Contexte :
Côté gouvernemental et institutionnel, les moteurs de recherche regorgent d’information "sensible". Les failles qu’ils offrent présentent de réels dangers pour la collecte d’informations personnelles. Dernière en date, la bévue d’AOL laissant filtrer un gigantesque fichiers de logs s’avère être un corpus inépuisable … Ajoutons à cela l’essor des sites de profilage communautaire (réseaux sociaux) et la passage à une informatique personnelle et "de travail" entièrement "en-ligne", et l’on comprendra que moteurs et morale vont continuer d’alimenter longtemps les discussions de salon …
Interrogations :
La question aujourd’hui posée est non plus simplement celle du spectre chaque jour plus présent d’un quelconque Big Brother, mais peut-être plus globalement celle de l’architecture de l’Internet et de sa gouvernance. A l’heure où les instance majeures représentatives de la régulation de l’Internet font toutes l’objet de polémiques (dernière en date celle de l’ICANN), la question d’un modèle d’architecture "top-level" avec les moteurs de recherche à son sommet pose plus de questions qu’elle n’apporte de solutions.
Effets collatéraux :
Au-delà même de la géopolitique du contrôle de l’Internet (essentiellement américaine dans les faits), le projet OpenNet (piloté notamment par des prestigieuses universités), propose sur son site une remarquable carte présentant pour chaque pays les types de filtrages mis en place (pouvant aller jusqu’à la censure). Remarquable outil de pédagogie citoyenne, un zoom sur les pays permet d’éditer un texte très détaillé et très clair sur le type de filtrage mis en place, les exceptions notables (cas de l’interdiction à la vente d’objets nazis en France par exemple) et renvoie vers des textes plus détaillés sur ces questions. Indispensable (tout autant que le blog de l’OpenNet).
(Sources : celles derrière les liens et particulièrement l’excellent article d’Hubert Guillaud dans InternetActu)