Football Community Management

Vous allez trouver cela totalement opportuniste et vous aurez raison. Mais il se trouve que c'est actuellement la coupe du monde de Foot, et il se trouve que c'est actuellement les 1ères soutenances de stage de la 1ère promo de la 1ère licence professionnelle "community manager" de l'université de Nantes.

Et à force d'entendre (et de voir) des équipes de foot le soir, des recommandations stratégiques le matin, des stratégies 4-4-2 et autres 4-3-3 le soir, du marketing digital le matin, et ben les fils se sont touchés et j'ai eu une idée.

Et si le CM était en fait le sélectionneur ? Et si son équipe type se composait des différents médias sociaux disponibles ? La stratégie numérique pour une marque / entreprise / collectivité pourrait alors consister à choisir la meilleur composition d'équipe et à positionner le bon joueur / outil au bon poste.

Et là du coup on aurait … tadaaaaam … ceci :

Diapositive1

 

Commençons par le gardien de but : Wikipédia. Le premier et/ou le dernier rempart. Le gardien de votre e-reputation.

Lignes arrières : là il nous faut du fiable. De quoi s'appuyer dessus. Donc un bon WordPress au centre de la défense, épaulé par un réseau professionnel LinkedIn, associés à deux latéraux, un outil de veille partagée / collaborative (Delicious) et un outil de galerie photo (FlickR). Le boulot des lignes arrières dans les outils du CM c'est d'être le point d'ancrage de l'équipe. Donc des outils pas forcément super dynamiques / interactifs, mais pouvant être utilisés à l'interne ou à l'externe. Du basique. De l'efficace. Du robuste.

Au centre : Le 10 c'est – bien sûr – Facebook (ou Google+). Pivot incontournable qui souvent oriente et distribue le jeu (les interactions), qui canalyse aussi l'attention de l'équipe adverse et/ou des clients. Reste à lui associer un autre joueur robuste et capable de jouer également milieu offensif, c'est à dire une plateforme de diffusion là encore capable de canalyser les interactions, d'être réactive et d'orienter / distribuer le jeu : donc par exemple YouTube. On muscle le tout avec deux latéraux (Slideshare et Pinterest par exemple) sélectionnés car capables de glisser en attaque (offensif / proactif), générateurs d'interactions (on fait circuler le ballon vers la pointe de l'attaque) mais également, si nécessaire, de se replier pour épauler les lignes arrières en capitalisant sur le contenu qu'ils hébergent.

Attaquants. Là il nous faut de l'offensif, du réactif, du combat. Donc Tweeter (pour la gestion de crise, le temps réel, le tweet-clash) et Vine, rapide, format court, générateur de buzz.

Remplaçants : sur le banc, une plateforme de curation (Scoop.it), capable de rentrer sur plusieurs postes, en fonction des blessures et de la stratégie du sélectionneur, c'est à dire aussi bien en défense (positionnée alors comme plateforme de veille partagée en lieu et place de Delicious), en milieu de terrain (comme vitrine) ou en attaque (pour générer de l'interaction). Quelques joueurs capables de jouer "poste pour poste" mais chacun avec leur propres caractéristiques : Viadéo pour remplacer LinkedIn, Google+ pour remplacer Facebook, TumblR à la place de WordPress. Et deux attaquants "impact player", Snapshat parce qu'il est jeune et que c'est l'avenir, et Instagram parce qu'il fonctionne bien avec le milieu récupérateur Facebook, ils jouent dans le même club, ils ont des automatismes.

70 millions de sélectionneurs.

Bon bien sûr, cette stratégie ne vaut rien.

Parce que ça dépend de l'adversaire, de la structure d'accueil (ce ne seront pas les mêmes outils en collectivité locale, dans une start-up sur un marché de niche ou dans un grand groupe).

Et parce que ça dépend du sélectionneur et de ses choix tactiques.

Et aussi parce que des outils, y'en a plein, des nouveaux, des anciens, des qui sont rachetés, des qui périclitent au bout de quelques mois, etc.

Et aussi parce que chaque joueur / outil a ses spécificités, ses caprices de diva, et qu'un bon sélectionneur est d'abord quelqu'un qui connaît bien ses joueurs.

Et aussi parce que l'important c'est de construire une équipe dans la durée, c'est à dire au fur et à mesure des matchs, de voir comment évoluent les joueurs au travers de différents dispositifs de tracking, de suivi, de KPIs (key performance indicators), et que pour ça heureusement y'a la "social média toolbox du community manager"

Bref, c'est juste un petit outil méthodologique.

Et ludique. Parce que la méthodologie ludique c'est toujours mieux. Et que tout le monde (même moi c'est pour dire hein …) tout le monde connaissant vaguement les règles du foot et les quelques grandes lignes stratégiques (enfin en tout cas les possibilités) de construction d'équipe, chacun peut se l'approprier, sous forme de jeu, comme une méthodologie parmi d'autres qui permet de tester ou de valider des choix stratégiques et/ou éditoriaux au regard du cahier des charges de sa structure.  

Vivement la coupe du monde de rugby. Je serai davantage dans mon élément 😉

Prolongations : Ah oui tant que je vous tiens, j'en profite pour vous signaler que plein de plateformes logicielles qui nous avaient d'ailleurs toutes fait l'honneur de venir se présenter aux étudiants de la licence pro community manager de l'université de Nantes, font leurs choux gras et de belles expérimentations en temps réel autour de l'analyse, du tracking et du monitoring des conversations qui gravitent autour de cet événement planétaire. Par exemple Linkfluence et sa social data room, mais aussi les Digimind Insights dédiés.

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