Ce qu’éditeurs et moteurs ont en commun, leur trésor de guerre, ce sur quoi ils thésaurisent, c’est leur catalogue. D’où les nombreux procès d’intention et autres procès tout court autour de Google Books. Editeurs "de livres" mais également éditeurs de la presse en ligne (cf les récents déboires de la presse belge, qui après avoir gagné son procès, fût tout simplement "radiée" de l’index de Google News belgique). Le grisbi, c’est le catalogue. L’anti-grisbi, c’est la visibilité et l’accès à ce catalogue, avec Google dans le rôle de l’incontournable prescripteur. Voici donc que la "World Association of Newspapers" (W.A.N.), le "European Publishers Council" (E.P.C.), "l’International Publishers Association" (I.P.A.) et la "European Newspapers Association" (E.N.P.A) sont en train de lancer un projet pilote pour "avoid any future clash between search engines and newspaper, periodical, magazine and book publishers." Baptisé "ACAP" (Automated Content Access Protocol), il s’agira pour tout contenu édité de mettre en place des informations concernant les droits desdits contenus, de manière lisible pour les crawlers des moteurs de recherche. Donc des métadonnées communes à tous les éditeurs … comme ce que font les archives ouvertes depuis qu’elles existent (ou presque), autorisant ainsi le "moissonnage" de leurs contenus structurés aux moteurs de recherche.
On pourra donc adpoter plusieurs attitudes devant cette nouvelle :
- Béate : Oh la la, quelle bonne idée 🙂
- Narquoise : en se demandant pourquoi il a fallu tant de temps aux éditeurs pour "découvrir" ce que tout le monde sait, à savoir qu’il existe des métadonnées et des fichiers robots.txt permettant de donner des instructions aux moteurs pour l’indexation des contenus du web …
- Sournoise : et que le principal moteur visé par l’initiative (Google), ne se prive pas de contourner allégrément lesdites instructions pour certains sites 🙁
- Attentiste : des métadonnées, c’est bien, mais reste encore à définir lesquelles. Peut-être seraient-ils bien inspirés d’aller faire un tour du côté des licences creative commons.
(Via Ghislaine Chartron sur une liste de diffusion et la Dépêche du GFII)
Attitude ironique : il faut vraiment un grand méchant de loup de poids comme Google pour arriver à réunir tous ces organismes qui n’ont jamais réussi à s’entendre auparavant !
Je trouve ça assez merveilleux, internet.
Je suis arrivé sur votre blog/site par Guim.fr, je feuillette, un peu, normal, et je vois quoi ?
La Roche sur Yon.
Je dis, délire.
J’ai déménagé de La Roche sur Yon il y a un an et quelques mois. J’y retourne en vacances chez mes parents de temps en temps. Dans trois semaines, par exemple. Le monde est petit, et se dire que le 50ème blog français est Yonnais, j’adore 🙂