Après la redocumentarisation sur laquelle a bossé Roger, le temps est-il venu de la "surdocumentarisation" ? Le dernier billet de Francis Pisani relate comment et pourquoi le contenu de 48000 caisses de documents saisis en Irak par les troupes américaines se trouve aujourd’hui sur le Net. Ce qui effectivement est une bonne chose et "une utilisation intelligente des flux d’informations, indépendamment du degré de vérité qu’ils véhiculent."
Dans cette "foule documentaire" on trouve pêle-mêle, des couriers électroniques interceptés et/ou récupérés, des comptes-rendus d’écoutes téléphoniques, des entretiens filmés, des mémos militaires, et divers autres documents (essentiellement – et logiquement – en arabe). Cette accumulation ne finit-elle cependant pas par ôter un peu aux documents leur valeur de preuve ? D’où la nécessité chaque jour plus accrue de développer des traitements visuels de textes pour les usagers lambda du web. Du Data Mining citoyen en quelque sorte. Pour que ce que le blog CSN appelle l’Open Source Intelligence puisse voir le jour.
Roger a parlé de « surdocumentation », c’est le titre du 2e paragraphe de la section 4.2 du texte que tu cites.
« Surdocumentarisation » ne me paraît pas approriée, cela supposerait qu’il y a une stratégie derrière (comme on parle de « surqualité » en économie publique). C’est bien au contraire notamment parce ce qu’il y a surdocumentation qu’il faut redocumentariser. Et semble-t-il, c’est ce qu’ils comptent faire dans l’exemple donné par F. Pisani.
Jean-Michel> Oups … il me semblait bien aussi … on ne relit jamais assez son Roger. Promis avant le prochain post : 2 pater, 3 avé et un paragraphe de Roger 😉
Ceci étant je me demande si dans certains cas (tertiarisation et génétique documentaire) on ne pourrait pas parler de surdocumentarisation au nom de la stratégie que tu indiques. A voir pour un Roger « Episode 4 ».