Il y a donc un an que le mouvement des Gilets Jaunes a commencé. Le 19 Novembre je publiais mon premier article sur le sujet. "Les gilets jaunes et la plateforme bleue." Neuf autres billets suivront. Tous accessibles ici. L'un d'entre eux sera repris dans un ouvrage collectif.
Il y aura aussi pas mal d'interviews, dont une série (courte) sur un média depuis "fermé" faute de financements, qui s'appelait Explicite. Ces trois vidéos sont toujours accessibles sur le site du média. Je "profite" de cet anniversaire pour les republier sur YouTube (la première, la seconde et la troisième).
L'histoire raconte que le mouvement des Gilets Jaunes n'a pas commencé il y a un an mais encore un an plus tôt avec les groupes "Colère" sur Facebook, contre la baisse à 80 km heures des limitations de vitesse. Et contre la hausse du prix de l'essence.
Le ralentissement qu'ils dénonçaient était en fait le rabougrissement de leurs vies, de leurs espérances, et de leur espérance de vie. Et l'augmentation du prix de l'essence n'a pas empêché un jeune homme de 22 ans de s'immoler par le feu pour dénoncer la précarité et la misère étudiante. En France. Au 21ème siècle.
Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, à côté des (petits) cadeaux conjoncturels d'une présidence aux abois, les réformes structurelles de l'indemnisation de l'assurance chômage et des régimes de retraite vont être d'authentiques boucheries sociales.
Un an après le mouvement des Gilets Jaunes un jeune homme de 22 ans s'est immolé par le feu pour dénoncer la précarité. Un an après le mouvement des Gilets Jaunes le maintien de l'ordre n'est plus qu'une stratégie du choc et du chaos. Un an après le mouvement des Gilets Jaunes voilà déjà 12 ans que l'université publique n'est plus qu'un vaste laboratoire néo-libéral après le vote de la loi LRU, et 12 ans également que suite à l'adoption de la tarification à l'activité l'hôpital public est désormais à un point de rupture irréversible.
Un an après, la colère est toujours la rime riche de la misère.