Masterisation « éclair » à l’université de Nantes.

Etant moi-même employé de ladite université, je relaie (et m'associe à) cette lettre, également consultable sur le site de SLU.

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Pratiques du pouvoir : ultimatum et consultation-masterisation "éclair" à l’université de Nantes (7 avril 2010)
La lettre ci-dessous émane du département de lettres de l’université de Nantes. Rappelons-nous… n’est-ce pas le même président de l’université de Nantes qui avait appelé ses collègues, il y a quelques semaines, à participer au "débat" sur l’identité nationale ?
Chers tous,
Je suis au regret de vous informer que sous la pression de la Présidence nantaise, qui a posé un ultimatum et assuré qu’il n’y aurait pas de seconde vague de validation des maquettes de master MEF par le CA, ni de possibilité d’habilitation pour le prochain quadriennal pour ceux qui auraient raté le coche (en clair, pas de formation capes-agrég jusqu’en 2016), le pôle LLSH a été contraint de procéder à une consultation en urgence pendant le week-end de Pâques, et à un vote aujourd’hui, département par département (sauf en Lettres Modernes où la majorité d’entre nous n’a pas souhaité voter à nouveau, et où la consultation est restée plus informelle).
Mais du coup, la majorité a basculé du côté de la remontée (Histoire, Espagnol, Lettres Anciennes), et les départements de l’UFR Lettres et langages, liés par leur précédent vote en conseil d’UFR, de non remontée conditionnelle (si une majorité de blocage était obtenue au sein du pôle LLSH) sont contraints de transmettre leurs maquettes.
De ce fait, le département d’anglais (UFR de Langues) se retrouve seul, ayant voté aujourd’hui la non-remontée de sa maquette et n’étant pas lié par un vote d’UFR.
Nous sommes nombreux à être accablés et écoeurés par cet ultimatum, d’autant plus qu’il précède de peu une votation sur la masterisation annoncée à l’Université du Mans (qui fait partie de notre PRES), votation qui aurait pu prolonger, peut-être, la dynamique d’opposition.
Bien à vous

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3 commentaires pour “Masterisation « éclair » à l’université de Nantes.

  1. Quelle propagande ! Le décalage me semble décidément vraiment énorme entre fonctionnaires et salariés du privé qui savent que les termes « rentabilité », « bénéfice », « chiffre d’affaire » sont des réalités dont se détournent ceux qui sont restéstoute leur vie dans un environnement idéal, coupé de la réalité économique, composé de slogans syndicalistes d’un autre temps. Réalité rarement enseignée contribuant hélas à l’image de centres de coûts et non de profits des structures documentaires et informationnelles, pire : l’université formant des chômeurs… alors la propagande… Non merci !

  2. « chiffre d’affaires » : voilà en effet qqchose qu’en tant que responsable d’équipe de recherche, on m’a demandé récemment. Je croyais que notre mission, pour la recherche, était de produire des connaissances, les diffuser et former les gens.
    L’exigence doit être réelle, sur ces critères de « connaissance ». Nos divergences viennent sûrement de la délimitation de ce qui est utile, du rôle de l’argent et probablement aussi de nos conception l’égalité des chances vs. l’égalité des places.
    vivement de revoir Gregg défendre les master payants, sûrement un des prochains débats sur la place nantaise…
    M.
    professeur dans la même université
    et ancien responsable dans l’industrie

  3. Monsieur,
    Votre méconnaissance honore l’inexactitude de vos propos.
    « Propagande » dites-vous? Quelle propagande? Je ne la vois pas. Je constate simplement qu’une personne donne son avis sur un sujet. Si c’est votre définition… vous en faites également!
    « Rentabilité, bénéfice, chiffre d’affaire » sont des réalités dont les universitaires et leurs étudiants se seraient détournés. Sachez, monsieur, qu’une grande partie de ces personnes que vous semblez honnir sont, pour la plupart, au fait de ces réalités. Je vous recommande simplement de vous informer quand au fonctionnement d’un département d’université… cela vous éclairera probablement.
    « Université formant des chômeurs »… vous n’avez pas compris l’objectif réel de l’université… ni son évolution (que je condamne par ailleurs) depuis la LRU (2007).
    Enfin, l’opposition d’une sphère privée où la vie est dure mais bien ancrée dans le concret et les fonctionnaires, fainéants mais toujours à se plaindre et coupés de la réalité me semble d’un autre temps (et je vous renvoie pour cela aux grèves dans le privé qui se multiplient… nous devenons tous paresseux me direz-vous!).
    Alors, je ne sais si vous êtes ou avez été un temps soit peu au sein de la structure universitaire que vous décriez, mais dans tous les cas, je vous demande, monsieur, d’étudier plus finement les problèmes avant de les exposer avec simplisme et fadeur.
    Pour terminer, je ne saurai que vous inciter à vous renseigner sur un nouveau concept qui donne à réfléchir, celui de la décroissance.
    Cordialement

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