Suite à l’appel d’un certain nombre de fédération syndicales, et pour lutter contre la mise en place de la loi LRU, ainsi que pour toutes les autres raisons listées notamment dans ce billet, je serai donc en grève demain, Jeudi 6 Novembre. Mais une grève active, car je reste convaincu qu’après la longue liste des cortèges qui se sont succédés ces derniers temps, on ne réussira pas à mobiliser sous ce mode d’action là suffisamment d’enseignants chercheurs.
Je me déclarerai donc gréviste (= je ne serai pas payé), mais je serai présent en cours, avec mes étudiants. Mon cours de recherche documentaire consistera à réaliser une bibliographie et une revue de presse sur la loi LRU. Grève active donc.
Je crois que nous avons besoin d’inventer de nouveaux moyens d’actions, qui ne pénaliseront que les responsables politiques, sans se retourner contre les étudiants ou d’autres catégories de personnel. Voilà pourquoi les modalités décrites dans mon billet et dans le texte d’Igor Babou sur le site de Sauvons la Recherche (voir aussi les réactions) devraient être étudiées de près.
Et pourquoi je vous raconte tout ça ? Et bien parce que j’ai beau chercher dans les médias papier, télé, et radio, je n’entends guère qu’un lancinant discours dominant façon "tout va bien, les conflits sociaux sont terminés, c’est bientôt noêl, ne pensez plus conflits, pensez confits". Et que ça devient pénible, péniiiiible … Et vu que ce blog est lu dans les hautes sphères, sachez donc tout là haut, qu’ici, tout en bas, le mécontentement gronde, gronde, gronde …
<Update>Pour ceux qui manquent d’inspiration, ne manquez pas le kit du petit gréviste illustré 🙂 </Update>
(P.S. : mes excuses aux lecteurs qui pourraient trouver que ces derniers temps Affordance à sérieusement tendance à sortir de sa ligne éditoriale habituelle. J’en suis conscient, mais je suis aussi conscient que maintenant peut être plus qu’hier, il est important de faire entendre certaines voix, et de se faire l’écho de certaines inquiétudes. Par ailleurs, comme disait l’autre, "je suis moi-même la matière de mon blog" 🙂
Décembre, Olivier.
MRG> faaaaaaaaatigué 🙁
Incroyable ! Je découvre ton site à l’occasion de mes pérégrinations sur presse citron. Donc, tu existes ! On te fait l’honneur de te sacrer « bloggeur influant » et à ce titre on t’offre l’occase de ta vie de fréquenter les ors des ministères de ton pays…et tu refuses ! Monsieur ès pleinde choses (avec un s) refuse ! Tu serais pas plutôt un peu maître és dégonflé ? Pas vraiment la bravoure d’aller ternir la soirée avec ton combat d’arrière garde de défenseur de l’université de grand papa qui a connu son heure de gloire sur les barricades ? Tu sais mon ès, c’est grâce à des gars comme toi que l’Ecole française se retrouve à la traine de tous les classements internationaux. La politique de l’enseignement est l’œuvre des syndicats archaïques que tu représentes. Depuis 40 ans qu’elle échappe totalement aux dirigeants de notre pays, soit complices (de gauche) soit pétochards (de droite).
Et tu persévères dans ton entreprise d’auto destruction massive de l’éducation nationale dont toi et tes collègues se croient proprio. Tu n’es qu’un squatteur de l’EN, nuisible et responsable du gâchis. L’Ecole n’est pas un squat et j’attends avec impatience ton expulsion, ton procès et ton exécution publique quand enfin on aura le courage de dénoncer les auteurs de cette gabegie.
J’espère que tes és qualités verront dans cette dernière phrase le sceau du second degré. Second degré dont il n’est pas question chez tes amis bloqueurs qui jouent aux apprentis facho en verrouillant les universités et méprisant le vote de leurs collègues étudiants.
T’es pittoresque, t’es une curiosité, faut te voir pour y croire, bonne grève demain. Moi demain je construis.
Paturel> Comment dire … je vais conserver votre commentaire parce qu’il est une pure merveille de bêtise, d’abrutissement, de coq à l’âne, de populisme, et de détestation bien mal placée (je vous fais grâce des fautes d’orthographe). L’anomymat derrière lequel vous vous cachez d’ailleurs très approximativement (mais je vais être gentil, ça va rester entre vous et moi) porte un nom que je vous laisse deviner. Un indice ? C’est le contraire de l’expression « avoir le courage de ses opinions ».
Allez, encore un p’tit tour et je passe mon chemin. Tu fais pas dans l’originalité avec ta réponse standardisée… Tu nous ressors le coup du populisme et de l’anonymat teinté d’une touche de condescendance affligeante qd tu évoques l’orthographe.
Primo, le populisme a changé de camp et tu en es la brillante expression quand tu assènes au petit peuple naïf que tu courtises, la critique systématique et haineuse du pouvoir. Facile, ringard, fatigant. Quand à l’anonymat ; tu l’es pour moi aussi, anonyme, et j’espère que tu le resteras. En m’adressant à toi je m’adresse à toute cette France racornie que tu représentes à merveille et qu’on se traine comme un boulet depuis trop longtemps.
Je te l’ai dis, je t’aime bien pq t’es pittoresque et que ton espèce est en voie de disparition. Et puis j’en suis sûr : malgré tes conviction affichées, toi aussi un jour, alors que cela paraissait imopossible, tu feras ta chute du mur de Berlin.
Chemin passé, PATUREL, je l’espère. Bon vent, je ne souhaite la disparition que de peu de mes congénères.
Bonne idée de laisser traîner pour l’archivage de l’Internet le niveau de bassesse stupide et haîneuse de jeunes (ou moins jeunes) victimes de la globalisation et de la démagogie, sinon pire.
Olivier, je ne suis pas de votre génération, n’ai pas fait carrière dans l’université, mais vos prises de position mérite simplement respect et soutien face à la bêtise.
PS: je ne suis pas censé vis à vis de qui me permet de rester un acteur social, mais je signe, moi.
excellente réponse à Paturel.
C’est en effet à garder dans les archives internet « de la bassesse et de la bêtise » en soulignant cette tendance permanente des forces les plus réactionnaires (au sens étymologique de retour en arrière AVANT la conquête des droits sociaux et démocratiques issus de la révolution , de 1936, du programme du CNR …) de se parer frauduleusement des atours de la modernité pour masquer leur profond archaïsme et leur esprit de revanche.
Tendance permanente ces derniers temps d’un sarkosisme apparement triomphant d’inversion des valeurs.
Ne nous laissons pas intimidés par ce bluff !
Très intéressé par votre réflexion sur de nouvelles modalités d’action sans perdre de vue la combinaison entre l’ancien et le nouveau.
Les formes de lutte ne sont en définitive rien d’autre que des outils qui doivent être adaptés/calibrés/dépendants du moment dans une conjoncture déterminée (contexte, rapport de forces, objectifs …).
Comme disait Mao c’est le politique qui tient la barre 😉
Gilbert Rodriguez
ancien de Paris X Nanterre
entièrement concerné par les luttes actuelles à l’Université
mille excuses pour les fautes d’ortho dans mon post précédent 🙁
A force de dire du mal de la ministre, vous attirez tout ce que les forums du Figaro.com compte d’animateurs surexcités et décomplexés par le Nouvel Ordre en marche…
Je note par ailleurs qu’à l’instar de la vénérable institution garante de l’ordre public, ils prennent plaisir à tutoyer l’accusé avec un mépris qui n’a d’égal que leurs (in)capacités orthographiques.
Laissons dire et en effet, conservons pour la postérité ces fougueuses marques d’affection.
Je ne suis pas universitaire, je n’ai d’action ni à l’EN, ni au SNESup, encore moins dans quelque parti que ce soit. Je soutiens néanmoins votre lutte et même si la cause me semble malheureusement perdue d’avance, je vous souhaite à vous, à vos collègues et à vos étudiants bon courage pour tenter la mener à bien.
Et, influent ou pas, continuez d’alimenter ce blog !