J’enseigne (principalement) dans un IUT. Une formation professionnalisante en 2 ans. Dans cet IUT j’enseigne (uniquement) dans le département Information et communication. Dans ce département il y a deux options : "communication des organisations" et "métiers du livre". J’assure pour cette dernière option différents enseignements (décrits sur mon "blog du cours").
Au moment ou les étudiants de seconde année vont nous quitter pour rejoindre leur lieu de stage, en sus des enseignements "traditionnels" liés aux métiers du livre (documentation, bibliothéconomie, indexation et catalogage …), ils ont également réalisé :
- une carte interactive des salons du livre et autres événements littéraires en France (ladite carte est encore incomplète mais elle sera finalisée dans les prochaines semaines)
- tout plein de sites web avec la plateforme Spip notamment celui de l’association des écrivains de vendée, ou encore celui du département information et communication de l’IUT
- ils ont également créé des blogs événementiels
- ils ont aussi appris à gérer un portefeuille de fils RSS à l’aide d’outils clients et d’outils en ligne
- ils se sont familiarisés avec les outils de type wiki pour rédiger des fiches de synthèse sur certains projets de bibliothèques numériques.
- ils ont bénéficié de formations, par des professionnels, sur des outils de gestion informatique (SIGB) open source ou propriétaires
- ils maîtrisent également les techniques fondamentales du référencement et de l’écriture pour le web.
Et je ne parle là que des cours que j’assume ou auxquels je participe directement. Comme le montrent les exemples choisis ci-dessus, toutes ces réalisations "techniques" ont un lien naturel, évident et – j’espère – fécond avec l’option qu’ils ont choisi (métiers du livre donc). La plupart de ces étudiants (une bonne moitié si l’on regarde les statistiques des dernières années et les stages qu’ils ont choisi cette année) travailleront demain dans des bibliothèques. Ils ne sont pas informaticiens, mais aujourd’hui ils connaissent les outils, aujourd’hui ils ont appris à découvrir la simplicité (relative) de leur mise en oeuvre. Aujourd’hui ils connaissent les possibilités. Aujourd’hui ils ont découvert (quelques-uns) de leurs usages. Demain ils pourront dialoguer ou se battre pour leur mise en oeuvre. Tout cela pour indiquer :
- que vous devriez vous empresser de les embaucher en CDI parce qu’ils sont au top 🙂
- que je crois profondément à l’hybridation technique incontournable et nécessaire qui est dès aujourd’hui, le salut professionnel des métiers du livre.
- que le "M" de "Métiers du livre" ne vaut plus grand chose s’il ne se conjugue pas avec le "M" de "Multimédia".
- que ces étudiants sont prêts à déployer ces compétences.
- que la majorité d’entre eux a compris l’urgence de leur mise en oeuvre.
Tout cela pour déplorer que la formation professionnelle et la formation continue des professionnels du livre (en bibliothèque principalement) laisse encore si peu de place à ces espaces d’hybridation ou les considère comme parfaitement inessentiels. Tout cela pour rappeler que "Le risque de se livrer à l’inessentiel est lui-même essentiel." (Maurice Blanchot).
Bon stage à tous et toutes.
Joli geste ! J’espère que tes élèves sauront apprécier !
Je sens comme un pincement au coeur à la pensée de cette rupture ?
Et la necessité de la penser comme une continuité ?
Elle est très bien la carte des salons du livre, avec des couleurs différentes. Reste qu’elle est très incomplète.
Pourrait-on imaginer que les étudiants la complète l’année prochaine, la mettent à jour, etc. ?
Oups ! J’ai rien dit. Je n’avais pas vu qu’elle était massivement collaborative ;-).
Florence> C’est le syndrôme de l’enseignant : on finit toujours par s’attacher 😉
Hubert> Massivement collaborative en effet. Le boulot sera poursuivi cette année et surtout dès la rentrée prochaine. Le gros écueil auquel on s’est heurté c’est le nombre de manifestations : rien que pour le département du Gers sur lequel j’avais fait un travail de recensement assez fin, on est à plus de 50 manifestations … Faut donc faire un tri mais c’est pas simple. Quoi qu’il en soit, on va continuer sur notre lancée.
La carte des salons du livre français
Les étudiants de lIUT métiers du livre de la Roche-sur-Foron ont développé cette année une carte des salons du livre en France. Une carte collaborative et ouverte qui nattend que vous pour être améliorée Je viens de rajout…
C’est décidé je vais prendre une année de congé formation pour suivre les cours à l’IUT…. 😛
Dommage que les épreuves écrites du concours de bibliothécaire adjoint spécialisé soient : une composition (comme à l’école de nos grands parents… ce que l’on fait tous les jours dans nos bibliothèques!) et la rédaction de notices bibliographies de monographies et de périodiques (notre coeur de métier…). Les étudiants de la Roche sur Yon ont donc une « chance » de ne pas décrocher le concours de catégorie B, filière Etat.