La citation "scientifique" est un marché sur lequel se construisent non seulement des réputations et des carrières, mais surtout sur lequel les éditeurs négocient les prix de leurs revues. De nombreux articles ont ces derniers temps fait état d’un taux de citation plus élevé des articles en Open Access (OA), c’est à dire in fine déposés dans des Archives Ouvertes.
Or voici qu’une nouvelle étude (.pdf) vient contester ce résultat, sans pour autant parvenir à prouver le contraire, mais en avançant des arguments qui permettent de mieux se rendre compte :
- de la difficulté à "mesurer" le taux effectif de citation d’un article et/ou d’une revue
- du circuit compliqué et des paramètres sans fin qui peuvent à cette occasion être convoqués.
- de l’impression finale de subjectivité totale qui ressort de la superposition de cette batterie d’indicateurs "quantitatifs" et individuellement objectivables
Il faut noter cependant, que ladite étude est écrite par trois auteurs appartenant … aux trois grands groupes industriels qui contrôlent actuellement la quasi totalité du marché des revues scientifiques et des taux de citation associés (Wiley-Blackwell, Elsevier**, Thomson Scientific). On en prendra donc connaissance avec les pincettes requises et à la lumière de ce filtre éditorial tout sauf innocent 🙂
**Lequel Elsevier ne se prive par ailleurs pas d’augmenter l’abonnement aux revues en libre accès hybride de son bouquet.
(Via l’INIST)