Les amis faut que je vous parle d'une idée que j'ai eu. Sur les internets, on a déjà le point Godwin. Qui est, nul ne peut le nier, s-u-p-e-r utile. La preuve, il est dans Wikipédia. Moi aussi vous me direz (enfin presque). Bref.
Il faut, que dis-je il faut, il est absolument impératif, il est d'une impérieuse nécessité de créer le point Gorafi. Parce que chaque jour, de plus en plus d'articles, dans de plus en plus de journaux, de sites, de blogs, partout chaque jour méritent, que dis-je méritent, nécessitent, leur point Gorafi.
Le point Gorafi c'est très simple.
Un point Gorafi est attribué à un article (ou à son auteur ou à une personnalité au centre d'un article) à chaque fois qu'à la lecture dudit article tu te dis dans l'ordre les choses suivantes :
- "non mais sans déconner, sans décooooonéééééééé"
- "genre ça aurait pu être dans le Gorafi".
A noter que le point Gorafi, à l'instar du point Godwin peut surgir à n'importe quel moment et sur n'importe quel sujet, du plus futile au plus grave.
Rien qu'aujourd'hui, enfin hier, enfin y'a pas longtemps en tout cas, je suis tombé coup sur coup sur non pas un non pas deux non pas trois euh si en fait trois, rendez-vous compte trois articles méritant leur point Gorafi.
Le premier point Gorafi est attribué à Agnès Saal, PDG de l'INA. 40 000 euros de frais de taxis en 10 mois (elle n'a pas le permis, elle n'a d'ailleurs visiblement pas trop de scrupules non plus) dont 6700 euros pour … son fils. Double point Gorafi. Mini combo Gorafi.
- "non mais sans déconner, sans décooooonéééééééé"
- "genre ça aurait pu être dans le Gorafi".
Le second point Gorafi est attribué au Sextoy "21 grams" et son coffret Memory Box, lequel sextoy contient donc les cendres de l'être aimé.
- "non mais sans déconner, sans décooooonéééééééé"
- "genre ça aurait pu être dans le Gorafi".
Et le troisième point Gorafi est attribué à la marque Apple pour sa décision de refuser les applications dites de "bruit de pet" sur l'Apple Watch.
- "non mais sans déconner, sans décooooonéééééééé"
- "genre ça aurait pu être dans le Gorafi".
Je précise enfin que pour le point Gorafi à l'instar du point Godwin, il existe également une loi Gorafi (comme la loi de Godwin donc) qui stipule que :
Plus un article ou une déclaration en ligne (ou son auteur ou une personnalité au centre de l'article ou de la déclaration) suscite de partages et de retweets plus la probabilité qu'il / elle eusse mérité de faire l'objet d'un traitement par le Gorafi s'approche de 1.
A ce titre, nul ne contestera que la loi Gorafi est née de l'improbable étreinte entre Nadine Morano et Frédéric Lefebvre.
<Post-Scriptum> Pour que vous ne le ratiez pas, je reproduis ici le commentaire de Terry Zimmer :
"Il me semble que les rubriques faits divers regorgent d'articles "incroyables" depuis qu'elles existent. De même les escroqueries, histoires de cœurs, coups du sort, situations honteuses, retournements de situation, etc etc… n'ont pas attendues les réseaux sociaux pour exister. Je ne trouve pas vos 3 exemples extraordinaires en soi. Ce que je trouve extraordinaire par contre, ce sont deux phénomènes :
- le futile, le dérisoire, le marginal qui désormais supplantent les informations réellement utiles et importantes. Le fait divers fait désormais à plein diversion pour reprendre Bourdieu. Il suffit de voir l'attention qui vient d'être absorbée par un logo qui fait pipi sur un autre sur Google Maps… c'est effrayant ;
- Les codes du Gorafi qui sont des codes parodiques des médias (au même titre que le Groland, le petit journal, etc…) et qui sont repris, pour la première fois, par les médias. Les médias reprennent des codes qui sont des parodies de leurs codes. C'est burlesque. Et dangereux parfois car on "Gorafise" des infos parfois importantes et sérieuses pour qu'elles se vendent mieux.
C'est à la conjonction de ces deux phénomènes que l'on trouve le point Gorafi selon moi –> Rendre le futile essentiel et rendre l'essentiel futile pour que ne plus rien ne compte, que plus rien ne puisse être hiérarchisé."
Et je vous signale aussi que pour une approche plus "sérieuse" de ce point Gorafi j'avais écrit 1 article sur le sujet de la Gorafisation de l'information : "Les noces de Gorafi : comment est mort le second degré".
</Post-Scriptum>
…et le point Gorafi est attribué à l’article Pour la création d’un Point Gorafi
nan mais sans déconner ^^
Il me semble que les rubriques faits divers regorgent d’articles “incroyables” depuis qu’elles existent. De même les escroqueries, histoires de cœurs, coups du sort, situations honteuses, retournements de situation, etc etc… n’ont pas attendues les réseaux sociaux pour exister.
Je ne trouve pas vos 3 exemples extraordinaires en soi. Ce que je trouve extraordinaire par contre, ce sont deux phénomènes:
– Le futile, le dérisoire, le marginal qui désormais supplantent les informations réellement utiles et importantes. Le fait divers fait désormais à plein diversion pour reprendre Bourdieu. Il suffit de voir l’attention qui vient d’être absorbée par un logo qui fait pipi sur un autre sur Google Maps… c’est effrayant ;
– Les codes du Gorafi qui sont des codes parodiques des médias (au même titre que le Groland, le petit journal, etc…) et qui sont repris, pour la première fois, par les médias. Les médias reprennent des codes qui sont des parodies de leurs codes. C’est burlesque. Et dangereux parfois car on “Gorafise” des infos parfois importantes et sérieuses pour qu’elles se vendent mieux.
C’est à la conjonction de ces deux phénomènes que l’on trouve le point Gorafi selon moi –> Rendre le futile essentiel et rendre l’essentiel futile pour que ne plus rien ne compte, que plus rien ne puisse être hiérarchisé.
Enfin presque? mais non, c’est fait! Toutefois, ce n’est pas “votre page” cher Olivier Ertzscheid, mais un article de Wikipédia dont vous êtes le sujet!
Quid d’un point The Onion ?
hum… il va y avoir un concours de vitesse : lequel du point Godwin ou Gorafi sera atteint en premier sur chaque fil de discussion.
avec quelques questions corollaires :
– ces 2 points s’excluent-ils mutuellement ?
– ces 2 points sont-il équivalent et sinon, quelle est le taux de parité entre ces points, qui le fixe, …
– ont-il quelque chose en commun avec le point G, autre que l’initiale ?