteur Sony (PRS 600), je peux t’assurer que le confort de lecture n’a rien à voir avec le LCD. Va lire 600 pages sur un LCD 😉 De plus sur un lecteur ebook, l’autonomie se chiffre en semaine, avec un poids inférieur à 300 grammes. Le lecteur ebook est un outil spécialisé, dédié avant tout à la lecture (et éventuellement à la prise de note). Le Ipod est un outil convergent.
    Le couteau suisse n’a pas tué les couteaux, les ciseaux, les limes à ongles, les ouvre-boites et les pinces à épiler à ce que je sache 🙂
    Si les lecteurs ebooks ne parviennent pas à percer (commercialement) ce sera parce que la plupart des gens n’en ont pas réellement besoin, non pas parce qu’une tablette multimedia est apparue.
    My two cents.

  3. Les commentaires sur de nombreux sites ont été d’une rare violence à l’encontre de l’iPad, certains le dénonçant comme une véritable escroquerie, d’autres s’acharnant sur ses manques, tels que Flash ou un port SD.
    Il est vrai que le battage autour de cet appareil s’est révélé assez vain pour ce qui n’est (et c’est exactement ce que j’espérais) qu’un iPhone grand format.
    Pourtant la violence et les insultes autour d’Apple ont montré quelques choses d’intéressant. Elle m’a rappelé les raisons qui poussent certains jeunes à détruire volontairement des vélibs à Paris: une identification de classe. Apple est devenu la marque d’une certaine fraction de la société que certains appellent les bobos et la violence vis-à-vis d’Apple est le reflet de cette perception.

  4. L’immense défaut de l’Ipad: il n’est pas multitâches. Faire l’impasse sur la possibilité d’exécuter plusieurs tâches, comme gérer ses courriels et consulter plusieurs sites en même temps montre à voir que le système d’exploitation de l’Ipad n’est encore qu’à un stade primitif

  5. Je rejoins plutôt l’avis de Sébastien Billard ; à savoir qu’il n’est nullement question de concurrence entre l’Ipad et les liseuses. Je trouve d’ailleurs que pour un soi-disant “grand coup médiatique et commercial”, Apple tape à bras raccourcis ; cette machine n’étant qu’une esquisse de ce qu’elle devrait être une fois sur le marché.
    Il faut définitivement entériner l’idée qu’un écran rétro-éclairé puisse servir de support à la lecture. Si c’est encore actuellement le cas, c’est faute à l’inexistence d’alternatives réelles sur le marché ; à défaut de grives, on mange des merles.

  6. « j’ai les yeux fatigués par mon LCD » (S. Billard)
    Oui, c’est fou le nombre de gens qui ont soudainement mal aux yeux devant leur écran LCD depuis l’annonce de l’iPad ! C’est à se demander s’il n’y a pas plus de pognon à se faire dans l’ophtalmologie que dans l’informatique 😉

  7. Convergences, et renouvellement des intermédiations : même combat !
    la convergence sur quelques rares outils de plusieurs usages de biens culturels permet de concentrer les diffusions et distributions de ces biens…
    On sait par l’exemple de la musique mais c’est encore le cas dans le livre, que là où sont les interets économiques majeurs c’est dans la place qu’occupent des acteurs inconnus du grand public, les distributeurs et dffuseurs (4 grandes sociétés) qui acheminent vos livres de l’imprimeur à vos libraires (y compris les supermarchés), et concentrent 30 à 40% des revenus du livre.
    L’enjeu, économique, car il y en a d’autres, mais préoccupent-ils apple, l’enjeu donc pour apple est de se positionner sur ce créneaux pour le livre et la presse, comme il l’a fait pour la musique.
    La presse qui souffre des usages gratuits de la lecture papier ou internet (chose étrange le piratage n’est pour rien dans la crise de la presse, alors qu’il serait le seul responsable dans celle du disque…) pense revenir au payant, et espère des solutions apple ou autre qu’elles vont remonétariser cet usage. Ainsi, le web 1° ou 2° génération, a supprimé des intermédiaires, mais aussi les circuits économiques traditionnels, et donc le modèle économique en place. Ce nouvel intermédiaire, ce nouveau distributeur, mondial, pourrait recréer de la valeur et fabricants informatiques comme moteurs de recherche cherchent à conquérir une place majeure dans cette nouvelle intermédiation.
    les internautes ne seront ni perdants ni gagnants, le modèle de la longue traine reste pertinent, mais sur un petit nombre de plate forme qui ont les moyens d’offrir des data center concentrant l’offre et les biens culturels. (la question qui se pose est la pérénité des biens à moyen et longs termes)
    les créateurs ou leurs délégués vont travailler avec de nouvelles entreprises et sans doute de nouveaux moyens. les perdants, ces inconnus : interforum (editis), sodis (gallimard), hachette distribution (Lagardère) qui pourraient perdre une rente de situation, les NMPP etc.
    mais qui s’en soucie vraiment sinon Gallimard, Hachette et leur fer de lance le SNE ?
    Quant aux Cassandre, j’ai souvent envie de rappeler, que l’imprimerie a vu sortir de ses presses, une nouvelle forme d’intellectuels, conspués alors par les clercs d’alors, à la Sorbonne, qui interdisaient l’étude du grec beaucoup plus accessible depuis cette invention et donc beaucoup moins maitrisable. Rabelais a aujourd’hui plus de pertinence que les ersatz de Gerson, qui tiennent le lieu et par là, pensent-ils la culture telle qu’elle doit-être.
    En d’autres termes, les nouveaux supports de lecture, s’ils mettent au jour de nouveaux usages, n’en sont pas forcément la cause (le speed reading est il vraiment la conséquence des lectures numériques ? n’a-t-on jamais lu qu’un chapitre d’un livre avant le net ???) Et ces nouveaux usages ne sont pas forcément mauvais… parce que différent de la norme académique.

  8. Merci pour cet article, j’ai beaucoup apprecier votre travail. Nous gérons une des plus actifs communautés du Web, où les utilisateurs se partagent leurs avis sur les fichiers et logiciels Windows. Notre banque de données recense les avis sur des millier de fichiers. Notre centre de recherche veille à la qualité de ces informations afin qu’elles soient d’un extrème interêt. Nous serons trés honorés de votre visite à: http://www.fichier.net et d’y laisser vos impressions. Merci

  9. La plupart des questions ont été soulevées, mais l’une d’entre elle reste sans réponse : l’iPad aura–t-il une vie après l’effet de buzz ?

  10. Lorsque Steve Jobs a laissé entendre que Apple senti qu’il y avait une lacune dans le marché que l’iPad est destiné à combler j’ai complètement compris où il voulait en venir. Avec l’iPad on a la commodité d’un téléphone portable compatible web, avec la taille de l’écran qui permet de consulter une page Web, regarder un film ou un Vblog ou même jouer à un jeu …. Et maintenant Bien sûr, on peux lire un livre! l’iPad est un outil important, Je soupçonne que beaucoup de gens trouveront l’iPad tout autant amusant qu’utile

  11. Pour moi l’ipad n’apporte pas suffisament de nouveautés et à terme je ne sais pas si les équipe d’apple seules (oui car ipad n’a pas un OS ouvert) réussiront à nous pondre quelque chose de révolutionnaire (à part le hardware) .

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