Me voilà rassuré. Spectateur, moi aussi, d'un certain mondial de football et allant d'ahurissement en #WTF en contemplant les fantaisies capillaires de nos bleus et de quelques autres équipes (mais surtout nos bleux quand même), je me disais : ah oui quand même Paul Pogba … Ah oui quand même Mamadou Sakho … Ah oui quand même Antoine Griezmann …
A les regarder je croyais comprendre le sens de ce fameux "match des coiffeurs" avant qu'un ami ne m'indique qu'il n'avait pas de lien avec lesdites fantaisies capillaires, ceux jouant le match des coiffeurs n'étant pas nécessairement les plus mal peignés.
J'avoue, je le confesse, par devers moi je me disais, "faut quand même pas être bien malin pour se coiffer de la sorte. Ou alors être bien fat".
A l'équipe de France je demande pardon. Pardon de m'être interrogé sur l'opportunité des ces raies sur le côté. Pardon d'avoir nié la créativité de ces sculptures dessinées, de ces images découpées au ciseau à même le cuir qui fut chevelu. Pardon de n'avoir pas été frappé par l'harmonie de ces touches de couleurs tout sauf sobrement appliquées. Oui pardon mille fois pardon.
J'ignorais qu'il s'agissait en fait d'un hommage au premier d'entre les artistes, d'un hommage à celui que Breton surnommait "l'homme le plus intelligent du siècle". D'un hommage à Marcel Duchamp.
Allez, l'équipe de France des coiffeurs. En avant. A dada. Et que brille votre étoile.