ZazieWeb

Si j’étais ministre de la culture, je passerai rapidement un coup de fil à Isabelle Aveline pour lui faire un chèque ou au moins lui proposer mon aide.
Si j’étais l’un des responsables de la DLL (direction du livre et de la lecture) je passerai rapidement un coup de fil à Isabelle Aveline pour lui faire un chèque ou au moins lui proposer mon aide.
Si j’étais responsable d’un syndicat ou d’une corporation de libraires ou d’éditeurs, je passerai rapidement un coup de fil à Isabelle Aveline pour lui faire un chèque ou au moins lui proposer mon aide.
Si j’étais …
Parce que grâce à Isabelle Aveline, la France dispose, pour sa chaîne du livre, d’un formidable réservoir communautaire, d’un exceptionnel canal de médiation. Mais Zazieweb atteint les limites de ce qui peut-être fait par la seule bonne volonté d’une seule. Et Zazieweb doit entamer sa mue. Passer de l’ère industrieuse à "l’ère industrielle". Trouver de nouvelles fondations. Pour s’aligner sur ce que font, à l’étranger, des sites comme Librarything ou Goodreads par exemple. Renoncer à ce potentiel, ou le laisser s’étioler, ce serait, pour la médiation du livre et de la lecture, accepter de perdre 11 ans d’un coup. Et là tout le monde est d’accord, ce n’est vraiment plus le moment de perdre du temps … donc foncez lire le texte d’Isabelle Aveline : Zazieweb et la médiation 2.0

Extrait pour vous donner envie :

• "Or, aujourd’hui il se trouve que : Les bibliothécaires recherchent un outil de médiation pour promouvoir leur sélection, valoriser leur catalogue et répondre à la demande d’information et d’orientation d’un nouveau public de plus en plus « internet native ». Les institutions souhaitent des outils de diffusion et de médiation adaptés aux nouveaux usages et capable de promouvoir les titres qu’ils subventionnent, par exemple. Les libraires voudraient se faire connaître dans la qualité et l’originalité de leur lieu, sur un territoire donné et dans leur capacité
  à promouvoir leurs fonds et l’édition de qualité. Les éditeurs cherchent à faire connaître leur catalogue. Les manifestations cherchent à promouvoir leur agenda. Les auteurs expérimentent sur d’autres supports et outil de diffusion.
  Tous ces acteurs produisent déjà énormément de
  contenus et effectuent un travail de médiation important et qualifié,
  mais diffus et non mutualisé, et pas forcément en lien avec les
  nouveaux publics. Ce travail « médiatique » sur l’internet demande en effet du temps et la mise en place de technologies appropriées.
  A l’heure où le Web est largement investi par  le
  modèle libéral/viral des conglomérats industriels (Google, Amazon,
  FaceBook…) et leurs investissements marketing massif, le projet ZazieWeb — me semble t-il — peut proposer une alternative indépendante aux professionnels, objet d’intérêt des acteurs d’une politique du livre forte."

J’ajoute que la force de Zazieweb c’est de n’être pas un énième "portail". C’est un creuset communautaire au confluent des expériences, des passions, des métiers … et des lecteurs. A la différence des projets de portails professionnels envisagés de manière nécessairement corporatiste par chacune des "professions" du livre, c’est parce que Zazieweb n’est le portail de personne qu’il sert au mieux chacun de nous, et chacune des professions de la médiation et du commerce du livre.

(Via le tout nouveau blog de Constance Krebs : bienvenue dans la blogosphère Constance 🙂