Technologies de la relation.

Je viens de visionner la conférence (?) de Joel de Rosnay qui parle des 4 âges du web comme suit :

  • "Internet 1.0 = Internet descendant.
  • Internet 2.0 = les contenus générés par l’utilisateur.
  • Internet 3.0 = Internet intuitif, sémantique
  • Internet 4.0 = web symbiotique, pervasif"

Cela me rappelle mes propres réflexions sur les trois âges documentaires du web, réflexions détaillées dans ce billet. Le "quatrième âge" non traité dans mon billet étant celui de la redocumentarisation du monde, laquelle correspond parfaitement au web pervasif et symbiotique décrit par De Rosnay.
L’autre expression employée et qui m’a paru très stimulante est celle des "technologies de la relation", juste une expression de plus pour un homme qui dispose d’un très pédagogique sens de la formule et de la métaphore (pourvu qu’il n’ouvre pas son blog, il serait capable de me chiper ma place de ouinneur), mais une expression qui décrit bien la réalité de nombre de services du web 2.0 préparant l’avènement du web 3.0.
J’aurai un seul (léger) désaccord avec Joël de Rosnay (ainsi qu’avec nombre des analystes et prospectivistes du web) : je suis absolument convaincu que le web 4.0 précèdera le web 3.0, c’est à dire que l’internet des objets, un internet "pervasif", ubiquitaire, immersif, précèdera l’avènement du web sémantique.

(Via Savoirs en réseau)

7 commentaires pour “Technologies de la relation.

  1. Que c’est agaçant de se voir infliger par des visionnaires en carton ce sempiternel révisionnisme, cette confusion permanente entre infrastructure et services, entre Internet et Web, entre politiques des médias et systèmes sociotechniques…
    Pour rester dans le vocabulaire consacré, on rappelera utilement que l’Internet n’a jamais été “descendant”, fonctionne depuis l’origine sur le principe du “user-generated content” et ne contiendra jamais la moindre trace de “sémantique”.
    Le reste n’est que fariboles, vapeurs et pécuchisme.

  2. Pas encore vu la conférence de JdR, mais je rapproche ce découpage de la pertinente analyse de Martin Lessard ( http://feeds.feedburner.com/~r/zeroseconde/~3/21761570/les-6-cultures-dinternet.html ) sur les 6 cultures d’internet ; Lessard découpe finement les premiers âges, et moins le futur, d’autant que son billet date déjà de l’année dernière, mais je trouve son approche plus efficiente. Il y a souvent un côté opportuniste, et pas vraiment pragmatique, chez JdR qui l’amène souvent à ré-écrire le “Tout” en fonction du moment (pour vendre ses bouquins et ses interventions ?). Et je vois bien aussi l’interconnexion des objets précéder (ça a commencé) la sémantique au rang des pratiques constatées.

  3. Pour info olivier, il s’agirait d’un discours qu’il a tenu auprès du Medef
    Voilà la présentation qui en est faite sur Dailymotion :
    “Au Medef, après le discours sans scoop de Bill Gates et des tables-rondes passionnantes animées par l’extraordinaire Luc Fayard :), Joël de Rosnay,Docteur ès Sciences, Président exécutif de Biotics International et Conseiller du Président de la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, nous fait partager sa vision de l’évolution d’internet, jusqu’au web 4.0. Passionnant!”
    http://www.dailymotion.com/video/x47z47_les-quatre-web-de-joel-de-rosnay-du_tech
    Pour le reste, je suis un peu d’accord avec Michel sur la dimension opportuniste des propos…mais d’un autre côté, n’est-ce pas faire preuve de sens stratégique au sens immanent du terme que de parler des choses quand c’est le momment opportun et quand les gens sont en mesure de l’entendre…un couplage “kairos/Chronos/Attention” en somme…? je veux dire par là que l’on peut appréhender l’opportunisme sous différents angles ?

  4. Les technologie de la relation font référence aux technologies R de Rifkin et les travaux de Deleuze.
    Il y a également les travaux de Stiegler sur les hypomnemata qui peuvent être aussi intéressants.
    Enfin, l’incessante envie d’opérer des ruptures surtout sur de courtes périodes pourrait être soumise à une critique foucaldienne. (cf.archéo du savoir)
    Ce commentaire est bien sûr très inspiré de mes actuelles lectures pour ma thèse.

  5. Attention à cette segmentation du web, qui pour moi n’est que marketing, le grand public commence à peine à essayer de comprendre ce qu’est le web2.0.
    On vend du web 2.0 à toutes les sauces!
    Lorsque le sujet web 2.0 à été abordé par O’reuilly il s’agissait juste de définir une évolution qui avait eu lieu entre le web statique et les « home page » ou sites dit « vitrine » en pur HTML, vers des systèmes de contenus crées et modifiés par les utilisateurs…
    Lorsque récemment un de mes professeurs m’a demandé ce que je pensais de la création d’une majeure 2.0, je l’ai mis en garde contre cet outil de marketing qui n’est qu’éphémère. On va jusqu’a proposer des design 2.0, les marketeurs font ce qu’ils veulent mais lorsque dans une entreprise de services informatique on associe la SOA à du Web 2.0 je me dis qu’il y a vraiment un problème.
    N’essayez pas de segmenter le web en web1.0;2.0;3.0 et maintenant 4.0 parce que bientôt les gens vont associer la virtualisation de poste de travail à du web5.0 ?
    Non soyons sérieux expliquer l’évolution et les tendances du web est important mais essayez de l’expliquer à l’utilisateur, plutôt que d’amplifier des abstractions conceptuelles. De toute façon le prochain concept du web ne naitra pas en France mais lors d’une conférence américaine. Hein !

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