Christophe Barbier : l’Ikéa de la pensée.

Cb
< A propos> Chronique à propos d'un éditorial de Christophe Barbier sur le mouvement des enseignants-chercheurs,
éditorial diffusé le 3 Février 2008 sur LCI. </ à propos>

Christophe Barbier est brillant. Christophe Barbier est un garçon formidable. Et très brillant. Avec le même problème que beaucoup de gens brillants. C'est qu'une fois atteinte la sous-couche du vernis, Christophe Barbier est terne. Désespérément terne.

Christophe Barbier est premier de la classe. Et comme la plupart des bons élèves, il raisonne en bon élève. Les bons élèves sont, de toute éternité, les moins touchés par les réformes. Les bons élèves issus d'un bon milieu socio-professionnel n'ont, de toute éternité, pas trop de souci à se faire, quelle que soit la réforme mise en place, ils resteront, peu ou prou bons élèves. Voilà pourquoi cela étonne Christophe Barbier que "les enseignants-chercheurs refusent d'avoir un patron (…) qui décide de leur carrière (…) en fonction de ceux qui auront obtenu de bons résultats". Eh oui cher Christophe Barbier :

  • quand on est très proche du pouvoir politique actuel,
  • quand on dispose d'un organe de presse (l'express) pour y faire passer ses opinions,
  • quand après la prestigieuse rue d'Ulm (dans laquelle on entre sur concours, preuve supplémentaire de tout l'arbitraire des concours …), quand après la rue d'Ulm on sort diplômé de l'ESCP-EAP, tout aussi prestigieuse Business School dans laquelle le budget par étudiant est d'à peu près 15 000 euros,
  • quand on continue d'y faire régulièrement des ménages en guise d'enseignement universitaire …

… on ne comprend effectivement pas pourquoi ces léninistes d'enseignants-chercheurs (oui parce que Christophe Barbier rappelle également que "Pasteur est mort, Lénine aussi d'ailleurs, il faudrait qu'ils le comprennent", merci pour l'info Christophe), on ne comprend pas, disais-je, pourquoi les enseignants-chercheurs refusent d'avoir un patron. Mais reprenons : en fait Christophe Barbier qui est, soit son propre patron, soit copain avec les patrons qui l'emploient pour faire des piges ou des ménages, ne comprend pas que tous les enseignants-chercheurs ne soient pas comme lui. Et c'est là le climax de la pensée de Christophe Barbier : être dans cette déficience intellectuelle si commune à la pensée néo-libérale, déficience qui consiste à s'empêcher de penser la différence, à faire de l'ego et/ou de la singularité, des modèles ou des dogmes qui seraient suffisants à rendre compte de l'état du monde et à en dicter sa conduite. Bref, être incapable de penser la masse. D'où une pensée idéologie … à la ramasse. Alors oui Christophe nous refusons d'avoir un patron dans le sens où tu l'entends (et je te rappelle accessoirement que nous avons déjà un patron, qui est l'état, patron dont il se murmure qu'il pourrait également devenir celui de certaines banques d'affaire …). Mais surtout Christophe, surtout, nous refusons que le modèle économique de l'université française soit celui de l'ESCP-EAP. Et ce n'est pas parce que l'ESCP-EAP doit compter assez peu de léninistes dans ses rangs (oui je sais Christophe, il est mort, ainsi que Pasteur). Si on refuse cela, c'est parce que figure-toi qu'à la différence du patron de l'ESCP-EAP, les patrons de l'université française n'en ont pas les moyens. Sauf à augmenter les frais d'inscription dans lesdites universités françaises. Mais là encore, va savoir pourquoi, c'est une idée qui ne m'enchante pas.

Christophe Barbier : de la rhétorique de l'égo à celle du vide. Pour commencer son édito et à propos de la grogne des enseignants-chercheurs, Christophe Barbier indique : "C'est une colère des plus injustifiées, quand on est ouvrier dans l'automobile, on comprend que les ouvriers aillent manifester, mais quand on voit les enseignants-chercheurs se mobiliser c'est totalement injustifié." Voilà la parfaite illustration de la rhétorique démagogique. L'argument avancé par Christophe Barbier est naturellement recevable. Il l'est d'autant plus que nous sommes "en crise mondiale". Et il l'est encore davantage parce qu'il est aisément transposable. Par exemple tenez : 

  • "C'est une colère des plus injustifiées, quand on est paysan sans terre en amérique du sud, on comprend que les paysans sans terre aillent manifester, mais
    quand on voit les ouvriers dans l'automobile se mobiliser c'est totalement
    injustifié."
  • "C'est une colère des plus injustifiées, quand on est un enfant soldat en corée du nord et victime du tourisme sexuel occidental, on comprend que les enfants soldats aillent
    manifester, mais
    quand on voit les paysans sans terre se mobiliser c'est
    totalement
    injustifié."

Christophe Barbier c'est l'Ikéa de la pensée. Et oui. Comme les meubles Ikéa, la pensée de Christophe Barbier est pénible à monter (voire à surmonter) mais très rapide à démonter. Et en plus elle est livrée en kit, donc elle ne prend pas de place. Pour vous aussi pouvoir jouer à Christophe Barbier il vous suffit de copier-coller les différentes misères du monde dans l'espace désespérément vacant de la pensée de Christophe Barbier. Sur le modèle suivant  : "C'est une colère des plus injustifiées, quand on est <… insérer ici la misère numéro 1 …>, on comprend
que les <… misère n°1 …> aillent
manifester, mais
quand on voit <… insérer ici la misère n°2 qui devra être moins dramatique que la misère n°1 …> se mobiliser c'est
totalement
injustifié.
" Hop. Ca y est. Vous êtes Christophe Barbierisés, vous pouvez désormais briller en société.  🙂

Christophe Barbier est donc culotté. Mais façon "culotte de velours". Oh loin de moi l'idée que le point de vue de Christophe-Barbier-le-bon-élève-et-l'IKEA-de-la-pensée n'ait aucune légitimité. Son point de vue EST légitime. Plus exactement son point de vue a la légitimité de celui d'un éditorialiste de la société du spectacle dans laquelle il est un passe-plat de première importance, dont il est en même temps l'un des premiers acteurs, et au banquet de laquelle il siège en bonne place (et surement en charmante compagnie).

Mais que faire de Christophe Barbier ? N'hésitez pas, d'autres et des bien plus prestigieux que moi vous le conseillaient depuis bien plus longtemps que moi. Aujourd'hui n'hésitez plus : "Faites comme Christophe Barbier : arrêtez de penser, lisez l'Express." Même si parfois les pages web de l'Express sont nonobstant capables de s'en tenir aux faits.

Un dernier mot sur Christophe Barbier ? Bien sûr. Le philosophe léniniste et pasteurisé Alain (également passé par la Rue d'Ulm mais pas par l'ESCP-EAP d'où une certaine indigence dans sa pensée), le philosophe Alain avait écrit : "La prière c'est quand la nuit vient sur la pensée." Un éditorial de Christophe Barbier, et l'on attend avec impatience que le jour se lève enfin …

(Temps de rédaction de ce billet : offert)

42 commentaires pour “Christophe Barbier : l’Ikéa de la pensée.

  1. MERCI !!!!!!!!!!
    géniale cette recette
    « comment briller à moindre frais » (entendre, d’inscription à une grande écooooole de la pensée né-libérale)
    Je m’en vais de ce pas faire cette offrande à mes petits étudiants d’université miséreux qui ne pourront que se réjouir de ce cadeau du ciel

  2. « Christophe Barbier à tort quand il prétend que les profs ne devraient pas faire grève parce que c’est un [Ulmien, Umpiste, néolibéralàlasoldedugrandcapital, un patron, …] »
    l’étudiant en science de l’information qui se demanderai le nom de cette figure de style, fréquemment employé dans ce billet pourra se reporter à la définition suivante http://fr.wikipedia.org/wiki/Ad_personam
    Remarque : en général, les professeurs arrivent à masquer ce sophisme sous un vernis sociologique. Ce qui n’est pas le cas dans ce billet.

  3. Je retiens la recette
    « Arrêtez de penser , lisez l’Express »
    Zut, il est trop tard, je n’ai jamais lu l’Express. Pour cette recette il faut s’y prendre tôt, comme C. Barbier , être nourri au petit lait de la crétinerie ultralibérale

  4. Bonjour,
    je m’insurge contre votre titre. C’est insulter Ikea et tous ses consommateurs et fans de l’enseigne que de comparer la pensée de ce « pantin » à l’ingeniosité suedoise !
    😉

  5. Ikéa de la pensée ?
    c’est déjà la réflexion que je m’étais faite le jour où je l’ai entendu asséner comme le gros benet qu’il sait être quand il nous pond ses vérités à la télévision – d’ailleurs sans que personne sur le plateau ne le reprenne – que « seul le petit dernier de la famille, incapable de surmonter l’échec scolaire et le monde du travail intégrait généralement la fonction publique » (sous entendue repère de lâches incompétents incapables d’affronter le privé) … est-il au courant que la plupart des cadres de la FP ont aujourd’hui entre bac + 6 et + 8 et qu’ils acceptent de gagner entre -30 et – 70 % des salaires du privé non pas pour la prétendue sécurité de l’emploi, mais pour participer tout simplement au fonctionnement désintéréssé de la « res publica » ….

  6. Barbier est le gourou de ce qu’est le néolibréalisme, une véritable, secte, aux mantras aussi débiles et abrutissants que n’importe quelle secte. Un cerveau disponible uniquement pour le commerce, qui ne comprendra jamais que sa novlangue managériale débile, et son univers de commerciaux de vastes secteurs de l’intelligence de ce pays n’en veulent pas.

  7. Dans le même esprit de démontage de la « pensée » (???) Barbier, écouter ABSOLUMENT l’émission de France Inter « Là-bas si j’y suis » du 3 février dernier (disponible/téléchargeable sur http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1609)
    Sujet : « Chez Goodyear, on ne se dégonfle pas ! » (les pertes d’emploi chez Good Year/Dunlop à Amiens), avec un large extrait de l’avis éclairé de ce monsieur de « Lèchepresse » (je cite l’animateur).
    A mourir de rire si ce n’était pas aussi grave.

  8. Ayant écouté avec consternation cette vidéo sur le site LCI.fr, j’y ai posté un commentaire. Celui-ci et d’autres ont été filtrés … Je vous le donne donc ici :
    Eh bien … voilà ce qui s’appelle une analyse « objective » et totalement « impartiale ». Merci d’avoir exposé avec tant de talent et de conviction votre incompétence en regard de la situation actuelle de la recherche Française.
    En réalité, venant d’une chaîne TV de (dés)information basée sur le lobbying et totalement acquise à la solde d’un pouvoir politique féodal, cela ne me surprend pas
    Heureusement que tous les journalistes, les vrais je veux dire, ne sont pas ainsi.
    Pour se faire un avis un peu plus objectif et argumenté, je conseille à tous ceux qui rejettent cette propagande honteuse, de se rendre sur le site suivant :
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2546
    Ce texte, écrit par d’éminents scientifiques, a une autre portée intellectuelle autrement supérieure à celle colportée par un « journaliste » dont les allégations ne laissent aucun doute sur son indépendance et sa déontologie. Les téléspectateurs jugeront.
    Signé : un enseignant-chercheur qui ne fait « que » 192 heures par an (C’est déjà mieux que des pseudo-journalistes sur payés qui ne passent que quelques minutes par jour à parler de choses dont ils ignorent totalement)

  9. Poésie :
    « Que peut-il ? Tout !
    Qu’a-t-il fait ? Rien !
    Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l’Europe peut-être.
    Seulement voilà, il a pris la France et n’en sait rien faire.
    Dieu sait pourtant que le Président se démène :
    il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.
    L’homme qui, après sa prise du pouvoir, a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
    Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.
    Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.
    Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.
    Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.
    On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !
    Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé «
    Victor HUGO (1802-1885)
    Extrait de «Napoléon, le petit»

  10. Mais de quoi accuse-t-on Barbier? D’etre passé par l’ESCP-EAP? Le grand drame des francais et de leurs universités c’est leur conservatisme, au point que les universités avancent à reculons!! Regarder la liste des meilleures universités du monde: on peut compter les universités francaises qui y figurent au bout du doigt. Quel drame!

  11. malhonnete ce blog! Il censure les commentaires. Oh la la. Idem pour l’opinion sur Barbier. celui-ci a tort de penser comme il pense, alors on tombe dans des attaques de bas etage!

  12. Il a fallu que je dise qu’il censure pour que mes commentaires soient tout a coup publies comme par magie. Lol.

  13. Kristof> à la différence de LCI (cf plus haut) les commentaires sur ce blog ne sont pas modérés/censurés (pour l’instant …). Vous avez simplement posté vos trois commentaires à la suite et le cache de votre navigateur a fonctionné.

  14. Contrairement à ce aue vous avancez, jke n’ai jamais posté trois commentaires à la suite. Mon premier commentaire n’a pas été publié. Et c’est après avoir ralé à propos de la censure et réagis vivement, que mon commentaire a été publié sur le blog. l’affaire est close.

  15. @Kristof
    Votre mauvaise foi concernant la censure sur ce blog est à l’image de la mauvaise foi de barbier et des pouvoirs politiques actuels. Au moins ici, les commentaires apparaissent. Pas sur LCI ! A titre d’information, un journaliste devrait être indépendant et impartial. Qualités qu’il n’a pas montré.
    Concernant les « meilleures » universités, je suis au regret de vous dire que vous vous trompez. Vous devriez faire l’effort d’élargir vos sources d’information. Au fait, quel est votre métier ?

  16. Je ne sais pas exactement quel était l’objectif initial de cet article fort intelligent mais s’il était de montrer en quoi le mouvement des Enseignant-chercheurs est justifié, le tir n’est pas cadré. En revanche, si l’objectif était de descendre une opinion en traînant gratuitement dans la boue celui qui la porte, en mettant de côté le fond des propos, c’est plus réussi (on peut en tout cas imaginer que le lectorat de ce blog en trouve une certaine satisfaction intellectuelle ; les amis de la Pensée, eux, auront eu l’impression d’avoir confondu la porte de la bibliothèque avec celle des toilettes)

  17. Bravo la censure!!!
    On est donc bien sur un site d’influences proto-soviétiques…
    On aura alors confondu la porte de la bibliothèque non avec celle des toilettes mais plutôt avec celle d’une chambre bien plus macabre

  18. Chacun est libre de porter l’opinion qui le souhaite à titre privé. Dans le cas d’un journaliste, celui a un devoir d’impartialité. Mais admettons que ça ne soit pas le cas. Ce qui me révolte le plus c’est la censure et d’interdire le droit de réponse, quand la réponse n’est pas dans le sens espéré.

  19. L’ESCP/EAP est classée combien sur Shanghai ?
    Ha bon ! mais les autres grandes écoles compensent sans doute cette absence de classement non ?
    un tâcheron de l’enseignement en grande école

  20. Bravo pour votre article, très drôle, et qui fait mouche. C’est un plaisir de vous avoir lu. La saine et juste colère inspire toujours davantage que le « bons sens » (du manche) dont se revendique continuellement Titoufe…

  21. Par exemple:
     » quand on est rédacteur en chef de l’Express, on comprend que les rédacteurs de l’Express aillent manifester, mais quand on voit les enseignants-chercheurs se mobiliser c’est totalement injustifié. »
    cqfd

  22. Très sympa ce billet. Il faut aussi faire remarquer que « C dans l’air » ou Christophe BARDIER intervient très souvent est l’émission de télé du service publique la plus poujadiste…
    PS: Jacques MARSEILLE est pas mal aussi dans sa catégotie.

  23. J’aime bien l’idée d’opposer les misères les unes aux autres et de n’accorder le droit de révolte qu’aux misères du dessous.
    C’est une réflexion que je me fais depuis longtemps, seuls les morts ont le droit de se révolter, et encore, ceux des fosses communes, ou même ceux que personne n’a pris la peine d’enterrer.
    Imaginons d’ailleurs que tous ceux-là se relèvent et marchent en rangs serrés et résolus vers nos saigneurs?

  24. @christof: Bourdieu, que vous qualifierez sûrement d’expert dans l’art du vernis sociologique, a déjà répondu à vos petits snobismes rhétoriques: « Dans un univers où les positions sociales s’identifient souvent à des ‘noms’, la critique scientifique doit parfois prendre la forme d’une critique ad hominem. »

  25. Ce barbier, on le voit partout: sur la 5, sur LCI, sur la deux! On sature d’un tel narcissisme! Barbier, commence a devenir rasoir….

  26. Mon arrivée sur cette page, au hasard de mes recherches sur l’immense Christophe Barbier, tient du miracle.
    Merci en tout cas, de me rappeler qu’il existe en France d’autres gens que les pantins gonflés de suffisance imbécile.
    Pour moi,
    1. je pense que le mouvement des chercheurs est un signe de la colère qui commence à peser sérieusement et je suis, modestement, à leurs cotés.
    2. en revanche, j’élève, moi aussi, une protestation aussi véhémente qu’indignée contre la comparaison avec Ikea. C’est comme comparer BHL et BHV…

  27. « Christophe Barbier est premier de la classe. » Vous aussi avez du l’être premier de classe, ou second. Et peut-être que pour devenir « maître de conférences en sciences de l’information » comme vous l’indiquez en bannière ( argument d’autorité ? ), il vous aura fallu comprendre le mode d’emploi façon Ikea du prêt à penser de l’université et de vous y conformer.
    Comme beaucoup d’autres citoyens je défends le mouvement des enseignants chercheurs, mais uniquement parce que je m’efforce de le penser très globalement.

  28. Eh oui, Christophe Barbier est un cuistre, un pauvre minable qui ne fait que chier de pauvres idées démagogiques en les recouvrant d’or pour les faire briller ; fallait-il cette intervention sur LCI pour s’en apercevoir ?

  29. Bonjour,
    Un commentaire légèrement hors-sujet. Personnellement, je me fous de M. Barbier et de ses éditos. Je pense qu’il serait plus sage de reste indifférent à toute cette bêtise. Bien loin de moi toutefois l’idée de défendre ce monsieur, mais quand je lis dans votre billet cette parenthèse : « preuve supplémentaire de tout l’arbitraire des concours … » je ne peux que m’étonner. Sans doute les concours ont quelque chose d’arbitraire mais ne valent-ils pas mieux que le copinage et le mandarinat ? Je connais des chercheurs qui ont obtenu un poste uniquement par ce que fils de untel qui connaît untel bien placé dans tel labo etc. À l’arbitraire du piston et de la promotion de classe, je préfère pour ma part l’arbitraire des concours. Critiquer tel éditorialiste médiatique n’implique pas d’utiliser n’importe quel argument pour ce faire. La remise en question des concours dans la fonction publique et la contractualisation du personnel public étant un des buts du pouvoir actuel avec pour seul objectif de détruire par le biais du statut la notion même de service public.
    Cordialement.

  30. Bonjour,
    Tenter de discréditer un discours en discréditant son auteur est une faiblesse rhétorique bien française. C’est tirer à coté de la cible ou plutôt, en l’occurence, se tirer dans le pied. C’est céder à la colère subjective lorsqu’il est nécessaire de convaincre et de procéder à de l’argumentation objective.
    On aurait préféré entendre vos commentaires sur le terrain des idées pour contrer celles de Barbier, ce que vous ne faites pas dans ce billet (et que vous avez probablement fait dans des centaines d’autres billets mais la vie est courte).
    Je n’aime pas Barbier pour à peu près les mêmes motifs que vous. Cependant je crains être plus en ligne avec ses positions sur ce conflit qu’avec les vôtres.
    Votre position que malgré tous mes efforts pour ne pas céder au prêt-à-penser poujadiste, j’ai du mal à ne pas identifier à du conservatisme, à une réaction de braquage d’une corporation vexée par les propos du chef de l’état.
    Je vous invite à ce sujet à écouter les interventions de Mathias Fink dans l’émission de France Culture du Vendredi 13. Ce dernier, qui ne me semble pas le plus illégitime pour parler de l’université, précisait que la réforme de celle-ci est essentielle aujourd’hui. Que la structure du CNRS trop lourde et imposante n’était pas appropriée pour la souplesse qu’exige la recherche.
    La question est donc la suivante : est-il plus important de réformer nos universités dans l’intérêt de tous ou de ménager les susceptibilités d’une corporation.
    Votre billet me donne le sentiment que la réponse que vous proposez n’est pas celle qui privilégie l’intérêt de tous.

  31. Je vous trouve très injuste avec Ikéa, qui répond fort bien à sa fonction. Ce n’est pas le cas du petit barbier en question, être imbu et malfaisant, confit de haine et de suffisance, roi de l’approximation et qui du haut des pauvres tribunes qui lui sont acquises dans ce pays où la faconde fait loi, délivre des propos à peine digne d’un poivrot de bar du commerce.

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