Allez, hop hop hop, au boulot. Fini de lézarder. D’autant qu’il s’est passé plein de choses en deux mois …
Côté encyclopédies :
- la série rafraîchissante d’Ecrans sur "Inside Wikipedia". Episode 1 : Wikilove. Episode 2 : Wikipompiers. L’intégralité de la série à lire ici.
- A ne pas manquer, le regard d’Hervé (Le Crosnier) sur l’édition papier de la Wikipedia par Bertelsman et la rémunération de ses … 90 000 auteurs …
- Et puis bien sûr, lancement par Google de son projet encyclopédique baptisé Knol. Gardez patience, le prochain billet y sera entièrement consacré 😉
Côté Moteurs (enfin … surtout côté Google …) :
- A ne pas manquer : un article de Chris Anderson dans Wired sur l’âge du Petabyte et son héraut (Google). Article court, brillant et relativement impossible à résumer puisqu’il montre en une seule page quels sont les liens entre les théories scientifiques, la fin des théories scientifiques, le moteur de recherche Google, la puissance calculatoire, les avancées de la génomique, l’informatique distribuée, la nouvelle "science des données" et quelques autres trucs encore. Allez, filez le lire et vous comprendrez certainement un peu mieux la manière dont chacun d’entre nous est relié à la machine.
- un débat chez Google France sur l’économie numérique avec une conclusion d’Eric Besson. A écouter notamment vers la 67ème minute le point de vue des intervenants (entreprise) sur un aspect du débat autour de la net neutrality (taxation des recettes publicitaires sur internet). J’ai simplement retenu que pour Eric Besson, le fait d’envisager de "prioriser par exemple des données relatives à la télésanté" n’est pas nécessairement une atteinte au principe de neutralité du net. Pour les autres aspects – cruciaux – de la Net Neutrality, voir par exemple ce billet de Martin Lessard : "étrangler le Net".
- Alors que Google croyait en avoir définitivement fini avec le Google Bombing, voilà-t-y-pas que le Google Bombing ressurgit dans l’outil Google Trends.
- Pour ceux qui s’en inquiéteraient, Google se porte – toujours – financièrement très bien : chiffres complets ici et résumé sur Zorgloob. Côté "part de trafic", ça va aussi.
- Un très bon dossier documentaire réalisé par 3 étudiants du cycle supérieur de l’INTD : "Les rapports de Google avec la justice" (.pdf). La première partie du dossier est une recension des procès et actions en justice contre Google, la seconde se focalise davantage sur l’exploitation des données personnelles. Très utile pour avoir une vision "fine" d’un justiciable pas comme les autres.
- Dans la série "publicisons, publicisons, il en restera toujours quelques chose", LiveSearch (Microsoft) s’installe dans la motorisation de Facebook. (Rappelons pour mémoire que Google motorise – et constitue la régie publicitaire de – MySpace). Voir aussi pourquoi Jérôme Charron s’en félicite.
- Pour les Googlophiles anglophobes, découverte de Goopilation, un blog qui traduit en français les billets de l’ensemble des blogs officiels de Google.
- Et puis, et puis … en septembre 2005, Google faisait disparaître de sa page d’accueil la mention du nombre de pages indexées, laissant les compteurs de notre imaginaire collectif baguenauder librement. Dans un billet en date du 25 Juillet, sur son blog officiel, Google annonce que son crawler a franchi une étape ("a milestone") : 1000 milliards d’adresses uniques détectées, ce qui, comme le rappelle Jean Véronis n’est pas la même chose que le nombre de pages indexées, mais qui est "déjà très impressionnant". Au-delà de son effet subliminal dans l’inconscient collectif (= "c’est Google qui a la plus grosse" … base d’index), cette annonce révèle ce qui est l’un des tournants marquants dans l’histoire des moteurs de recherche : la principale difficulté, le principal objectif, n’est plus la capacité à atteindre un grand nombre de données (et à les réactualiser en temps réel), mais bel et bien la capacité à faire le tri entre le bon grain et l’ivraie, entre ce qui doit être indexé et ce qui ne doit pas l’être. Soit un retour à la raison d’être et aux fondements de leur algorithmie.
- En parlant d’algorithmie justement, du côté de Yahoo! on semble s’intéresser de près à la mode des moteurs à la carte. Mais si souvenez-vous, ces moteurs "construits par l’internaute" et faisant de chacun de nous un autarcithécaire en puissance. Yahoo! a donc lancé le service BOSS (Build Your Own Search Service). Pour ne pas répéter ce que d’autres ont très bien décrit, allez lire le billet de Jérôme Charron sur le sujet. La stratégie de Yahoo! paraît claire : étant donné que le monde compte nombre d’excellents développeurs plein de bonnes idées, et étant donné qu’actuellement aucun d’entre eux ne peut bénéficier d’un équivalent de la base d’index de l’un des grands moteurs majeurs, il s’agit donc de leur offrir un accès à cette base, de les laisser bidouiller en postulant qu’il y aura probablement dans le lot une bonne ou une très bonne idée dont on pourra alors librement s’inspirer. Et dans le cas contraire, pendant qu’ils font joujou chez Yahoo!, ils ne vont pas monter de projet concurrent ;-).
- La dérive des continents documentaires (voir ici) se poursuit, avec cette dernière étape clé de la synchronisation de nos moments connectés / non-connectés : après GoogleDocs et GoogleReader, c’est GMail et GoogleCalendar qui devraient être accessibles via GoogleGears. Rappelons, pour tenter de clarifier la "stratégie" de Google en la matière, que la synchronisation de ces applications est l’un de piliers incontournables du "webtop" ou du "WebOS", webtop dont on reparlera plus bas dans ce billet de rentrée.
- L’une des dernières études du PewInternet nous apprend que si en 2002 seulement un tiers des internautes utilisaient un moteur de recherche pendant leur journée connectée, ils sont maintenant la moitié à le faire (49%). Les autres "habitudes" sont (de la plus à la moins fréquente) : l’e-mail, la recherche en ligne, la consultation d’actualités ("checking news"), et la consultation de la météo.
Côté Moteurs, outils ET bibliothèques :
- Je vous l’avais annoncé avant les vacances,
la bibliothèque municipale de Toulouse est désormais sur FlickR. Pour
les détails et les motivations de cette (remarquable) opération, voir
le message posté sur biblio-fr. Une Flickerisation des bibliothèques qui fait flores (6 à ce jour) comme en témoigne cette nouvelle initiative lue chez André Gunthert : "la George Eastman House est le premier grand musée de photographie à mettre en ligne en libre accès dans la section des Commons de Flickr plusieurs extraits de ses collections." Sans oublier, comme le rappelle Patrick Peccatte en commentaire du billet d’André, "les institutions présentes sur Flickr qui présentent des fonds
intéressants mais pas sous le régime des Commons, comme la Biblioteca
de Arte-Fundação Calouste Gulbenkian." Je croie qu’il y a là l’amorce d’un mouvement de fond (et de fonds ;-), dont l’impact à moyen terme pourrait être assez semblable à celui des projets de numérisation (Google Books). - et puis bien sûr, l’annonce de la numérisation de la BM de Lyon par … Google. Là encore, un peu de patience, c’est le sujet d’un prochain billet.
Côté bibliothèques …
- Le discours de Barak Obama : sources, références et larges extraits à lire chez Jean-Michel Salaun.
- Côté bibliothèques ET revues : Valérie Pécresse (ministre enseignement supérieur) et son copain Bruno Racine (BnF) avaient bien caché leur jeu. Le ministère de l’enseignement supérieur vient d’annoncer le déblocage de 10 millions d’euros pur la création d’une archive pour les revues de recherche françaises. L’objectif de cette archive est de conserver sur le long terme les revues
scientifiques qui ont un faible usage. Cette archive sera sous la
responsabilité de la BnF qui assurera également l’accès aux articles,
sur support papier ou électronique, par son service de fourniture de
documents. Ah ben non désolé. Fausse alerte. C’est pas en France. C’est au Royaume-Uni. A mettre en balance avec l’approche et l’existant hexagonal. - Et puis les diaporamas du dernier congrès de l’ABF (blog du congrès) sont regroupés en ligne sur le site de l’ABF.
Côté livre/document/lecture numérique :
- André Gunthert nous livre une belle analyse d’un beau concept : la lecture exportable (ou les affres d’un copyright en bout de course). De mon côté je prolongerai bien l’analyse d’André en indiquant que ce qu’il décrit à juste titre comme une lecture exportable est en fait la réalisation concrète la plus proche de l’idée originale de transclusion (chez Ted Nelson – père fondateur de l’hypertexte – la transclusion désigne des contenus non plus "inclus" mais situés simultanément à divers endroits, sans altérer pour autant leur localisation originale … pour plus d’infos voir sous le lien précédent).
- L’iPhone devient liseuse : Virginie Clayssen rappelle à quel point la nouvelle pourrait être d’importance pour le décollage et la structuration d’un marché du livre électronique.
- A lire : les enjeux du livre au format de poche, une étude de 8 pages de la DEPS, qui ne se termine pas par hasard sur "la perspective numérique", au moment où l’on parle de plus en plus d’une date limite de consommation des livres sous forme papier.
- Et pendant que l’on réfléchit de plus en plus activement ici ou là sur l’avenir de la chaîne du livre à l’heure du numérique, le rouleau compresseur continue d’avancer : Amazon met la main sur AbeBooks (via Hervé Bienvault)
Côté biblio-scientométrie
- la face cachée de la bibliométrie existe, et plus simplement au sens figuré. Pour organiser – selon des critères bibliométriques (taux de citation / date de parution de l’article / … ) – les résultats issus d’une interrogation de la base Medine, imaginez que la liste desdits résultats soit … une liste de visages dont le froncement des sourcils ou le sourire (ou l’absence de sourire) seont autant d’indicateurs vous permettant d’anayser lesdits résutlats et de mieux vous y orienter. Pas clair ? OK, une image :
- le site reprend en fait la théorie des visages de Chernoff (voir ici ou là pour une définition de ladite théorie) en l’adaptant aux usages scientométriques et en la faisant "tourner" sur une base d’articles scientifiques (PubMed). Gadget diront certains. Sûrement. Sûrement. Aussi sûrement que cela ouvre autant de pistes du côté d’une "humanisation" littérale des résultats de recherche. La source : ici. Pour jouer avec : là.
Côté Science 2.0
- Repérés chez Pintini qui les avait lui-même piochés là, 2 slides (numéros 18 et 19) très parlants sur la manière dont cette "science 2.0" impacte profondément le circuit de publication et de diffusion des articles. Le reste du diaporama "Open science & Open Research : new paradigms in scholarly communication" est également intéressant, et permet de découvrir des services scientifiques 2.0 passionnants comme cette base de donnée linguistique, ou encore Thoughtmesh.net qui permet de "découvrir des textes scientifiques" sur la base d’un outil de tagging collaboratif.
- Elsevier lance de son côté une opération baptisée "Article 2.0 Contest" : un "dataset" de 7500 artices scientifiques XMLisés est mis à disposition de qui voudra. Le but du jeu étant d’inventer des scénarios et des usages (via différentes API) pour explorer, valoriser et exploiter au mieux ledit "dataset".
- Tout cela contribue à alimenter le débat ouvert sur une (nécessaire ?) déconstruction numérique de la numérisation des revues scientifiques.
- Une conférence invitée de Michael Wesh à propos du futur de l’enseignement. Très stimulant.
Côté Web 2.0 …
- une petite bibliographie autour du web 2.0 mêlant articles scientifiques, thèses, ouvrages et études diverses, le tout accessible gratuitement.
- Une jolie mise en image des différents services sociaux autour du web 2.0.
- Je vous ai souvent parlé (en conclusion de ce billet par exemple) de l’inexorable avançée d’un mouvement d’externalisation de nos mémoires (intimes ET documentaires), lequel, conjugué à une informatique ambiante (everyware) et à une redocumentarisation du monde (internet des objets) et de l’homme (l’homme est un document comme les autres), donne littéralement corps à un hypercortex planétaire. Le résultat à court terme – 2040 -, et en termes beaucoup plus clairs (:-) est expliqué dans un édito du 16 Juillet de Wired, édito chroniqué, résumé et traduit sur InternetActu : "La machine unique pour les relier tous".
- Prenez la plus grosse base de donnée iconographique gratuite de la planète (FlickR). Prenez ensuite l’une des toutes premières agences commerciales de diffusion de photo (Getty Images). Imaginez un accord entre les deux permettant à la seconde (Getty) de piocher à volonté dans la première (FlickR) pour en revendre le contenu en reversant 20 à 40% de la somme récoltée au photographe amateur. Et vous aurez un système gagnant-gagnant et un exemple très parlant de la manière dont les pro-am deviennent un incontournable levier de l’économie de la longue traîne.
Côté Web 2.0 et après …
- Après le Web 2.0, il y a naturellement le cloud computing. Hervé Le Crosnier signe un papier lumineux sur le sujet dans le Monde Diplo. Didier Durand signale un intéressant white paper d’évangélisation (technique) en provenance de chez Amazon : Cloud Architectures (.pdf)
- Après le web 2.0, il y a aussi le webOS, soit la migration du Desktop (bureau comme interface du disque dur) vers le webtop (navigateur comme interface de nos disques durs "en ligne"). Nova Spivack rédige sur le sujet un article de référence qui récapitule les enjeux et les ambitions de cette nouvelle migratio numérique des contenus et des comportements associés : "The future of the Desktop".
- Après le web 2.0, il y a l’explosion des contenus gourmands (en bande passante) : voir les chiffres de la dernière étude Cisco, rapportés par Eric Baillargeon. Et de manière corrélée, il y a un phénomène de "dés-appropriation" de plus en plus systématique des contenus demandés par les internautes : voir le billet de Techcrunch rapportant le régne annoncé du "tout streaming". Là encore une nouvelle étape de la dérive des continents documentaires, dans laquelle après avoir confié nos contenus à des sites externes (tout en gardant une possibilité d’archivage en-ligne), nous prenons de plus en plus l’habitude de consommer des contenus comme de simples services, sans appropriation réelle ni possibilité de conservation ou de stockage. Bref, nous faisons avec Internet ce que nous faisions hier avec la télé, avant que l’on invente les magnétoscopes. Sauf que sur Internet, c’est pas très facile de réinventer le magnétoscope, comme en témoigne les mésaventures du service (excelletissime) Wizzgo. Espérons avec Jean-Michel que "S’il y a beaucoup de mythes dans le Web 2.0, il y a aussi beaucoup de
préjugés chez les médias traditionnels, à commencer par croire que l’on
peut retarder l’expression d’une demande explosive."
Côté énervements récurrents :
- la fausse bonne idée de l’université entreprise, à lire sur le site de SLR … pendant ce temps, Valérie Pécresse distribue les médailles en chocolat comme autant de labels vides de sens (et de financements …)
- les vraies-fausses promesses de maître Darcos. (= Episode 1 : on va supprimer plein de postes, mais en échange on va revaloriser la grille des salaires. Episode 2 : on va supprimer plein de postes. Euh … oui oui, on va aussi revaloriser la grille des salaires. Mais pas tout de suite hein ? Episode 3 : relire l’épisode 2)
- "L’autonomie" (financière) souhaitée des université est vraiment – mais alors vraiment – une notion à géométrie variable.
- et dans la série "faisons fonctionner de nouveaux trucs avec tous les défauts des anciens machins", je vous recommande la lecture de "l’ANR pour les nuls" sur le site de Sauvons la Recherche.
- Tout cela nous rappelle que la loi LRU a 1 an. A lire sur EducPros, un rapide bilan des opérations. A remarquer : seulement 9 universités (sur 85) ont décidé de mettre en place les fameux comités de sélection en lieu et place des anciennes commissions de spécialistes. Ce manque d’engouement n’est pas nécessairement la preuve d’un désaveu du système proposé (par les comités de sélection). Simplement le résultat d’un calendrier de mise en place à la hussarde et le symptôme d’un très grand flou dans le "comment concrètement" faire tourner ces nouveaux comités de sélection. Le résultats c’est que la plupart des université, déjà très occupées à mettre leur CA aux nouvelles normes, n’ont pour le moment pas eu vraiment le temps de s’occuper de la mise en place de ces comités. C’est à la fin de cette année universitaire que l’on pourra réellement juger sur pièces, même si de mon côté, mon opinion est faite … Et par souci d’impartialité, le bilan de la loi LRU, côté communiqué officiel 🙂
- Sans archive(s) pas de mémoire, sans mémoire pas d’Histoire. Le petit monde de l’archivistique est depuis peu en butte à de sévères bouleversements qui engagent tout un pan de notre mémoire collective. Voir ici et là.
- Edvige et Cristina. La France en (très) bonne place pour les prochain BigBrother Awards. Voir (parmi d’autres) : Politis, Le Monde, le point de vue de Jean-Marc Manach, l’article d’EDRI avec les liens vers les parutions du JO et d’autres couvertures presse. Ils en parlent aussi : l’ADBS. Au moins, cette affaire aura donné lieu, sur France Inter, à un téléphone sonne d’anthologie 🙁
- Et toujours à l’affiche, "les cages de la république".
Côté People et Blogosphere :
- ce dont tout le monde a parlé cet été c’est la guerre entre blogueurs et journalistes. Rappel des faits.
- Le départ de Versac tout comme la sortie de
routeclassement de FredCavazza sont d’ailleurs peut-être assez symptômatique d’un changement d’époque. Car outre-atlantique aussi, Francis Pisani nous apprend que Jason Calacanis himself annonce son retrait blogosphérique. Je suis de mon côté depuis longtemps convaincu que les blogs auront permis l’émergence de nouvelles formes de parole (et de prise de parole), côté scientifique notamment, et qu’ils se dirigent lentement mais surement vers une hybridation de plus en plus marquée (voir les exemples très éclairants choisis par Narvic). - Et puis le choc de l’été sur les blogs sciences de Wikio : André Gunthert dégringole à la troisième place et Jean Véronis fait une entrée fracassante directement à la seconde (place). De mémoire d’homme, seule Samantha Fox avait, à l’époque du Top 50, réussi une telle entrée. M’est avis qu’avec de tels challengeurs qui ne respectent même pas la pause estivale, ma première place va rapidement être remise en question. Assez bizarremement, ni Closer, ni Gala ni Voici n’ont fait leur "une" de cet événement pourtant incountournable.
Côté identité numérique :
- A l’heure où la gestion de la réputation numérique est chaque jour plus centrale pour le simple quidam, elle revêt, pour le futur potentiel président des Etats-Unis une importance plus que vitale. On lira donc avec intérêt sur le blog VerbalKint, la stratégie mise en place par l’équipe de campagne de Barak Obama pour contrer les rumeurs en temps réel. Intéressant de noter également l’évolution qui, depuis la dernière élection présidentielle américaine, avait marqué l’avènement des blogs comme outils de lobbying, et qui se décline aujourd’hui sur le mode de la gestion de la réputation. Comme dans la "vraie vie" des "vrais gens" pour qui les blogs, après être devenu un outil d’expression central, sont aujourd’hui l’un des principaux axes de leur visibilité numérique et de ce qui s’y rattache.
Côté "ça peut toujours servir" :
- lancement du site portail "Les métiers de l’Internet". Assez sympa, avec derrière un thésaurus de compétences qui permet de naviguer des "métiers" aux compétences et réciproquement.
- une mise en image de la notion "d’informatique/intelligence ambiante"
- pour la "France des propriétaires", il est désormais possible de mesurer qui a la plus grosse (parcelle)
Côté Agenda :
- Les 16, 17 et 18 Octobre 2008,
bienvenue chez les ch’tiscolloque international sur l’Education à la culture informationnelle, à Lille donc. - Les 17 et 18 Novembre 2008, au CNAM, à Paris, la conférence Doc’Soc (Document et société). Programme plus qu’alléchant.
Côté lectures :
- Je vous avais déjà signalé le "traité de documentation" de Paul Otlet, j’y ajoute LA grande prêtresse de la documentation, "Madame documentation" alias Suzanne Briet, Qu’est-ce que la documentation, EDIT. (Paris, 1951), 43p. Consultable ici. (merci à Jean-Michel pour ce repérage).
- Je suis tout a fait fortuitement tombé, sur le site du ministère de la culture, sur une page reprenant et traduisant en français des extraits de textes et de conférences de Ted Nelson, père fondateur de l’hypertexte et penseur toujours stimulant sinon visionnaire. Toujours bon à prendre, même si la page en question date de 2001 et que les liens vers la page personnelle de Ted Nelson ne sont plus actifs (sa page personnelle est actuellement ici)
Côté visionnage :
- Une visio-conférence d’Hervé Le Crosnier sur "Culture de l’information et citoyenneté".
- Un documentaire comme je les aime, c’est à dire aussi orienté qu’argumenté : Steal This Film 1 m’avait enthousiasmé, Steal This film 2 tout autant. (Rappel : Steal This Film décrypte les enjeux liés à la notion de propriété intellectuelle et plus largement de "diffusion" dans le contexte actuel, en convoquant à la barre des pointures du domaine, dont, entre autres, Yochai Benkler).
- Et un (tout) petit Michel Serres pour la bonne bouche.
Ce qui me frappe dans tout ça …
Comme dans la nouvelle de Borges, "Funes ou la mémoire", le mouvement d’externalisation de nos mémoires, documentaires et intimes, nous mène droit vers une société à l’hypermnésie latente, activable. Avec Google dans le rôle de Funes, et de son côté, pas la moindre aspiration à s’enfermer dans une pièce vide pour ne plus rien "enregistrer".
Bonne rentrée à tou(te)s 🙂
(Sources : sous les liens // Temps de rédaction de ce billet : 2 mois 😉
Bon avoue: tu as lu tous ces posts ce week-end, ou bien tu préparais ce billet depuis une semaine? 😉
Je lis toujours les messages de blog en apnée, je dois avouer que celui-là fut difficile.
Bientôt dans closer, on aura Oliver Ertzscheid est sur la plage au lieu de bloguer mais c’est pour l’été prochain!
André> Gosh, je suis démasqué 🙁 Je n’ai effectivement pas fait que bronzer cet été.
OlD> Faut voir … paraît qu’en Vendée l’été démarre en Septembre 😉
Lâge dupéta-octet
Mon fils de bientôt cinq ans, qui, comme beaucoup de ses semblables, nest pas chiche dhyperboles, ma demandé pendant lété ce quil y a après méga (parce que mieux que superbien, cest mégabie…