Le modèle économique tout entier du géant, repose, on le sait, sur la publicité (99% des revenus), laquelle publicité repose, on le sait également, sur les deux fondements que sont AdSense et Adwords. Or Zorgloob relate le fait qu’un informaticien indien a réussi à pirater AdSense pour générer rapidement quelques milliers de dollars, en "simulant le comportement humain concernant la génération de clics". Après quoi il a gentiment écrit à Google pour s’auto-dénoncer et leur proposer de venir leur expliquer sa combine (probablement en espérant un gros chèque, une grosse renommée, ou un nouvel emploi en Californie). Affaire à suivre mais il est clair que Google, après avoir réussi à endiguer de manière relativement satisfaisante le problème du Spam, se trouve ici confronté à un tout autre enjeu : c’est l’ensemble de son "modèle d’affaire" qui pourrait, sinon s’effondrer, en tout cas être sévèrement affecté si des failles de ce genre là venaient à se renouveller. Il serait alors confronté au même problème qu’un autre géant en son temps (Microsoft et l’armée d’informaticiens s’efforçant de débusquer la moindre faille à chaque nouvelle version de Windows). De quoi faire mentir le récent édito de la tribune : "Google aurait-il inventé le modèle économique sans limite ?"
Quoi qu’il en soit, les livres de stratégie de cuisine nous l’apprennent, à mettre tous ses oeufs dans le même panier, on peut rapidement se trouver fort dépourvu quand la poule cesse de pondre ou que le panier tombe. A ce titre, les récentes ouvertures de Google vers le monde du "libre" (ou plus exactement sous des apparence "libres") dans le domaine de la téléphonie et des réseaux sociaux sont peut-être une manière d’éviter un contre-attaque trop frontale. Jouer la périphérie pour mieux distraire l’attention du centre. D’ici à ce que l’on apprenne que Brin et Page ont copié pour inventer leur PageRank …
Pourquoi des « apparences libres » ?
la trouvaille de nouvelles failles n’est pas la principale faiblesse du modèle d’affaire de google. techniquement, je suis convaincu qu’il est possible de générer de faux clics sur les publicités de leur réseau. certes, ce n’est pas une idée nouvelle. toutefois, mais à chaque fois qu’on en parle sur le net, on nous dit « nan, google ils ont des super filtres anti faux clics », sans réels arguments. effectivement ils en ont, mais ils ne sont incontournables, loin de là. et le contraire n’a jamais été démontré.
Je sais que ça n’a rien avoir, mais le blog suivant (dessiné par Boulet) est absolument exceptionel aujourd’hui… Il parle de la perception des bloggers par le reste de la société et des journalistes en particulier…
http://www.bouletcorp.com/blog/index.php
Vous dites que le modèle économique de Google repose à 99% sur la publicité.
Cela voudrait-il dire qu’il ne gagne pas beaucoup d’argent en revendant des enquêtes d’opinion (obtenues par analyse des termes de recherche, des profils enregistrés chez eux etc), ou est-ce que vous incluez ces revenus dans la publicité ?
… excusez-moi, j’ai complètement oublié de vous dire « Bonjour » en introduction de ma question… Donc BONJOUR ! (en retard).
Presdurondpoint> Bonjour aussi donc 🙂
La revente des données collectées par Google à des tiers est soumise à une politique très strictement encadrée. Mais comme il est « la » régie publicitaire, il est aussi son principal client.
Ces revenus ne sont donc à ma connaissance pas « chiffrés » mais ils sont effectivement inclus dans la publicité.