Comme (j’espère beaucoup de) mes collègues, je suis en grève aujourd’hui. Notamment contre la loi LRU. Et principalement pour les raisons listées ici.
Je vais profiter de cette journée de grève pour (enfin) poster définitivement ma lettre de démission de mon poste de Vice-Président de la commission de spécialistes de l’université de Nantes. (épisode 1, épisode 2)
A l’échelle de mon établissement, il se confirme que c’est un bordel sans nom le flou artistique le plus total sur la mise en place des nouvelles instances de recrutement à l’université (les fameux comités de sélection) : selon votre interlocuteur (conseil scientifique, présidence, CA) on vous dit que les actuelles commissions continueront de fonctionner jusqu’à la prochaine session de recrutement, ou que pas du tout, lors de la prochaine session, les nouveaux comités de sélection seront en place. Ce pourrait être risible s’il ne se jouait derrière l’avenir des futurs recrutés, et malheureusement de tous ceux qui ne le seront pas cette année. L’immense majorité des collègues attendent donc de voir ce qu’il en sera. Beaucoup (?) continuent de dénoncer, à leur échelle, les risques de cette loi. D’autres se taisent en espérant peut-être que leur silence ou leur docilité leur garantira une place dans les futures instances de recrutement. D’autres enfin parce qu’ils s’en moquent, ont d’autres choses à faire ou pensent que de toute façon cela ne pourra pas être pire qu’à l’heure actuelle … Ce qui me frappe c’est la popularité de ce dernier argument. "Cela ne peut pas être pire …" … Ah ? …Vous êtes bien sûrs ? Non je veux dire, vraiment sûrs ?
"( …) mais plus qu’eux hébété,/ je dis : Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ?"