En quelques jours, alors même que presque partout en Europe les universités s'engagent les unes après les autres dans une crise et un bras de fer qui ressemble à s'y méprendre à celui qui embrasa l'année dernière l'université française, ici même en France …
- la ronde infinie des obstinés reprend sa marche …
- la totalité des directeurs d'IUT et des ACD (assemblées des chefs de départements d'IUT) a déjà programmé la date à laquelle ils remettront le feu aux poudres …
- la masterisation continue de faire une belle unanimité contre elle …
En résumant, on a donc là à peu près exactement les mêmes ingrédients qui ont causé la crise de l'année dernière. A la seule exception (notable) du dossier sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs mais avec en plus, dans les labos (du moins ceux que je connais et/ou fréquente en SHS) le grand n'importe quoi qui fait suite à la tentative d'appliquer les nouveaux critères de l'AERES (= "je suis un gentil publiant" VS "je suis un méchant non-publiant").
Bref, le gouvernement a gagné en ce qu'il a réussi à opposer et à fractionner l'ensemble des revendications pour revenir au status quo de l'année dernière : présidents d'universités CONTRE directeurs d'IUT, Enseignants-Chercheurs CONTRE personnels techniques et administratifs, professeurs rapetous CONTRE maîtres de conférences aspirants rapetous, etc … Une victoire gouvernementale qui pourrait ne pas s'éterniser. Il paraît que le corps social a la mémoire des formes. L'année dernière à la même époque, il n'avait pas fallu longtemps à ce corps social là pour se retrouver au-delà des divisions sciemment entretenues.