Les fleurs du mal-connecté #7 : L’ennemi.

L'Ennemi

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux skyblog,
Traversé çà et là par des playlists Myspace;
Mais Deezer et Blogger ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de posts vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne connecté,
Et qu'il faut employer l'interface vocale
Pour parler aux objets, devenus connectés,
Et secoués d'algorithmes qui savent tous nos maux.

Et qui sait si demain, dans ce monde Orwellien
D'autres que ceux qui veillent pourront tisser des liens
Ou trouver ces chemins qui faisaient leur vigueur ?

— Ô douleur ! ô douleur! Se connecter c'est vivre,
Et l'obscur haut-débit qui ne connaît pas d'heures,
Du temps que nous perdons croît et se fortifie!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut